Auto - Moto - Bato | Mai 2022

Mai 2022 L E MAGA Z I NE DES P L A I S I R S MÉCAN I QU ES PontiacGTO Re-belle Jeep Renegade Rafraîchissante Kawasaki Z650RS Réincarnée Extreme Boats 605 Aluminé Safari calédonien Une course au paradis

SOMMAIRE mai 2022 4 ÉDITO L’appel du passé 6 ACTUALITÉS Ici et ailleurs 10 SHOPPING Une envie, un cadeau 12 DOSSIER Compétition historique 29 PRÉSENTATION Compact premium 33 PRÉSENTATION Jeep touch 36 PRÉSENTATION E-mobilité 39 PRÉSENTATION Starmania 42 PILOTE Rally only 48 RESTAURATION Muscle car 52 PORTRAIT Gentleman driver 54 CULTURE Bécanes blues 58 DEUX-ROUES Kawa remix 61 DEUX-ROUES Minimoto 64 NAUTISME Fier alu 66 NAUTISME À fond le foil En couverture : La Citroën ID 20 de Raymond Ollivier et Georges Cherrier au 8e Safari calédonien en 1975

MOBYLETTE Page 54 Créé en 1967, notamment sous l’impulsion de Francis Guillemin, le Safari calédonien fut organisé jusqu’en 1979 sous cette appellation. L’épreuve d’endurance et de régularité se déroulait à la fin de l’année pendant un week-end complet sur plusieurs milliers de kilomètres. Hormis l’accueil des Jeux du Pacifique en 1966, il s’agissait de l’évènement sportif le plus important de cette époque. De nombreuses personnalités locales et internationales s’y sont inscrites, et les caractéristiques sauvages du parcours ont contribué à faire de cette compétition un véritable alter ego de l’East African Safari Rally au Kenya et du rallye Bandama en Côte d’Ivoire. À l’heure où les véhicules de collection connaissent une nouvelle notoriété sur le territoire, le Safari calédonien incarne le Panthéon dans la mythologie des courses automobiles d’autrefois. Son esprit, empreint de nostalgie mêlée au goût de l’aventure, souffle toujours parmi les passionnés de voitures anciennes. Georges Callejon, qui y fut engagé durant trois années consécutives, et dont nous dressons plus loin le portrait croisé avec sa Panther Kallista, en est un fier exemple. C’est pourquoi nous vous proposons de retrouver dans notre dossier spécial une synthèse historique des treize éditions, agrémentée d’une iconographie exclusive établie avec le concours des Archives territoriales, des Nouvelles calédoniennes et de leur photographe attitré, Gérard Dinet, ainsi que de nombreux anciens participants et amateurs qui ont bien voulu partager leurs documents personnels. Malgré un total de 64 victoires en championnat néo-calédonien des rallyes entre 1971 et 2021, notre plus grand pilote automobile n’a jamais remporté un safari. Internationalement reconnu et respecté par ses pairs pour ses classements prestigieux au championnat Asie-Pacifique des rallyes, et à la Coupe du Pacifique des rallyes, Jean-Louis Leyraud dirige désormais l’Association sportive automobile de Nouvelle-Calédonie qui organise les épreuves issues de celles du safari. Avec deux roues de moins mais avec le même souci de l’excellence, on retrouve un spleen brillant et dynamique chez les trentenaires et les quadras qui usaient les selles de leurs mobylettes devant le lycée Lapérouse. En pleine renaissance, la mode de la meule s’exprime dans les restaurations exceptionnelles de ce nouveau collectif d’amateurs, dont l’enthousiasme est très communicatif. Peugeot ou Motobécane, qu’importe la marque, pourvu que ce soit une brèle ! L’avenir est incertain. Le développement de l’humanité se contracte face aux limites du renouvellement de nos ressources et au regain de tensions politiques. Alors on se souvient d’un temps pas si lointain où on avait encore le choix, celui de prendre des risques et de se lancer à l’aventure avec l’horizon comme but. Absentez-vous un instant du monde qui est le nôtre aujourd’hui en lisant les pages suivantes, laissez-vous porter par le vent de l’insouciance. Et si un gars veut vous faire les bottes à la baston, dites-lui : laisse béton ! Jean-Marie Chatelain ÉDITO L’appel du passé Édito Le souffle de l’aventure ESTOQUÉ Page 52 JEAN-LOUIS LEYRAUD Page 42 FUTURISTE Page 39 XACTEMENT Page 29 AMB est un supplément des Nouvel les calédoniennes (ne peut être vendu séparément) édité par la société MELCHIOR SAS - Société par actions simpl ifiée au capital de 10 000 000 F CFP - 41/43 rue de Sébastopol , BP G5, Nouméa - Téléphone : 27 25 84 - Fax : 27 94 69 - Principaux associés : Fami l le Jeandot, MO5, EPKO - Présidente : Johanna Jeandot - Directeur général et de la publ ication : Yves Delauw - Rédactrice en chef des magazines : Patricia Calonne (27 94 62) - Journal iste, photographe : Jean-Marie Chatelain - Maquette : Mediaphique SASU - Service commercial publ icité : Sabrina El Mahhari (74 45 19) - Studio PAO : Melchior SAS - Impression : IRN SAS - Photo de couverture : Jean-Marie Chatelain. « La reproduction ou l ’uti l isation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite » 4 HÉROÏQUE Page 12 STIMULANTE Page 61

ACTUALITÉS Ici et ailleurs 6 Alors que le marché de l’automobile a beaucoup souffert de la crise du Covid et qu’il tente de résister à la pénurie de semiconducteurs, à l’augmentation des coût du transport et au marasme suscité par la guerre en Ukraine, le secteur de la moto a réalisé plus de 10% d’augmentation des immatriculations en 2021. Le classement des 10 motos supérieures à 125 cm3 les plus achetées en ce début d’année consacre l’intérêt pour les grosses cylindrées avec +12% pour les 750 à 1 000 cm3, et +8% au-delà de 1 000 cm3. On note le maintien en tête de la Yamaha MT-07 et l’entrée fracassante en seconde position de la toute nouvelle Honda NT 1100. Les fameux trails BMW GS et GSA restent toujours très demandés, devant la Yamaha Ténéré 700 et la Kawasaki Z900. C’est le secteur médian entre 500 et 750 cm3 et celui des 125 cm3 qui sont les plus délaissés. Celui des scooters, en revanche, affiche une fière hausse de +7%. Attendu pour le mois de juin sur le territoire, le nouveau Pilot Sport 5 a été pensé pour offrir une encore plus grande longévité et des performances accrues. Grâce à MICHELIN Dynamic Response, vous profitez d’une réactivité maximale en répercutant fidèlement vos instructions de pilotage à la route. La technologie MaxTouch Construction, qui répartit les forces d’accélération, de freinage et en virage, augmente la durée de vie de la bande de roulement. Sa sculpture Dual Sport se divise en deux : un côté intérieur doté de larges rainures longitudinales rejette l’eau pour une meilleure motricité sur sol mouillé et un côté extérieur doté de pains de gomme rigides assure une parfaite adhérence sur sol sec. La finition Premium Touch du flanc offre un rendu noir mat épuré, avec une micro-texture effet velours. Enfin, le pneu MICHELIN Pilot Sport 5 dispose de l’indicateur Wear2check vous permettant de surveiller facilement le niveau d’usure du pneu. Pour rouler avec plaisir, style, confiance et efficacité ! Meilleures ventes en Métropole au 1er trimestre 2022 Deux-roues Source : Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle (CSIAM) Site Internet : www.csiam-fr.org/ Hautes performances et esthétisme racé Pneus sportifs Renseignements : Calépneu Ducos, PK4 ou Koné Tél. : 28 82 18 / 41 31 41 / 47 07 56 Classement des plus de 125 cm3 RANG MODÈLES VOLUME 1 Yamaha MT-07 I 1115 2 Honda NT 1100 810 3 BMW R 1250 GS 805 4 BMW R 1250 GSA 794 5 Honda CB500 I 690 6 Yamaha Ténéré 700 681 7 Yamaha MT-07 Tracer 661 8 Kawasaki Z 900 654 9 Honda CB650R 577 10 Yamaha XSR125 550 La demande est fortemais les constructeurs peinent à la satisfaire. Ce qui la renforce d’autant plus. Photos : Michel in

ACTUALITÉS Ici et ailleurs 8 Sur un bateau ou sur le rivage, il nous manque toujours quelque chose pour bien profiter du plan d’eau. En l’occurrence, il s’agit d’une surface plate pour accueillir nos corps alanguis au soleil, disposée au ras des flots pour s’y laisser glisser sans effort, rigide pour s’y tenir debout et effectuer nos séances de yoga à la fin du jour. Les plateformes flottantes, gonflables et modulables que Pump IT NC importe désormais sur le territoire répondent parfaitement à ce cahier des charges. Avec leurs multiples points d’arrimage et leurs marchepieds pouvant accueillir une échelle souple ou métallique, les différents formats proposés permettent une grande variété de combinaisons d’assemblage. On peut ainsi créer un ponton pour y amarrer des jetskis, ou en cintrer plusieurs autour d’un espace vide pour accéder à un bassin éphémère. Elles sont incroyablement stables grâce à un système de ballast unique. Les matériaux utilisés sont doux, antidérapants, durables à l’eau salée et résistants aux UV. Les textures et les couleurs peuvent être choisies et personnalisées avec un logo. D’une épaisseur commune de 20 cm, les dimensions varient de 300 x 200 à 400 x 300 cm. Exemple de prix : la plateforme type A, 300 x 200 x 20 cm avec accessoires inclus (pompe électrique 220 V + sac de transport + échelle souple + kit de réparation) = 129 000 F TTC. Pump IT NC commercialise également un grand nombre de structures et de jeux gonflables aquatiques, comme des lounges insubmersibles ou des piscines en filet pour enfant, des bulles géantes, des toboggans, etc. Votre île privée en Nouvelle-Calédonie Renseignements : Pump IT NC Tél. : 76 61 12 / E-mail : pumpitnc@gmail.com Nautisme Le complément idéal de vos loisirs marins Graves blessures en motocross 70 épaves trouvées depuis 1984 La voiture de l’année 2022 est... Succédant à la Toyota Yaris, la Kia EV6 a été plébiscitée, lundi 28 février, par un jury de 59 journalistes européens, devant la Renault Mégane E-Tech et la Hyundai Ioniq 5. Ce résultat consacre le design incisif et la technologie électrique avancée de cette berline, qui bénéficie d’un voltage de 800 unités et de batteries à forte capacité qui lui permettent de recharger jusqu’à 80 % de puissance en moins de 20 minutes sur une borne ultrarapide. Wilrick Cabanilles, 18 titres de champion territorial en motocross, dont 10 en 450 cm3, a été victime d’un grave accident survenu lors d’un entraînement sur le terrain de Païta, dimanche 24 avril. À la réception d’un saut, la moto est restée à l’horizontale et Wilrick a lourdement chuté, occasionnant de multiples fractures. Si les dernières nouvelles sont rassurantes, le Moto club de Païta a reporté la première manche de la saison. Nous lui souhaitons un bon rétablissement. Sur une indication de l’hydrographe Goulven Brient, à la tête de la société Action Hydro Topo, l’association Fortunes de mer vient de mettre au jour dans la baie de Dumbéa un chasseur monoplace et un bombardier biplace américains crashés le 29 septembre 1942. Si les appareils étaient souvent dépouillés de leurs équipements les plus importants, les plongeurs emmenés par Philippe Houdret et Jean-Paul Mugnier a cette fois-ci réussi à remonter avec une mitrailleuse. Photos : Pump IT NC Photo : Waldemar de Laage - LNC Photo : Kia France Photo : Phi l ippe Houdret

Commande de contrôle Contrôleur électronique de puissance Batterie Lithium Ion / 290 Watt Transfert d’énergie par câble spiralé Moteur brushless de 450 W Hélice tripale, poussée statique = 12 kg PEAU DE PÉCARI CROCHET COTON & CUIR D’AGNEAU CUIR D’AGNEAU CUIR D’AGNEAU SHOPPING Une envie, un cadeau 10 Après son passage en Australie, la start-up française Temo est venue spécialement sur le territoire pour présenter sa dernière innovation. Fini la godille, adieu l’odeur, vive le Temo 450, un moteur électrique léger, portatif, étanche IP67, et très simple d’utilisation ! 5 kg seulement, puissance de 450 W, une heure d’autonomie, rechargeable en 220 ou 12 V. 100% français. Speed Marine - Tél. : 25 12 96 Kawasaki et Adidas renouvellent l’expérience qu’ils avaient déjà menée ensemble en 1984 pour la sortie des sneakers ZX 500. Les ZX 8000 et ZX 5K Boost, directement inspirés de modèles de la marque japonaise, sont en vente depuis le 14 avril 2022. Victimes de leur succès, elles sont immédiatement devenues difficiles à obtenir mais on en trouve encore chez certains détaillants online. Prix : 14 373 F HT la ZX 8000, 19 164 F HT la ZX 5K Boost Créé en 1989, l’Atelier du gantier place très haut les exigences de son savoir-faire. L’ensemble du processus de fabrication artisanal est exécuté à la main en Aveyron, les matières nobles sont soumises à une sélection intransigeante et les finitions sont exceptionnelles. Prix : de 13 774 F HT à 23 356 F HT atelierdugantier.fr Pour changer de la boule n°8, du dé à 6 faces, de la tête de mort ou de la pinup, le britannique Simon Basil réalise à la main des pommeaux avec du bois recyclé de planches à roulettes ou des amalgames de crayons de couleur. Grâce à son large choix d’adaptateurs, il équipe les véhicules d’un grand nombre de marques différentes. Prix : environ 10 000 F HT la pièce builtbybasil.com instagram.com/builtbybasil MOTEUR D’ANNEXE DE BATEAU SNEAKERS POUR LES FANS DE KAWASAKI GANTS DE CONDUITE POMMEAU DE LEVIER DE VITESSE Produit en 2003 par la Rai avec l’accord de la famille, ce film fleuve de 3h30 retrace sans concession la vie du créateur de la plus célèbre marque de voiture au monde. Prix : à partir de 1 377 F HT chez fr.shopping.rakuten.com EN DVD UNIQUEMENT

12 Héroïque Safaris calédoniens 1967-1979 Le plus difficile aumonde des rallyes sur terre À une époque où le sponsoring n’existe pas encore, il y a bien longtemps que les grandes compagnies pétrolières ont compris l’importance de s’investir dans les compétitions automobiles. À la fin des années 1960, voilà plus de 10 ans que Mobil, BP et Total s’affrontent sur les terres australiennes en organisant des rallyes portant leur nom. Francis Guillemin, directeur de la région Pacifique chez Total, connaît bien les enjeux de ces évènements sportifs et il aimerait bien importer la méthode en Nouvelle-Calédonie pour valoriser son réseau de stations-service réparties sur l’ensemble de l’île. L’idée prend tout son sens au cours d’une conversation menée à la fin de 1965 avec Eugène Bizeul, directeur administratif du quotidien La France Australe, lorsque celui-ci lui suggère un partenariat entre Total et le titre de presse. Consécutivement, l’Automobile Club de Nouvelle-Calédonie voit le jour en juin 1967 sous l’impulsion de Yves Négro, J.C. Rizet et Bernard Marant. Un comité d’honneur est créé, constitué des personnalités les plus importantes de l’administration, de la sécurité, de la représentativité politique, des assurances et de la presse. Un comité organisateur est également fondé. On y trouve déjà les noms de ceux qui vont construire la renommée du safari : Francis Guillemin, directeur de cette première édition, Yves Négro, président de l’ACNC, Paul Filippi, Louis Borelli, Alain le Troadec, Georges Dinet, Jacques Meallet, M. Besse, Henri Maurin, Yves Attali et Paul Berton. L’équipage australien Fred Logan et son fils Stephen, en attendant le départ du premier safari calédonien en 1967 DOSSIER Compétition historique Photo : Nat ional Library of Aust ral ia / Michael Terry Contact : facebook.com/groups/safaricaledonienreloaded

Plus tard y seront associés André Leclerc, le Dr Chaubet, Didier Waneukem, Michel et Daniel Gérard, Régis Babey, Maurice Leroux, Jean-Paul Leyraud, Freddy Ménaché… Préparatifs... Les reconnaissances ont lieu à partir du mois de juin par avion et sur route. C’est l’heure des premiers défis. Car si l’ORTF et La France Australe, les services publics et les municipalités ont immédiatement manifesté leur plus vif intérêt, il faut « ouvrir » certaines routes, obtenir les autorisations pour passer dans les propriétés privées, réunir le nombre suffisant de bénévoles, s’équiper d’instruments de contrôle… On fait remonter un bac de Yaté jusqu’au gué de la Ouaième pour permettre provisoirement le passage du nord vers Hienghène (c’est le dernier bac encore en service de nos jours), certaines portions de voiries sont réaménagées, 45 contrôleurs d’étapes sont recrutés et la bijouterie Veyret fournit les pendules à aiguilles (qui seront décriées à la fin de l’épreuve pour leur manque de précision). On chronomètre chaque section, on vérifie la hauteur des marées, les profondeurs des radiers. Les structures d’accueil de Nouméa sont sollicitées, notamment pour les équipages australiens, l’hôtel Passiflore de Koumac est retenu pour la pause nocturne durant le trajet. Les prix en espèces et ceux en nature délivrés par les commerces calédoniens sont inventoriés, 31 coupes sont préparées. On édite un règlement, on imprime un programme. La SLN met un hélicoptère à disposition pour la surveillance médicale et deux avions de la Transpac sont en permanence prêts à décoller. Le samedi 18 novembre, les véhicules sont soumis à une vérification technique. Tout est prêt. Dans une quinzaine de jours s’ouvre la plus grande épopée automobile que la Calédonie va connaître : 12 années qui confirmeront le professionnalisme des pilotes étrangers les plus avisés, qui consacreront le talent des meilleurs connaisseurs du territoire et qui décevront les ambitions de tous ceux qui ne voulaient pas croire que le safari calédonien était le plus difficile du monde. 1967 : la première édition Nous sommes le samedi 2 décembre 1967. Il est 13 heures lorsque le hautcommissaire Jean Risterucci abaisse son drapeau au départ de la Fiat 600D de Colette Marant et Jacqueline Duplain, première voiture des 70 véhicules engagés au 1er Safari calédonien. Toutes les trois minutes, les concurrents quittent la station Total du rond-point du Pacifique et s’élancent sur un parcours d’environ 1 000 km, avec une étape de repos de quatre heures à Koumac et une autre d’une heure au retour à Bourail. Dix-neuf points de contrôle doivent être respectés. L’arrivée est prévue au stade GeorgesBrunelet à Nouméa à partir de 16 heures le lendemain. Tous les concurrents ont été conviés à choisir un costume. Celles-ci portent des marinières, ceux-là des casquettes piedde-poule ou des chapeaux en feuilles de cocotier, d’autres ont opté pour des tee-shirts personnalisés, peu portent le casque mais tous ont assorti leurs DOSSIER Compétition historique Premier départ en 1967 : Colette Marant et Jacqueline Duplain sur Fiat 600 D Les futurs vainqueurs en 1967 : John Keran et Max Stahl sur Volvo 122 S Dernier départ en 1967 : Chuchu Boissery et Gérard Vitse sur Fiat 850 Photos : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Le comité directeur en 1967. De gauche à droite, assis : Yves Négro, Paul Filippi, Francis Guillemin et Henri Maurin. Debout : Georges Dinet, Alain Le Troadec, Louis Borelli, Paul Berton, et Jacques Meallet Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie 13

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DOSSIER Compétition historique 15 tenues. La Volkswagen 1300 n°35 se fait même remarquer avec sa mitrailleuse factice sanglée sur le toit ! Les équipages calédoniens sont intégralement composés d’amateurs. La Fiat 600D, les trois Morris Minimoke et la Renault 4L attestent de l’insouciance bon enfant qui règne dans cette première édition. À l’inverse, les 4 binômes de pilotes étrangers sont tous australiens et professionnels. Notons enfin que si certaines formations sont mixtes, cinq voitures embarquent des effectifs exclusivement féminins. Quatre catégories de classement ont été réglementées, de 0 à +2 000 cm3, et une cinquième a été ajoutée pour les modèles GT et sport. Trois types d’épreuves sont prévus. Dans le premier, il s’agit de couvrir une distance précise en un temps strict et relativement court. Ce sont les épreuves rapides. Les concurrents peuvent arriver en avance et attendre en amont du point de contrôle, avant d’y pénétrer à l’heure correspondant au minutage imposé. Viennent ensuite les étapes de vitesse moyenne. L’enjeu est de respecter une allure déterminée (entre 50 et 70 km/h selon les zones), avec impossibilité de s’arrêter avant l’arrivée si on a été trop rapide. Des points de contrôle avec arrêts obligatoires sont disposés sur le parcours. Le dernier format repose également sur le concept de régularité, mais il s’enrichit de contrôles secrets. Au terme de la course, les spécialistes s’imposent sans surprise. La Volvo 122S de Keran et Stahl domine la compétition, tandis que Holden et Halloran se classent seconds avec leur Morris Cooper S. André Dang et Tran Van Dinh sont troisièmes sur Citroën DS. Pour la postérité, cette victoire est la première d’un équipage australien dans un rallye international. Mais la véritable réussite de cette édition originale du safari réside dans les 67 voitures encore présentes au bout de cette aventure. Une seule d’entre elles a connu un accident fatal (mais sans gravité pour ses occupants) et deux autres ont été immobilisées sur panne mécanique. Tout au long du parcours, la courtoisie et la sportivité ont prévalu. L’organisation a été chaleureusement remerciée malgré quelques critiques constructives, et de forts liens d’amitié se sont tissés entre participants. Plus encore, des vocations sont nées, la légende s’est mise en marche. Bientôt, des équipages calédoniens feront la leçon aux stars du sport automobile. Mais pas encore. Le premier safari est une course de régularité ouverte à toutes les voitures Quelque part dans la Chaîne en 1967 : J. Persan et H. Poircuite sur Simca 1300 À l’hôtel Nouvata, après la remise des prix en 1967 Photos : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie

DOSSIER Compétition historique 17 1968-1969 : l’hégémonie du couple Ogier Dès l’année suivante, on retrouve les équipages australiens un peu plus nombreux. Cependant, le safari accueille également deux as métropolitains du sport automobile, Jean-Claude Ogier et Lucette Pointet. Ils courent tous les deux chez Citroën depuis le début des années 1960 et participent avec succès, séparément mais le plus souvent ensemble, aux plus prestigieuses compétitions internationales : le rallye de Monte Carlo, celui de l’Acropole et celui du Portugal, le tour de Corse, le tour Auto, l’East African Safari et le marathon Londres-Sydney qu’ils viennent d’achever en décembre 1968 sur des déceptions. La proximité avec la Nouvelle-Calédonie et la présence du frère de Lucette sur le territoire les incitent à venir s’y reposer. C’est alors qu’Edouard Pentecost, distributeur local de la marque Citroën, les invite à s’inscrire au safari en leur fournissant au dernier moment sa DS ID19 Pallas personnelle et son assistance. Sans aucune préparation du véhicule et en ayant seulement reconnu la portion sud du parcours, ils se présentent au départ le samedi 28 décembre. Le lendemain soir, ils sont victorieux. Sur les 43 voitures engagées, seules 21 terminent la course, torturées, toussotantes, poussiéreuses et détrempées. Les Australiens Bond et Hope sont seconds sur Mitsubishi Colt et le premier équipage calédonien, Bernard Marant et Didier Waneukem à un contrôle en 1968 Jean-Claude Ogier et Lucette Pointet au bac de la Tchamba en 1968 Les voitures dans le parc fermé la veille du départ en 1968 Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Photo : Didier Waneukem

DOSSIER Compétition historique 18 Edouard Boissery et Jean-Paul Frarhy sur Renault 16, se place en troisième position. Si l’organisation s’est révélée sans faille cette fois-ci, on déplore malheureusement un drame avec l’accident qui a coûté la vie à l’auxiliaire de gendarmerie Jacob Waitea sur le tronçon à horaire de Voh. Désormais mariés, Jean-Claude et Lucette Ogier réitèrent leur exploit en 1969. La paire Boissery-Frarhy se hisse cette fois-ci sur la deuxième marche du podium, tandis que le tandem Raymond Vudinet et Didier Waneukem obtient la troisième place sur Opel GT. Deux importantes nouveautés sont introduites cette année : d’abord l’adoption de deux catégories, sport et tourisme, cette dernière se déroulant sur des routes parfaitement carrossables, et ensuite la découverte de la « Mérétrice », une section dans les marais salins entre Adama et Ouégoa qui restera gravée dans les mémoires comme la plus difficile étape du parcours. 1970-1974 : à l’heure locale Les Calédoniens ont beaucoup progressé depuis les débuts du safari. Il est temps désormais de s’affirmer sur sa propre terre. Pour cause de mauvaise météo, le quatrième opus ne se déroule pas à la fin de 1970 comme il aurait dû, mais en janvier 1971. C’est « l’enfer de la boue ». Rivières qui débordent, concurrents bloqués entre deux gués, arbres déracinés, parcours annulés, rage dans les marécages, frayeurs dans les ravins, tonneaux et trombes d’eau, ce sont finalement les plus téméraires qui l’emportent. André Dang et Trany triomphent sur Toyota Corona et Poupou Taieb les talonne avec Totor Neugi sur DS 21. Les Australiens Stewart et Waldron enlèvent la troisième place avec leur VW. Fin 1971, c’est André Bédas et Eric Schneider sur Opel Kadett qui ravissent la coupe, devant Chuchu Boissery et Marc Dinh sur Peugeot 504. Les frères Arsapin s’imposent ensuite avec leur Peugeot 504 parmi les 23 rescapés des 45 voitures enregistrées au départ. Les célèbres pilotes métropolitains JeanPierre Beltoise et Gérard Larrousse ont abandonné la course dès le premier jour, sur casse mécanique. D’aucuns diront, pour cause d’excès de confiance. Toujours est-il qu’ils refusent de participer à la démonstration de vitesse organisée à l’issue du safari et qu’ils ne reviendront plus en Nouvelle-Calédonie. Jean-Pierre Barbançon et William Roo avec leur DS21 dans la Mérétrice en 1969 Gilbert Diez et M. Villard sur R16 TS dans la forêt d’Ougne en 1969 Henri Sauvot et D. Girold sur NSU TTS au pont de Pouébo en 1969 Les rois de la piste sont désormais calédoniens LES VAINQUEURS DU SAFARI CALÉDONIEN 1967 : John Keran et Max Stahl sur Volvo 122 S 1968 : Jean-Claude Ogier et Lucette Pointet sur Citroën ID 19 1969 : Jean-Claude et Lucette Ogier sur Citroën DS 21 1971 : André Dang et Trany sur Toyota Corona 1971 : André Bédas et Eric Schneider sur Opel Kadett 1972 : Jacques Déméné et André Dang sur Toyota Corona 1973 : Albert Decaqueray et Gérard Perraud sur Renault 12 Gordini 1974 : Chuchu Boissery et Werner Koch sur VW 1300 1975 : Jean Ragnotti et Jean-Pierre Aujoulet sur Datsun KP 710 1976 : Jean Ragnotti et Jean-Pierre Aujoulet sur Datsun KP 710 1977 : Ross Dunkerton et Jeff Beaumont sur Datsun KP 710 1978 : Jean Ragnotti et Christian Delferier sur Datsun KP 710 1979 : André Bédas et Monique Gaüzère sur Toyota Celica Photos : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie

20 DOSSIER Compétition historique En 1972, la Toyota 1600 d’André Dang et de Jacques Déméné surpasse la Peugeot 504 d’André Bédas et Fernand Mignard après 3 000 kilomètres de course ! Jean-Louis Leyraud et Thierry Coursin sont en troisième position avec leur BMW 2002 Ti. La fête est cependant gâchée par le boycott de la remise des prix par une majorité des récipiendaires qui reprochent à l’organisation des irrégularités dans les calculs et des traitements de faveur, malgré l’aval de Bernard Consten, le président de la Fédération française des sports automobiles, présent en tant qu’observateur. L’année 1973 voit la victoire d’Albert Decaqueray et Gérard Perraud sur Renault 12 Gordini. Marc Dinh et Bernard Transin sont seconds sur Toyota Celica, Marc Dinh et Bernard Transin sur Toyota Corona à la rivière des Pirogues en 1972 Chuchu Boissery et Werner Koch sur VW 1300, victorieux à l’arrivée en 1974 Jacques Déméné sur Toyota 1600 offre une seconde victoire à André Dang en 1972 Albert Decaqueray et Gérard Perraud sur R12 Gordini, ici vainqueurs en 1973 André Bédas et Eric Schneider sur Opel Kadett, vainqueurs en 1971 Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : col lect ion Phi l ippe Houdret Photos : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : col lect ion Phi l ippe Houdret

Werner Koch et Edouard Boissery sont troisièmes sur VW 1600. Mais le safari est amputé de la majeure partie de son itinéraire. Car sous les effets conjugués de la sécheresse, des mauvaises récoltes et des restrictions d’essence décidées par le conseil du gouvernement, les populations de la brousse n’approuvent pas le maintien d’une compétition automobile parrainée par le groupe Total. Un barrage érigé à Voh empêche finalement la course de se poursuivre et toutes les voitures font demi-tour en direction de Nouméa. C’est Gérald « Chuchu » Boissery et Werner Koch qui remportent l’édition de 1974 sur VW 1300, devant Albert Decaqueray et Thierry Coursin sur Renault R12 Gordini et devant Jean Ragnotti, flamboyant pilote métropolitain qui avait déjà échoué à grimper sur le podium en 1973, accompagné cette fois-ci de René Weber sur BMW 2002. L’histoire retient que c’est l’une des plus petites cylindrées qui gagne cette annéelà, prouvant ainsi que sur ce parcours, les plus rapides sont souvent ceux qui cassent en premier. La tortue n’est-elle pas l’un des animaux totems de NouvelleCalédonie ? Avec beaucoup de tristesse, on se souvient aussi que c’est pendant sa reconnaissance du parcours que Marc Dinh est happé par les flots lors de l’immersion de sa Toyota Celica dans un affluent du Diahot. 1975-1976 : la double revanche de Ragnotti Il faut croire que certaines autos ont été construites pour vaincre sur des terrains spécifiques. C’est par exemple le cas des Mini, puis des Porsche et des Alpine au rallye de Monte Carlo, c’est assurément le cas de la Datsun Violet KP710 pour le safari calédonien. Durant quatre années d’affilée, aucune victoire ne lui échappe. C’est d’abord entre les mains de Jean Ragnotti et de son navigateur Jean-Pierre Aujoulet, deux fois de suite, que cette redoutable machine prouve sa parfaite adéquation avec l’épreuve du safari. 21 DOSSIER Compétition historique Jean Ragnotti et Jean-Pierre Aujoulet en route pour la victoire sur Datsun KP710 en 1975 Jacques Jeandot et Jean-Paul Frarhy sur VW 1300 en 1975 Ned Boissery et Luc Gleize pendant le prologue 1976 sur Peugeot Meyer 504 Le safari est rattrapé par la crise pétrolière Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Au prologue en 1976, Dany et Marlène Blancher sur R12 Gordini Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie

23 DOSSIER Compétition historique Préparée sur le territoire par une équipe venue spécialement du Japon en 1975, elle se joue de ses adversaires pourtant remarquablement affûtés. Le champion allemand Warmbold plante sa BMW 2002 Ti dans la descente de Tiébaghi, le Néo-Zélandais Marshall brise son pont arrière à Poro, le Métropolitain Claude Laurent et l’Australien Doug Stewart, tous deux grands habitués de l’épreuve, abandonnent. Idem pour Decaqueray, Bédas, et beaucoup d’autres. Huit véhicules sont classés à l’arrivée sur les 30 participants. Bernard Gaüzère et Eric Desmonts sont deuxièmes, le Kenyan Shekhar Mehta et Totor Neugi sont troisièmes. L’histoire se répète en 1976, mais cette fois-ci Shekhar Mehta obtient la seconde place avec une autre Datsun Violet KP710. Bédas ferme le trio de tête avec Totor Neugi sur Toyota Celica. On note que la pilote Dany Blancher termine 7e ces deux années-là sur une Renault R12 Gordini. Il est cependant nécessaire de préciser qu’aucune voiture n’arrive au bout de cette édition. Le 10e Safari s’arrête à mi-parcours, faute de combattants, victimes de casses et d’accidents, perdus ou hors délai. Le classement final résulte d’un épilogue organisé comme une épreuve à part. 1977 : le « grand » Dunkerton Deux mais pas trois, Jean Ragnotti, accompagné de Jacques Jeandot, est contraint à l’abandon après avoir percuté l’arrière de la Triumph Dolomite de Bouvier. Ses coéquipiers Ross Dunkerton et Jeff Beaumont, eux aussi sur Datsun Violet KP710, survolent la course sans jamais être inquiétés, malgré les avis unanimes pour la décrire comme « à la limite », voire surhumaine. Cinq voitures seulement franchissent la ligne d’arrivée sur les 30 engagées. Patrick Gratian et Brian Hope enlèvent la deuxième place sur Mitsubishi Lancer, Bernard Gaüzère et Loulou Pommelet sont troisièmes sur Peugeot 504. Cette nouvelle victoire du clan Datsun confirme les extraordinaires qualités de l’auto et la puissance de l’assistance japonaise. Elles ne sauraient cependant faire oublier les mérites du jeune pilote Dunkerton, champion d’Australie en rallye la même année. C’est la seconde victoire d’un Australien au safari, après celle de Keran en 1967. Patrick Gratian et Brian Hope sur Mitsubishi Lancer en 1977 Ragnotti est le plus titré des champions du safari Jean-Louis Leyraud et Bernard Transin sur BMW Alpina au prologue en 1977 Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Ross Dunkerton et Jeff Beaumont dans le prologue de l’édition qu’ils remportent en 1977 avec une Datsun KP710 Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes

1978 : le retour de Ragnotti L’année suivante consacre la maîtrise de Jean Ragnotti et Christian Delferier, toujours sur Datsun Violet KP710. Sur les 27 équipages au départ, et 7 seulement à l’arrivée, ce sont Bébert Decaqueray et Philippe Delrieu sur Renault R12 Gordini qui décrochent la deuxième place au classement général, suivis de Loulou Kerouredan et Jean-Loup Moulédous avec leur Ford Escort. Cette édition confirme malheureusement des tendances qui auront raison des safaris un an plus tard. Le « mur » de la spéciale de Saint-Vincent, un raidillon bien trop sévère, provoque l’élimination absurde de beaucoup de concurrents – notamment toute la famille Gaüzère engagée dans trois véhicules – qui ne peuvent pas le franchir faute de traction et de moteur arrière. À cause de routes fermées qui ne le sont pas, un accident survient entre la 504 de Ned Boissery et un conducteur local arrivant en sens inverse. Des contrôleurs sont absents aux contrôles, certains résultats mettent plusieurs jours à être connus. On suggère du favoritisme dans le secret des roadbooks, on le constate dans les passages de barrières (quelquefois fermées, d’autres fois grandes ouvertes) à l’entrée des propriétés privées. Guy Léon, sur Alpine, abandonne à Koumac pour protester contre l’organisation, André Bédas publie un réquisitoire dans La France Australe… 1979 : et bis Bédas Surmontant ses critiques de la précédente épreuve, c’est malgré tout André Bédas accompagné de Monique Gaüzère sur Toyota Celica qui gagne la coupe du dernier safari calédonien, devant Eric Schneider et Charly Brinon sur Mitsubishi Lancer, et Yannick BouvetRichard Sikkora sur Peugeot 504. On remarque les abandons des deux Datsun favorites cette dernière année, celle de Jean-Louis Leyraud (l’ancienne de Jean Ragnotti) et celle de Ross Dunkerton sur sortie de route toutes les deux. On salue aussi la performance de la seule équipe féminine engagée, Dany Blancher (8e participation) et Paule Leyraud, sur Datsun 160. L’organisation s’avère quasi parfaite, si ce n’est le temps de traitement des résultats qui accuse toujours du retard. Le parcours a été étudié pour éviter les spéciales trop cassantes, aucune erreur grave d’instruction de route n’est commise, aucun coup de gueule n’est à déplorer. Et pourtant… Quand vient la fin, même lamagie n’y peut rien Jean-Claude Kerouredan et Jean-Loup Mouledous sur Ford Escort en 1978 24 DOSSIER Compétition historique Jean Ragnotti et Christian Delferier sur Datsun KP710, en route vers une nouvelle victoire en 1978 Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : col lect ion Yves Lefèvre André Bédas et Monique Gaüzère sur Toyota Celica, vainqueurs du dernier safari calédonien en 1979

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La fin, et le renouveau La désaffection du public, l’augmentation considérable du budget nécessaire pour concourir, le risque très élevé d’abandon pendant la course, le manque chronique de grands champions internationaux et l’échec à faire inscrire l’épreuve au championnat du monde des rallyes, portent un coup d’arrêt aux safaris. Le monde change, il vit ses derniers instants de monde d’avant. La décennie des années 1980 va tout emporter dans une frénésie de modernité. Depuis, la nostalgie s’est emparée des survivants. Une nouvelle génération cherche sa voie, et la trouve dans la redécouverte des valeurs simples d’autrefois. Les voitures anciennes ont la cote, les compétitions d’antan - conviviales et sauvages, naïves et dangereuses - expriment une profession de foi qui sonne juste face à l’individualisme et « l’impersonnalisation » d’aujourd’hui : le panache, la solidarité, la légèreté, la verdeur, toutes choses qui entrent désormais dans le domaine de la contemplation et qui furent naguère naturelles. Nous ne pouvons cependant pas refermer ce dossier sans citer les noms de tous ceux qui auraient pu remporter l’une des éditions, et qui ont échoué à cause des aléas de la course et non de leur talent : Jean-Louis Leyraud, Richard Johnston, Jacques Jeandot, Bernard et Richard Gaüzère, Ned Boissery, Poupou Taieb, Georges Bouteiller, les frères Arsapin, les sœurs Blancher, Monique Mercier, Jean-Paul Frarhy, Loulou Kerouredan, Patrick Gratian, Patrick Flotat, Thierry Kollen, Robert Soulard, Christian Cacelli et Georges Callejon, Jean-Jacques Ollivier, Loulou Pommelet, le Métropolitain Claude Laurent, les Australiens Douglas Stewart, Colin Bond, Bob Holden et Fred Logan, le Kenyan Shekhar Mehta, l’Allemand Achim Warmbold ou l’Autrichien Richard Bochnicek… À vous tous, organisateurs, pilotes, commissaires, contrôleurs, mécaniciens, propriétaires terriens, médecins et gendarmes, journalistes et sponsors : merci ! 26 DOSSIER Compétition historique L’HISTOIRE COMPLÈTE DES SAFARIS CALÉDONIENS ! Le récit détaillé de chaque édition Des centaines de photographies Bientôt en librairie ! Les programmes des safaris calédoniens (La couverture du programme de la 6e édition n’est pas encore en notre possession) 1967 1968 1969 1971 1971 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 Photo : col lect ion Francis Gui l lemin, cour tesy of Loulou Pommelet

Revue de presse pour les vainqueurs des safaris calédoniens 12e safari - 1978 13e safari - 1979 11e safari - 1977 9e safari - 1975 7e safari - 1973 John Keran et Max Stahl Jean-Claude Ogier et Lucette Pointet Jean-Claude et Lucette Ogier André Dang et Trany Dédé Bédas et Eric Schneider André Dang et Jacques Déméné Bébert Decaqueray et Gérard Perraud Chuchu Boissery et Werner Koch Jean Ragnotti et Jean-Pierre Aujoulet Jean Ragnotti et Jean-Pierre Aujoulet Ross Dunkerton et Jeff Beaumont Jean Ragnotti et Christian Delferier Dédé Bédas et Monique Gaüzère 6e safari - 1972 4e safari - 1971 2e safari - 1968 5e safari - 1971 8e safari - 1974 10e safari - 1976 3e safari - 1969 1er safari - 1967

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PRÉSENTATION Compact premium Xactement BMWX3 C’est écrit en toutes lettres La saga des X chez BMW débute en 1999 lorsque la marque inaugure son premier toutterrain : le X5. Construit sur la plateforme de la E39 de la série 5, il bénéficie du savoir-faire de Land Rover, détenu entre 1994 et 2000 par l’allemand. Dès 2003, en plein essor du marché des véhicules de loisir sportif, le concept du X3 est présenté au salon de Détroit. Il prend immédiatement la tête du segment des SUV compacts premium et la conserve facilement jusqu’à l’arrivée de la concurrence 5 ans plus tard. Lorsque les premiers modèles du X3 sortent des usines de Magna Steyr en Autriche en 2004, BMW lance également son désormais célèbre système de transmission baptisé « xDrive », couplé à un dispositif de contrôle électronique de la stabilité (DSC) et qui équipe bientôt tous les modèles à traction intégrale de la marque. Cependant, pour les configurations en 2 roues motrices, c’est l’option « sDrive » qui officie. Depuis la E83 de 2004 à 2010, puis la F25 de 2010 à 2017, la nouvelle version G01 du X3 fait le choix de finitions plus qualitatives. Elle bénéficie d’un allègement de poids et d’une optimisation des liaisons au sol qui lui autorisent un comportement routier plus sportif. Encore plus de mieux ! L’exemplaire présenté dans ces pages confirme d’emblée cette montée en gamme dans sa version X-line. Les lignes extérieures sont plus souples et plus La face avant revisitée avec ses feux dissociés et ses larges prises d’air Un nouveau diffuseur arrière englobe les deux échappements sport Disponible chez Prestige Motors - Tél. : 44 74 05 / 4, rue Pelatan, Ducos, Nouméa 29

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PRÉSENTATION Jeep touch 33 Rafraîchissante Jeep Renegade « Be cool » Une Renegade qui ne renie rien Dans la phalange des véhicules qu’un amateur se doit de collectionner, la Jeep Willys tient une place de choix. Sa simplicité de conception, son style géométrique et son omniprésence dans l’iconographie guerrière de la deuxième moitié du XXe siècle en ont fait une référence incontournable. Les premières voitures destinées au marché civil apparaissent dès 1945 sous l’appellation CJ-1 « Civilian Jeep » et sont proposées jusqu’au CJ-10 de 1986. D’abord associée avec Hotchkiss pour sa diffusion en France, la marque Jeep devient la propriété du constructeur américain Kaiser Motors, puis de l’American Motors Corporation. Les modèles Wagoneer et Gladiator sont lancés en 1963. Renault prend le contrôle d’AMC au début des années 1980, et c’est en profitant de leur savoir-faire que Chrysler, ayant racheté AMC en 1987, inaugure le Wrangler, dont la charge est de succéder à la Willys. Une version exclusive À la suite du rachat à 100 % du groupe Chrysler par Fiat - devenu Stellantis après sa fusion avec PSA en 2021 - le Renegade est présenté en 2014. Il reprend avec succès les codes esthétiques qui ont imposé le petit toutterrain offensif parmi les automobiles les plus cools de la planète. C’est pourquoi la série exclusivement calédonienne que nous vous présentons ici s’intitule Renegade « Be cool ». Disponible chez US Automobile - Tél. : 43 77 19 / 190, rue Jacques-Iékawé, PK 4, Nouméa Compacte et musclée pour mériter sa place au stade

PRÉSENTATION Jeep touch On reconnait d’emblée la calandre spécifique des Jeep modernes avec les sept fentes verticales et les deux feux ronds aux angles supérieurs. Ce gimmick ainsi que la forme stylisée du profil de son ancêtre figurent d’ailleurs comme un clin d’œil sur de nombreux éléments du Renegade. Déclinant le design carré et les ailes en coin de la Willys, cette version arrondit cependant les angles. Le bouclier avant est redessiné pour offrir plus d’agressivité, les feux changent de position, le traitement en bi-tons du toit et de la carrosserie permet d’abaisser visuellement le centre de gravité de l’auto et les insertions colorées ponctuelles sur les jantes ou la grille avant procurent à l’ensemble un air d’élégant baroudeur. Deux motorisations essence sont proposées sur le territoire : celle de notre exemplaire d’essai, un 4x2, 1,4 L de 140 ch avec une boîte automatique à double embrayage de 6 rapports, et un 4x4 1,4 L de 170 ch avec une boîte automatique à 9 rapports. Côté ville, notre version ne pâtit d’aucune faiblesse et un démarrage pied au plancher nous a même permis de faire crisser les pneus ! Équipée comme une grande En termes de sécurité, le « Be cool » joue à fond la carte de la tranquillité. Multiples airbags, contrôle électronique de la stabilité et évitement de retournement, alerte au franchissement de ligne, aide au démarrage en côte, capteur de stationnement et caméra de recul, système de contrôle de la pression des pneus, il ne manquerait que la roue de secours si elle n’était pas déjà présente ! À l’intérieur, le niveau d’équipement est tout aussi excellent. La climatisation bi-zone est automatique, les lève-vitres et les rétroviseurs sont électriques, le verrouillage centralisé s’effectue à distance, la gestion des feux est intelligente, la visibilité est assurée par des capteurs de pluie, et la sellerie comme le volant sont en cuir. Le multimédia n’est pas en reste non plus puisqu’il propose, outre un écran central 7’ ’ parfaitement intégré, un système Uconnect, Apple Carplay et Android Auto, 6 haut-parleurs, ainsi que des connexions bluetooth et USB. Avec un look plutôt gaillard et un comportement hors route remarquable dans sa version tout-terrain, le Renegade restitue le mythe en format réduit. Dans sa version « Be cool » full options, le petit SUV affiche une forte identité dédiée aux urbains qui ne craignent pas de s’écarter de leurs routes habituelles. On peut ici féliciter la concession locale d’avoir su rebadger un des 4 fleurons de la marque Jeep sans rien renier de son héritage. Aucune autre marque de voiture n’est autant liée à l’histoire de laNouvelleCalédonie Un profil immédiatement reconnaissable Et si vous ne l’aviez pas reconnu. . . Un design angulaire pour optimiser le volume du coffre arrière Le bloc 1,4 L de notre essai Cuir et technologie embarquée 34 JEEP RENEGADE «BE COOL» 4X2 Type : traction Moteur : 4 cylindres, 1 368 cm3 Puissance : 140 ch 0-100 km/h : 11 s V-max : 181 km/h Poids à vide : 1 440 kg Prix : 3 995 000 F

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