Auto - Moto - Bato | Mai 2022

DOSSIER Compétition historique 15 tenues. La Volkswagen 1300 n°35 se fait même remarquer avec sa mitrailleuse factice sanglée sur le toit ! Les équipages calédoniens sont intégralement composés d’amateurs. La Fiat 600D, les trois Morris Minimoke et la Renault 4L attestent de l’insouciance bon enfant qui règne dans cette première édition. À l’inverse, les 4 binômes de pilotes étrangers sont tous australiens et professionnels. Notons enfin que si certaines formations sont mixtes, cinq voitures embarquent des effectifs exclusivement féminins. Quatre catégories de classement ont été réglementées, de 0 à +2 000 cm3, et une cinquième a été ajoutée pour les modèles GT et sport. Trois types d’épreuves sont prévus. Dans le premier, il s’agit de couvrir une distance précise en un temps strict et relativement court. Ce sont les épreuves rapides. Les concurrents peuvent arriver en avance et attendre en amont du point de contrôle, avant d’y pénétrer à l’heure correspondant au minutage imposé. Viennent ensuite les étapes de vitesse moyenne. L’enjeu est de respecter une allure déterminée (entre 50 et 70 km/h selon les zones), avec impossibilité de s’arrêter avant l’arrivée si on a été trop rapide. Des points de contrôle avec arrêts obligatoires sont disposés sur le parcours. Le dernier format repose également sur le concept de régularité, mais il s’enrichit de contrôles secrets. Au terme de la course, les spécialistes s’imposent sans surprise. La Volvo 122S de Keran et Stahl domine la compétition, tandis que Holden et Halloran se classent seconds avec leur Morris Cooper S. André Dang et Tran Van Dinh sont troisièmes sur Citroën DS. Pour la postérité, cette victoire est la première d’un équipage australien dans un rallye international. Mais la véritable réussite de cette édition originale du safari réside dans les 67 voitures encore présentes au bout de cette aventure. Une seule d’entre elles a connu un accident fatal (mais sans gravité pour ses occupants) et deux autres ont été immobilisées sur panne mécanique. Tout au long du parcours, la courtoisie et la sportivité ont prévalu. L’organisation a été chaleureusement remerciée malgré quelques critiques constructives, et de forts liens d’amitié se sont tissés entre participants. Plus encore, des vocations sont nées, la légende s’est mise en marche. Bientôt, des équipages calédoniens feront la leçon aux stars du sport automobile. Mais pas encore. Le premier safari est une course de régularité ouverte à toutes les voitures Quelque part dans la Chaîne en 1967 : J. Persan et H. Poircuite sur Simca 1300 À l’hôtel Nouvata, après la remise des prix en 1967 Photos : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie

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