Auto - Moto - Bato | Mai 2022

59 DEUX-ROUES Kawa remix Meihatsu qui avait développé la B7, elle présente d’abord la B8 125 cm3 dont une version dédiée rafle en 1963 les six premières places du championnat de motocross au Japon. « Rétrovolutive » À la suite du rachat de Meguro, le plus ancien constructeur japonais de motos qui lui livre la base de son Twin 500 cm3 4-temps, elle commercialise la 650 W1, bicylindre 4-temps, puis innove avec deux Twin 2-temps à distributeur rotatif, la Samurai 250 cm3 et l’Avenger 350 cm3. En 1968, Kawasaki sort un modèle révolutionnaire, avec son trois cylindres transversal et allumage électronique, la 500 mach III. Et c’est à l’été 1972 qu’apparaît la 900 Z1, la moto de Minos dans Peur sur la ville avec Jean-Paul Belmondo, un quatre cylindres 4-temps dont est issue la Z 650 de 1976, l’ancêtre du modèle « retrovolutif » Z 650 RS 2022 que nous vous présentons ici. La filiation visuelle est immédiate. En premier lieu, le coloris « candy emerald green » ainsi que les liserés or et « Kawasaki racing green » reprennent les codes couleurs de la Baby Z1, et ils sont conformes à la teinte verte fétiche de la marque. Le feu rond (ici à LED), le réservoir en goutte d’eau, la selle plate, la poupe en bec de canard, les roues en évocation des rayons d’époque et les disques de frein ronds forment un ensemble qui matche d’évidence avec son aïeul. Le cadre en treillis lui confère un poids plutôt léger pour sa catégorie. En outre, le court pot d’échappement, bien placé au centre sous la moto, et l’amortisseur arrière en position horizontale lui assurent une très bonne répartition des masses. Avec sa position de conduite bien droite et son large guidon, la Z 650 RS se révèle aussi très maniable. La fourche télescopique est précise, les suspensions sont réglées de façon souple par défaut, le freinage ABS n’est pas disruptif. Combinés avec les pneus Dunlop Roadsport 2, ces éléments tendent à offrir des sensations de pilotage plus proches du confort que du sport. Pilotage à l’ancienne Le moteur bicylindre est cependant vif, et il dispose d’un couple très favorable à mi-régime. Il ne rechigne pas à monter jusqu’à 9000 tr/ min et les accélérations sont franches, même après les trois premiers rapports de boîte assez courts. Hormis l’instrumentation à double cadran avec compteurs à aiguille et écran LCD multifonctions, les commandes demeurent classiques. Sans antipatinage ni de modes de pilotage, l’assistance se limite à un embrayage assisté et anti-dribble, qui empêche les blocages de la roue arrière lors des rétrogradages, avec la possibilité de régler l’écartement des deux leviers manuels d’embrayage et de frein. Et c’est bien suffisant pour qui veut rouler « à l’ancienne » ! Des seventies, les fans de Kawa’ gardent le souvenir des nombreuses victoires en compétition. Championnat d’Europe d’endurance, Grand Prix 250 et 350, la marque ouvre une période faste qui concrétisera les succès répétés des années suivantes. À se demander si le constructeur a déjà su faire autre chose que des motos. À en oublier que le constructeur est également propriétaire des droits du terme « jet-ski »… Un point de référence dans le segment néo-rétro Un pot d’échappement très court en position centrale Une moto facile mais pas insipide Photo : Kawasaki Photo : Kawasaki Photo : Kawasaki Double compteur à aiguille Photo : Kawasaki

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