Auto - Moto - Bato | Mai 2022

1978 : le retour de Ragnotti L’année suivante consacre la maîtrise de Jean Ragnotti et Christian Delferier, toujours sur Datsun Violet KP710. Sur les 27 équipages au départ, et 7 seulement à l’arrivée, ce sont Bébert Decaqueray et Philippe Delrieu sur Renault R12 Gordini qui décrochent la deuxième place au classement général, suivis de Loulou Kerouredan et Jean-Loup Moulédous avec leur Ford Escort. Cette édition confirme malheureusement des tendances qui auront raison des safaris un an plus tard. Le « mur » de la spéciale de Saint-Vincent, un raidillon bien trop sévère, provoque l’élimination absurde de beaucoup de concurrents – notamment toute la famille Gaüzère engagée dans trois véhicules – qui ne peuvent pas le franchir faute de traction et de moteur arrière. À cause de routes fermées qui ne le sont pas, un accident survient entre la 504 de Ned Boissery et un conducteur local arrivant en sens inverse. Des contrôleurs sont absents aux contrôles, certains résultats mettent plusieurs jours à être connus. On suggère du favoritisme dans le secret des roadbooks, on le constate dans les passages de barrières (quelquefois fermées, d’autres fois grandes ouvertes) à l’entrée des propriétés privées. Guy Léon, sur Alpine, abandonne à Koumac pour protester contre l’organisation, André Bédas publie un réquisitoire dans La France Australe… 1979 : et bis Bédas Surmontant ses critiques de la précédente épreuve, c’est malgré tout André Bédas accompagné de Monique Gaüzère sur Toyota Celica qui gagne la coupe du dernier safari calédonien, devant Eric Schneider et Charly Brinon sur Mitsubishi Lancer, et Yannick BouvetRichard Sikkora sur Peugeot 504. On remarque les abandons des deux Datsun favorites cette dernière année, celle de Jean-Louis Leyraud (l’ancienne de Jean Ragnotti) et celle de Ross Dunkerton sur sortie de route toutes les deux. On salue aussi la performance de la seule équipe féminine engagée, Dany Blancher (8e participation) et Paule Leyraud, sur Datsun 160. L’organisation s’avère quasi parfaite, si ce n’est le temps de traitement des résultats qui accuse toujours du retard. Le parcours a été étudié pour éviter les spéciales trop cassantes, aucune erreur grave d’instruction de route n’est commise, aucun coup de gueule n’est à déplorer. Et pourtant… Quand vient la fin, même lamagie n’y peut rien Jean-Claude Kerouredan et Jean-Loup Mouledous sur Ford Escort en 1978 24 DOSSIER Compétition historique Jean Ragnotti et Christian Delferier sur Datsun KP710, en route vers une nouvelle victoire en 1978 Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : Gérard Dinet - Les Nouvel les Calédoniennes Photo : col lect ion Yves Lefèvre André Bédas et Monique Gaüzère sur Toyota Celica, vainqueurs du dernier safari calédonien en 1979

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=