Auto - Moto - Bato | Mai 2022

66 NAUTISME À fond le foil DU NOUVEAU SUR LES FLOTS Scooter électrique à foil Si les foils ont été popularisés par le lancement du trimaran Paul Ricard d’Eric Tabarly et son record de la traversée de l’Atlantique en 1980, il faut rappeler que le premier à avoir découvert leur principe est l’Anglais Thomas Moy qui, en voulant tester des ailes destinées aux aéronefs en 1861, constata que son modèle d’étude déjaugeait dans l’eau. Huit ans plus tard, le Français Emmanuel Farcot valide l’essai en faisant se soulever un engin muni de plans porteurs et remorqué par un cheval. Dès lors, et jusqu’au début des années 1940, les recherches sur les navires à foils se portent principalement sur des unités équipées de moteurs. Mais après le Catafoil de Robert Gilruth en 1941, puis le Monitor de Gordon Baker en 1955 et les Véliplane de Claude Tisserand en 1964, on note l’importance décisive dans le développement des voiliers à foils du trimaran Williwaw de David Keiper en 1967, le premier hydrofoil océanique. De la performance… Il est fort probable que c’est après sa rencontre avec celui-ci en 1969, qu’Eric Tabarly travaille dés 1975 sur un prototype à échelle au tiers. Son fameux Hydroptère succède au Paul Ricard en 1994, et depuis le début du deuxième millénaire les projets d’hydrofoils hauturiers se multiplient jusqu’au monstrueux AC75 de l’America’s Cup. La navigation commerciale n’est pas en reste, mais ce sont surtout les secteurs des loisirs et du sport qui se sont emparés de cette technologie. Windsurf et kitesurf, e-foil et wingsurf, les dérivés sont nombreux à s’écarter des rivages ou à remplir les garages à jouets des yachts. Dernier-né de cette tendance : le scooter des mers électrique à foil ! ... aux loisirs Développé par la société slovène Highfly Water Sports, l’engin se pilote debout, comme sur un jet à bras, mais à la différence de ce dernier, son moteur utilise un entraînement par hélice et non par jet. De plus, contrairement au jet ski électrique dont la puissance nécessite de grosses batteries, le Flyway propulsé par son aile sous -marine consomme jusqu’à 70% d’énergie en moins dès que l’embarcation décolle. Ses données techniques ne sont pas encore accessibles mais ses caractéristiques sont déjà connues. Le Flyway dispose d’un safran sur lequel se trouve un régulateur de vitesse. Son volant comporte un écran qui indique la vitesse et la consommation de la batterie. Une protection de sécurité désactive la navigation lorsque le pilote tombe à l’eau. Il peut être utilisé en toute sécurité par les familles et les enfants qui souhaitent se balader paisiblement, comme par les amateurs d’adrénaline dont le but est une balade avancée ou de faire des tours et des sauts. Enfin, il se démonte pour garantir un transport facile. Le plus ? Écouter de la musique en connectant son smartphone au haut-parleur Bluetooth intégré ! Affiché au tarif de 1 784 671 F HT, les premières livraisons sont attendues pour le début 2023. Qui inaugurera le Flyway sur le lagon calédonien ? Pour la balade ou pour le freestyle, mais surtout pour le fun ! Debout. . . assis. . . ou en vol. . . . . . le Flyway convient à toutes vos humeurs !

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