Auto - Moto - Bato | Mai 2022

Plus tard y seront associés André Leclerc, le Dr Chaubet, Didier Waneukem, Michel et Daniel Gérard, Régis Babey, Maurice Leroux, Jean-Paul Leyraud, Freddy Ménaché… Préparatifs... Les reconnaissances ont lieu à partir du mois de juin par avion et sur route. C’est l’heure des premiers défis. Car si l’ORTF et La France Australe, les services publics et les municipalités ont immédiatement manifesté leur plus vif intérêt, il faut « ouvrir » certaines routes, obtenir les autorisations pour passer dans les propriétés privées, réunir le nombre suffisant de bénévoles, s’équiper d’instruments de contrôle… On fait remonter un bac de Yaté jusqu’au gué de la Ouaième pour permettre provisoirement le passage du nord vers Hienghène (c’est le dernier bac encore en service de nos jours), certaines portions de voiries sont réaménagées, 45 contrôleurs d’étapes sont recrutés et la bijouterie Veyret fournit les pendules à aiguilles (qui seront décriées à la fin de l’épreuve pour leur manque de précision). On chronomètre chaque section, on vérifie la hauteur des marées, les profondeurs des radiers. Les structures d’accueil de Nouméa sont sollicitées, notamment pour les équipages australiens, l’hôtel Passiflore de Koumac est retenu pour la pause nocturne durant le trajet. Les prix en espèces et ceux en nature délivrés par les commerces calédoniens sont inventoriés, 31 coupes sont préparées. On édite un règlement, on imprime un programme. La SLN met un hélicoptère à disposition pour la surveillance médicale et deux avions de la Transpac sont en permanence prêts à décoller. Le samedi 18 novembre, les véhicules sont soumis à une vérification technique. Tout est prêt. Dans une quinzaine de jours s’ouvre la plus grande épopée automobile que la Calédonie va connaître : 12 années qui confirmeront le professionnalisme des pilotes étrangers les plus avisés, qui consacreront le talent des meilleurs connaisseurs du territoire et qui décevront les ambitions de tous ceux qui ne voulaient pas croire que le safari calédonien était le plus difficile du monde. 1967 : la première édition Nous sommes le samedi 2 décembre 1967. Il est 13 heures lorsque le hautcommissaire Jean Risterucci abaisse son drapeau au départ de la Fiat 600D de Colette Marant et Jacqueline Duplain, première voiture des 70 véhicules engagés au 1er Safari calédonien. Toutes les trois minutes, les concurrents quittent la station Total du rond-point du Pacifique et s’élancent sur un parcours d’environ 1 000 km, avec une étape de repos de quatre heures à Koumac et une autre d’une heure au retour à Bourail. Dix-neuf points de contrôle doivent être respectés. L’arrivée est prévue au stade GeorgesBrunelet à Nouméa à partir de 16 heures le lendemain. Tous les concurrents ont été conviés à choisir un costume. Celles-ci portent des marinières, ceux-là des casquettes piedde-poule ou des chapeaux en feuilles de cocotier, d’autres ont opté pour des tee-shirts personnalisés, peu portent le casque mais tous ont assorti leurs DOSSIER Compétition historique Premier départ en 1967 : Colette Marant et Jacqueline Duplain sur Fiat 600 D Les futurs vainqueurs en 1967 : John Keran et Max Stahl sur Volvo 122 S Dernier départ en 1967 : Chuchu Boissery et Gérard Vitse sur Fiat 850 Photos : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie Le comité directeur en 1967. De gauche à droite, assis : Yves Négro, Paul Filippi, Francis Guillemin et Henri Maurin. Debout : Georges Dinet, Alain Le Troadec, Louis Borelli, Paul Berton, et Jacques Meallet Photo : Archives terr i tor iales de Nouvel le-Calédonie 13

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