Femmes : Mai 2017

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3 2017 36 Contact : Sophie Berger. Tél. : 79 56 36 Mail : sophie.berger@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag 6 Actus – Salon de l’équilibre et bien-être 13 People 18 Dossier –Mamans et business women 30 Nos gosses – Le chouchou 32 Couple – Amour platonique 36 Mode - Mère nature 57 Podium – Les déesses grunge d’Alexander McQueen 60 Beauté – Objectif ventre plat 66 Cosméto 68 Yoga 70 Coaching 72 Question santé 74 Grand angle – Service minimum pour l’éducation des fillettes africaines 78 Invitée – Hélène Waya, première femme Kanak commandant de police 80 Déco – Jardin vertical 88 Cuisine – Rien se perd, tout se cuisine 96 Culture 100 Test psycho 104 Horoscope 106 Nos adresses Prochaine parution du magazine Femmes : MARDI 13 JUIN Mai FEMMES

ACTUS 2e édition du Salon de l’équilibre et du bien-être Planning des conférences Samedi 20 mai Le lâcher-prise : deux mots qui peuvent tout changer 9h30-10h, 10h-10h30, 10h30-11h Les addictions : pourquoi elles existent et comment les vaincre ? 14h-14h30, 14h30-15h, 15h-15h30 Dimanche 21 mai Gestion des émotions : agir ou réagir, gestion de la colère et des émotions 9h30-10h, 10h-10h30, 10h30-11h L’alimentation : pourquoi et comment privilégier une alimentation saine en Nouvelle-Calédonie ? 14h-14h30, 14h30-15h, 15h-15h30 Le Nouvata organise les 20 et 21 mai prochains la deuxième édition du Salon de l’équilibre et du bien-être. Et devant le succès de la précédente édition, le Salon s’agrandit avec encore plus d’exposants. On aime, on y court ! Il y a des rendez-vous qui deviennent vite incontournables. C’est le cas du Salon de l’équilibre et du bien-être organisé par le Nouvata hôtel et qui ouvre les portes de sa deuxième édition samedi 20 et dimanche 21 mai prochains. « La première édition du Salon de l’équilibre et du bien-être qui s’est déroulée l’an dernier a rencontré un immense succès, présente Karine qui s’occupe de la logis- tique du salon. L’an dernier, nous avions réservé les trois quarts de la salle Venezia pour les exposants et le dernier quart était destiné aux conférences. Cette année, nous avons 45 exposants. Toute la salle Venezia leur sera donc réservée et les conférences se dérouleront dans une salle annexe. » Quarante-cinq exposants qui proposeront de découvrir des domaines aussi variés que le feng shui, le shiatsu, la kinésiologie, l’hypnose, la luxothérapie… « Le bien-être est un domaine extrêmement large ; les visiteurs découvriront à coup sûr des spécialités qu’ils ne connaissent pas comme l’électrophotonique», poursuit Karine. Effectivement, les exposants seront très variés. Quelques exemples avec les laboratoires Juvamine qui proposeront leurs gammes de produits ou la boutique en ligne Nomad NC spécialisée dans la cosmétique bio et l’artisanat mais aussi des kinésiolo- gues, énergéticiens, sophrologues, alichi- mistes… La liste est trop longue pour que nous puissions les citer tous mais vous êtes certaines d’y trouver votre compte. Salle Venezia, hôtel Nouvata, 123, promenade Roger-Laroque, Anse-Vata. 6

ACTUS No Woman No Sail la régate des filles 8 Refaites-nous l’historique de la régate No Woman No Sail… C’est un événement qui a été monté dans la foulée de la création de l’association Défi de filles. L’idée est de promouvoir la voile sportive féminine. On voyait pas mal de filles qui gravitaient autour du monde de la voile, qui pratiquaient mais pas forcément en régate et on a cherché à travers cette régate à les attirer vers le côté sportif. Les filles ont parfois du mal à trouver une place sur un bateau parce que c’est un sport qui demande un peu de force, on ne les laisse pas forcément prendre des responsabilités sur un bateau et, il faut le dire, c’est un milieu très masculin. On s’est donc rapidement dit que ce serait bien de créer un événement sympa où il n’y aurait que des femmes. La création de l’association a été de pair avec l’achat d’un bateau, un Elliott 6, et on a dans un premier temps monté un équipage exclusivement féminin de sept-huit per- sonnes. On s’est dit par la suite qu’on allait taper plus large et essayer d’attirer plus de femmes. Et le CNC a, dans la foulée, acheté plusieurs bateaux. Ça fait combien d’années que cette régate existe ? C’est la septième édition ! Ça a pris très vite de l’ampleur. On a dix bateaux, quatre filles par bateau. Dès la première année, on a eu les 40 personnes. Au fur et à mesure, on a ouvert à de plus en plus d’équipages. L’année dernière, on est montées à 14 équipages avec un système de rotations. Mais il faut tout de même pratiquer un peu tout de même ? On a des filles qui sont déjà des régatières mais pas toutes. On a eu des femmes qui pratiquaient un peu avec leur mari par exemple, qui avaient des connaissances en voile mais sans avoir pratiqué seules. Au départ, on demandait aux femmes leur niveau de voile pour constituer des équipages solides. Aujourd’hui, beaucoup s’inscrivent en équipage directement. Le niveau a clairement augmenté. Par exemple, Jacques, de l’École de voile, monte un équipage avec ses élèves. Et ça marche pas mal avec le bouche à oreille également. L’ambiance est différente sur une régate de filles ? Carrément ! C’est une régate qui se veut conviviale. Il y a un bon esprit sur l’eau. Ça reste une compétition avec un esprit de gagne mais avec du respect. Même si le niveau monte. Mais c’est vraiment différent. On commence par exemple avec un petit- déjeuner, on distribue ensuite les tee-shirts de l’événement avec la grande interrogation juste avant : quelle va être la couleur de cette année ? (rires). L’année dernière, les filles de la salle de sport Oxalis sont venues faire un échauffement, c’était très sympa. Ça crée une ambiance. Et à la remise des prix, on organise un jeu. Et on a beaucoup de bénévoles, surtout des garçons ! (rires). On peut prendre des cours de voile ? Le CNC et la section Alizés proposent des cours de voile tous les samedis matin sur les Elliott. Et un jeudi par mois, on a les Ladies Nav, un entraînement réservé aux femmes. Y a-t-il une limite d'âge pour participer à la régate ? C’est à partir de 13-14 ans jusqu’à… Une année, on a eu la petite-fille et la grandmère dans le même équipage. On a pas mal d’équipages maman-fille aussi. Y a-t-il une date d’ouverture des inscriptions ? Oui, on est la seule régate sur Elliott où on a vraiment une date d’ouverture des inscriptions. Vous ne pouvez pas vous inscrire avant cette date. En général, c’est un mois avant l’événement environ. Interview : Sandrine Gravier et Christine Gaillard, responsables de l’association Défi de filles, section Alizés du CNC Régate les 29 et 30 juillet Renseignements à l’accueil du CNC. 29 & 30 juillet 2017 2017 No Woman, No Sail

ACTUS 10 2 jours de shopping au Sheraton Deva Resort Ma Liste Cadeau NC se déplace à Bourail, à l’hôtel Sheraton Deva, les 24 et 25 mai à l’occasion de la fête des Mères. Des enseignes de mode, de beauté, de bijoux, de déco seront présentes. L’hôtel mettra en place un bar à champagne et proposera une carte tapas et snack. Un événement dont votre magazine Femmes est partenaire. Une nouvelle boutique Amphora au Quartier-Latin Une seconde boutique Amphora vient d’ouvrir ses portes au Quartier-Latin. On y retrouve bien entendu la partie « boutique » dédiée aux particuliers mais la spécificité de ce nouvel espace est que l’enseigne propose une surface entièrement dédiée aux professionnels. « Dans la boutique du centre-ville, les professionnels pouvaient trouver les produits « cabine » pour les esthéticiennes ou « bacs » pour les coiffeurs mais aucun espace spécifique ne leur était dédié, explique Geneviève Renard, la gérante. Dorénavant, ils auront leur propre espace et nous proposerons également des formations. » Adresse : 24, rue Auguste-Brun, Quartier-Latin. Tél. : 46 50 65. Sensibilisation à l’infertilité Du 29 Mai au 04 Juin, l’association Collectif BAMP, association de patients suivis en procréation médicalement assistée, organise pour la troisième année consécutive une semaine de sensibilisation à l’infertilité (SSI). Rencontres entre patients, table ronde professionnels/patients, sensibilisation au sujet… sont au pro- gramme. Rendez-vous sur la page Facebook : BAMP Nouméa ou renseignements auprès de Geneviève, tél. : 76 40 14 ou collectif- bampnoumea@gmail.com. Tales of Gaïa au Kuendu Beach Elle avait séduit plus de 700 personnes l’an dernier lors du premier défilé de vêtements de sa marque Tales of Gaïa organisé dans les jardins du Château Royal. Au vu de ce succès, la créatrice Lulla S-C a donc décidé de renouveler l’événement. Et cette année a vu la naissance d’un collectif d’artistes baptisé Art of Gaïa qui participera à l’organisation de la soirée en plus du défilé de mode prêt-à-porter et de l’installation du « pop-up shop » avec de l’art, de la mode, une boutique éphémère, de la musique live, de la danse… Programme de la soirée : 18 heures, ouverture des portes, 19 heures, show Art of Gaïa, 20h30, ouverture des portes pour le défilé, 21 heures, défilé Tales of Gaïa, 22 heures, Party. Le 20 mai, au Kuendu Beach. Accès show : places limitées, 4 500 F en prévente (www.tickets.nc ou dans les locaux de tickets nc). Accueil à 18h et accès privilégié à la boutique + show exclu- sif Art of Gaïa + Défilé +Party + 1 conso au choix + 3 pièces cock- tails offertes. Accès défilé : 2 500 F en prévente (www.tickets. nc ou dans les locaux de tickets nc), 3 000 F sur place. Accueil à 20h30 : Défilé + Party +1 conso (sélection sur place) offerte. Facebook : Tales of Gaïa.

PEOPLE 13 Grosse déception pour les inconditionnels de la chanteuse ! Celle qui est à l’origine de nombreux tubes ces dernières années a pris une décision qui ne va pas ravir ses fans. L’artiste a en effet décidé d’annuler l’intégralité des dates de sa minitournée. La chanteuse devait commencer ses concerts le 9 juin, avec 10 dates dont trois à Paris. « Avant de refaire une tournée comme d’habitude, j’avais envie de retrouver mes fans, ceux qui me suivent, mes fidèles, mes «Shimy Soldiers», dans un contexte un peu intimiste. Une chose que j’ai faite peu de fois. Je me suis dit que c’était le bon moment, la bonne occasion, avant de pouvoir repartir comme il y a dix ans, dans ma jeunesse, à danser, à faire la folle », avait-elle précisé. Mais pourquoi ces annulations en série ? La chanteuse, qui roucoule avec Benoît Paire et qui a plus de 500 000 followers sur son compte personnel Instagram, aurait-elle des difficultés à remplir les salles ? Ce n’est pas la raison avancée par l’organisateur de la tournée, qui parle plutôt d’un problème d’agenda quant à l’enregistrement de son prochain opus : « Il y a eu des délais supplémentaires pour la production de son prochain album, décalé à septembre prochain. D’ici là, tous les concerts ont été annulés. » SHY’M ANNULE L’INTÉGRALITÉ DE SA TOURNÉE Interviewée par Télé-Loisirs, Cécile de Ménibus a expliqué pourquoi elle arborait toujours un décolleté sur le plateau de La Méthode Cauet . Dans l’émission, elle était la carte sexy et elle n’avait pas vraiment le choix. Entre 2003 et 2008 sur TF1, Cécile de Ménibus faisait partie de la bande de Cauet qui animait tous les jeudis la deuxième partie de soirée de la chaîne. À l’époque la jolie blonde était d’ailleurs très connue pour afficher des décolletés ravageurs à l’antenne. Elle a expliqué que ce n’était pas elle qui choisissait ses tenues. « Sur La Méthode Cauet , j’avais une styliste et on m’imposait les vêtements. J’avais le choix entre noir décolleté, noir décolleté ou noir décolleté... C’est-à-dire que c’était que des hauts noirs décolletés et bon, ben je vais prendre celui-ci », a-t-elle plaisanté avant d’ajouter : « C’est comme ça qu’on m’a connue ». Mais attention, Cécile de Ménibus assume son côté sexy, elle pour qui les talons et le décolleté sont « sa marque de fabrique » : « Quand tu passes à la télévision, tu ne sais pas trop comment t›habiller. C›est vrai que toujours, avec du recul tu te dis «Mais comment j›ai fait pour m›habiller comme ça, c›était pas possible». Mais tu sais pas trop quoi faire et quel rendu ça aura à l›antenne, si tu seras à l›aise dedans... » Cécile de Ménibus a quand même concédé que « ça fonctionnait plutôt pas mal ». On ne la contredira pas ! CÉCILE DE MÉNIBUS : ON LUI IMPOSAIT DE PORTER DES DÉCOLLETÉS SUR LA MÉTHODE CAUET Drôle de prise pour la police judiciaire quand, en saisissant des biens chez une figure du grand banditisme, ils sont tombés sur des voitures appartenant à Alain Delon. Dans sa longue carrière, Alain Delon a montré qu›il savait jouer à la perfection les rôles de gangster. La réalité rattrape aujourd›hui la fiction et c›est lors d›une perquisition bien réelle que le nom du comédien est ressorti à la grande surprise des forces de l›ordre. Le Parisien rapporte que plusieurs voitures de la star ont été retrouvées à l›un des domiciles de Marc Hornec, une figure du grand banditisme, interpellé fin avril. Arrêté avec huit autres personnes dans le cadre d›une enquête concernant des soupçons d›extorsions de fonds en bande organisée, l›homme a fait une étonnante révélation aux enquêteurs. La perquisition du domicile de Marc Hornec à Claye-Souilly, en Seine-et-Marne, a permis à la police de saisir une demi-douzaine de véhicules. Voitures de sport, gros 4×4, la police entame les vérifications sur le nom des propriétaires et tombe pour deux d›entre eux sur… Alain Delon. Selon Marc Hornec, les deux véhicules appartiennent bien à l›acteur qui est l›un de ses amis et lui prêtait gracieusement ces voitures. Contacté par le quotidien, l’acteur n›a pas souhaité répondre. L›acteur n›est pas visé par cette enquête judiciaire. DES VOITURES D’ALAIN DELON RETROUVÉES CHEZ UN GANGSTER

PEOPLE SHANNEN DOHERTY HEUREUSE, ELLE EST EN RÉMISSION L’actrice Shannen Doherty se battait depuis près de deux ans contre un cancer et n’hésitait pas à partager des photos de son quotidien sur les réseaux sociaux : chimiothérapie, perte de cheveux... Mais cette fois-ci, la star a annoncé une très bonne nouvelle à ses fans : elle est en rémission ! Sur Instagram, elle écrit : « Enfin. Cela est arrivé. Aujourd’hui était et est un évènement. Qu’est-ce que rémission signifie ? J’ai entendu ce mot et je ne savais pas comment réagir. Bonne nouvelle ? OUI. Bien évidemment OUI. Maintenant, il faut attendre. Comme je le sais, et ma famille aussi, les cinq prochaines années vont être cruciales, le cancer peut revenir, c’est courant. Beaucoup d’entre vous ont partagé cette histoire avec moi. Donc c’est une petite lumière, mais je vais attendre. Quand le moment viendra, je prendrai des décisions. La chirurgie pour la reconstruction. Savoir si je veux prendre une pilule pour les cinq années à venir avec les problèmes et les effets secondaires. (...) Je vais juste respirer. » 14 LA TOMBE DE ROMY SCHNEIDER A ÉTÉ PROFANÉE Elle repose depuis 1982 dans le cimetière de Boissy-sans-Avoir dans les Yvelines. Mais la tombe de Romy Schneider a été profanée durant le dernier week-end du mois d’avril. « Un ou des individus ont descellé la pierre tombale et l’ont déplacée, occasionnant l’ouverture du caveau. À ce stade des constatations, il n’y a a priori pas eu de dégradation », explique une source. Les gendarmes de la brigade de recherches de Mantesla-Jolie ont été chargés de l’enquête. Ils vont donc tenter de retrouver les profanateurs au plus vite et déterminer les raisons pour lesquelles ils ont agi. L’actrice allemande naturalisée française Rose-Marie Albach-Retty, alias Romy Schneider, s’était suicidée en mai 1982 à l’âge de 43 ans. Son fils David, décédé accidentellement à 14 ans, une année plus tôt, l’avait rejointe dans le caveau familial quelques mois après. Romy Schneider avait connu la gloire à seulement 16 ans grâce à son rôle dans la trilogie Sissi dans laquelle elle incarne l’impératrice Elisabeth d’Autriche. LA GRÂCE DE SA MÈRE À tout juste 14 ans, Lila Grace, la fille unique du mannequin chouchou des photographes, vient tout juste de signer sa première participation à une campagne de pub. Un âge symbolique puisque c’est au même âge que sa mère avait été repérée par une agence de mannequinat. Pour ce premier shooting sans maman, c’est la marque de beauté The Braid Bar qui s’est alloué les services de cette graine de top. Dotée d’un minois tout en finesse qui fait immanquablement penser à celui de sa mère, la jeune fille est déjà d’une beauté renversante. Une première collaboration prometteuse pour cette illustre fille qui a indéniablement toutes les qualités requises pour prendre la relève de sa divine maman.

PEOPLE Il nous la faut ! PUB 17 OMAR SY BIENTÔT PAPA POUR LA 5E FOIS Dans les colonnes du magazine Version Femina, la star de 39 ans avait confié l’année dernière tout l’amour qu’il avait pour ses quatre enfants. « Regarder mes fils et mes filles grandir est ce qui me fascine le plus dans la vie. Quand je ne serai plus là et qu’ils penseront à moi, je veux qu’ils aient la banane et qu’ils se disent : "il était marrant, ce mec !" » Et l’histoire n’est pas encore terminée. Avec son épouse Hélène Sy, avec qui il partage sa vie depuis 19 ans, Omar s’apprête à agrandir une nouvelle fois sa famille. Car selon les informations du magazine Public, Hélène attend son cinquième enfant. Le couple, marié depuis 2007, a déjà quatre enfants, deux filles et deux garçons, âgés de 7, 10, 12 et 15 ans. Depuis cinq ans, la famille vit à Los Angeles. Dans les colonnes du magazine Elle, la jeune femme de 38 ans avait parlé de sa rencontre avec Omar. « On s’est rencontrés par l’intermédiaire d’une amie artiste qui vivait chez moi, dans un appartement des Buttes-Chaumont. Omar et elle étaient copains de lycée et elle lui avait proposé de venir tourner dans un clip de son groupe. Ils avaient rendez-vous, mais elle n’était pas là, c’est donc moi qui l’ai accueilli . » Depuis, le couple ne s’est plus quitté. Ils ont déménagé à Los Angeles pour soutenir la carrière d’Omar. « C’était tellement fulgurant, tout devenait si facile, on prenait le risque de devenir des enfants gâtés. Omar n’a jamais perdu pied, il est resté très humble. » BRAD PITT A PASSÉ UNE SOIRÉE AVEC SES ENFANTS… ET LEURS NOUNOUS Depuis que Brad Pitt et Angelina Jolie ne sont plus ensemble, c’est la guerre. Et notamment autour des enfants. Chaque parent accusant l’autre de maltraitance. Depuis qu’il n’est plus en couple avec l’actrice, Brad a eu peu d’occasions de passer du temps avec ses six enfants. Fin avril, il a heureusement pu se rattraper un peu. Angelina Jolie a accepté de laisser voir sa descendance… à condition que leurs deux nounous soient présentes. Selon le site In Touch Weekly, l’acteur a eu envie de recevoir ses enfants chez lui pour cette soirée spéciale. Ainsi Maddox, Pax, Zahara, Shiloh, Vivienne et Knox ont été invités dans sa villa de Los Feliz pour un dîner en famille. « Ça a été le chaos absolu étant donné que chaque enfant voulait manger quelque chose de différent, raconte une source au site internet. Brad n’était pas mécontent d’avoir embauché un chef qui a pu répondre à toutes les demandes. » Toute la fratrie a ensuite pu passer la nuit chez Brad Pitt et deux nounous ont également dormi sur place. L’acteur a ainsi pu provisoirement retrouver son cocon familial. Un moment qui n’a pas de prix ! Une banquette lit Click système clic-clac Pieds métal 3 designs au choix 24 900F Nouméa, Ducos : route de la Baie-des-dames • 27 51 44 / Koné, Zone VKP : Lot Les Cassis - Derrière Oyé Oyé - 45 71 34.

18 DOSSIER Mamans et business women Elles sont chefs d’entreprise, investies à fond dans leur travail, mais n’en délaissent pas pour autant leur famille. Géraldine, Hélène, Fabienne, Lola et Fouzia nous confient leur vie au quotidien. Et comme être maman, c’est mener une vie à 100 à l’heure, nous vous proposons quelques astuces pour vous aider dans votre quotidien. Maman de cinq garçons de 2 à 19 ans, Watel, que tous ici appellent Lola, gère de front le gîte « Yedjele Beach » et sa petite famille. Elle a fait de son établissement, situé au cœur d’une cocoteraie, face à la plage réputée la plus belle de Maré, un havre de paix où simplicité et jovialité sont de mise. Rencontre avec une femme de 42 ans, au sourire contagieux, qui sait mener sa petite famille comme sa petite entreprise. C ’ est en épousant Joseph Wadrobert en 2008, dont la maman gère le gîte, que Lola com- mence à s’y investir pour finalement en prendre la charge complète. Quatre bungalows composent l’établissement touristique et peuvent accueillir jusqu’à sept personnes chacun. Alors que le secteur peut être marqué par la saison- nalité, Lola ne connaît pas de périodes basses et travaille tout au long de l’année. Elle accueille les touristes en visite sur l’île mais aussi des salariés d’entreprise le temps d’un chantier, de quelques jours à plusieurs mois. Si l’hébergement est son activité principale, Lola propose aussi un service de repas livrés dans les bungalows, du petit déjeuner au dîner. Grâce à sa collaboration avec Ernest, les plus curieux pourront partir en excursion pour un tour de l’île. « J’ai la chance de pouvoir m’a puyer sur ma cousine germaine, ShoSho, qui fait l’entretien des bungalows du lundi au jeudi. Je prends le relais du vendredi au dimanche. Mon mari m’aide aussi à préparer et/ou servir les repas, quand il ne travaille pas à l’aérodrome de La Roche », explique Lola. Elle reçoit de plus en plus d’appels pour des prestations de restauration, qu’elle décline faute de tables et d’un espace dédié, mais l’envi- sage comme un projet pour les années à venir. Sans s’être destinée au tourisme, son naturel avenant et son éternel sourire l’ont amenée à la tête d’une affaire qui plaît. « J’ai toujours eu des clients sympathiques et tous se disent très contents et apprécient ma gentillesse et mon sourire. J’aime mon travail. J’y rencontre des gens d’ailleurs, je discute, je ris avec eux », s’enthousiasme Lola. Si elle admet que sa journée de travail est fatigante et se poursuit avec le retour des enfants de l’école, elle s’en « arrange à présent, habituée », dit-elle simplement. Alors que les deux aînés poursuivent leurs études à Nouméa, un autre est au collège de Tadine, le quatrième en CM2 à Cengeité et le petit dernier de 2 ans avec elle. « Les plus grands voient que je suis seule et m’aident. Ils font le ménage à la maison, débarrassent la table, étendent parfois le linge ou encore cuisinent un bon riz coco pour notre retour du champ », raconte la maman dont les yeux pétillent à l’évocation de sa progéniture. C’est ainsi qu’elle dit les avoir élevés avec ce souci permanent du travail pour aider l’autre. « Je ne sais pas quand je partirai donc je leur parle chaque jour. Je leur dis combien il est important de travailler pour aider la famille mais aussi pour eux. Je veux qu’ils aient une bonne vie. Je veux qu’ils donnent le bon exemple à leurs petits frères et qu’ils nous aident car nous travaillons pour eux. » Les clients récompensent ses efforts d’édu- cation au quotidien en évoquant ses enfants « bien élevés, polis, aidants ». Pendant les vacances, toute la petite famille se retrouve à Yedjele ou profite de la famille maternelle à Tadine. D’un an son aîné, Wagad est un grand frère complice dont Lola est toujours très proche, tonton attentif avec ses cinq fils. Visiblement sa plus grande fierté. n Le sourire de YEDJELE Texte et photo : Sophie Mendes Pour joindre Lola et découvrir son petit paradis… composez le 45 40 15 ou 71 06 17.

À 36 ans, Géraldine Mohr affiche une sereine détermination. Bien dans son laboratoire, dans ses prestations de traiteur, dans son rôle de maman, celle qui gère la société Gourmandine depuis trois ans a trouvé son équilibre. Entre femme d’affaires et femme de cœur, elle gère envies et défis les uns après les autres. DOSSIER Voilà dix ans, Géral- dine débarque sur le Caillou, son sac sur le dos et des rêves plein la tête. Née à Liège en Belgique, titulaire d’un diplôme en management hôtelier, la jeune femme est armée pour travailler dans le secteur du tourisme. « J’avais exercé dans le secteur hôtelier dans mon pays, à La Réunion, en Australie, se souvient-elle. Et je pensais faire de même en Nouvelle-Calédonie ». Pas si simple sur une terre qui s’efforce de préserver les emplois pour les enfants du pays. Mais Géraldine est tenace, enchaîne les jobs alimentaires avant de rester pendant cinq ans coordinatrice d’un centre de loisirs pour enfants. « Ma fille Mila est née en 2012. Alors que la plupart des jeunes mamans recherchent plutôt de la stabilité, j’avais à l’inverse envie d’un job qui me permette de gérer ma fille comme je l’entendais ». L’heure est à la concrétisation d’une vieille envie : créer sa propre entreprise. Un projet soutenu Née au pays de la gaufre, du boulet et du sirop, ce sont pourtant les savoureux samoussas réunionnais de l’un de ses anciens colocataires qui lui donnent envie de partager un amour pour la cuisine qu’elle cultive depuis de nombreuses années. Entre ses envies d’entrepreneu- riat, ses besoins de maman, ses difficultés à trouver un emploi qui l’intéresse et le dispositif CréaJeunes développé pour la première fois par l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), les signes convergent et Géraldine se lance en 2013. « CréaJeunes forme et soutient les jeunes porteurs de projet. J’ai suivi une formation de quelques semaines avant de pouvoir chercher des fonds et ouvrir mon entreprise. » Grâce à Initiative NC, un autre dispositif de soutien aux jeunes entrepre- neurs, et à une banque, elle peut transformer un local de Ducos en laboratoire aux normes et lancer Gourmandine en 2014. A son image Depuis, la gourmande Géraldine – d’où gourmand-ine – ne chôme pas ! Elle prépare, surgèle ses créations, vend ses savoureuses bouchées, propose des « party box » livrées toutes chaudes à la porte du client, se fait courtiser pour des événementiels : à chaque nouveau défi, elle s’adapte. Mais en demeurant fidèle à elle-même et à sa philosophie. « Je travaille toute seule, c’est une question d’organisation et d’anticipation. Et je tiens à ce que cela perdure ! Je peux ainsi garder une entreprise à mon image, à échelle humaine et qui me permet de m’adapter aux besoins de ma fille. » L’enfant de cinq ans conserve toute sa place dans la vie de son active maman puisque le traiteur refuse certains contrats pour être auprès de Mila. C’est d’ailleurs aussi grâce à sa fille que Géraldine demeure créative. « En devenant maman, je me suis intéressée à la nutrition et je travaille autant que possible avec des produits frais, locaux, non-transformés ». Ses prochains challenges ? Continuer Gourmandine avec passion, garder une place de choix pour Mila et développer les « bouquets à croquer », compositions de légumes crus et sculptés. Un peu trop ? « Je n’ai pas peur », conclutelle dans un large sourire ! n Petits fours ET GRANDS BONHEURS Texte : Anne-Claire Lévêque photo : A-E D 19 Géraldine et Mila, un duo mère-fille inspirant pour la chef d’entreprise à la tête de Gourmandine.

DOSSIER Gérante de société, Fabienne Laffont, mère de trois jeunes enfants, est une jeune femme persévérante, tolérante, entière et plutôt proche des gens, sachant mener de pair et à cent à l’heure sa vie professionnelle et familiale. Bien que née en 1978 à Nouméa, Fabienne, aînée d’une fratrie de deux enfants, passe son enfance à Koumac où elle effectue toute sa scola- rité avant de partir au lycée à Nouméa où elle obtient un bac S. En 1997, elle part à Toulouse dans une école prépa pour faire une école de commerce. « Ça ne s’est pas très bien passé. J’ai alors intégré une école de commerce post bac pendant quatre ans dans la région parisienne. Désirant ensuite me spécialiser dans le secteur banque finance, j’ai préparé un DESS de banque, finance et négoce international à Bordeaux. À l’issue de ces études, je suis revenue sur le Caillou. » Fabienne met alors son expérience au service d’une banque à Nouméa. Mais, quelque temps plus tard, elle s’octroie un break pour suivre son conjoint parti en formation à Paris où elle s’occupe en faisant des petits « boulots ». Revenue sur le territoire, elle entre durant deux ans dans la fonction publique à Nouméa, à la direction des affaires économiques, avant d’intégrer, début 2008, le service des risques dans une banque de Nouméa où elle reste trois ans. « S’est alors présentée l’opportunité de reprendre la société Signal Nord à Koumac où nous sommes venus nous installer. Je m’étais pourtant juré, alors lycéenne, de ne jamais revenir vivre à Koumac. Mais reprendre la société de mon oncle s’avérait être un véritable challenge que j’étais prête à relever. Travailler pour moi et essayer de gérer une société, établie à Koumac depuis vingt-cinq ans, forte d’une équipe de cinq à sept personnes, et spécialisée dans la mise en place de la signalisation horizontale et verticale et des équipements de sécurité du réseau routier de la province Nord. Je suis donc revenue en Brousse. Une décision que je ne regrette pas. » Cette jeune femme vit, depuis, sa vie de chef d’entreprise et sa vie familiale à cent à l’heure. Réussir à caler sa vie personnelle et sa vie professionnelle « J’ai réussi à caler ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Je commence, très tôt le matin, par ma vie professionnelle, dispatchant le travail entre mes équipes, en fonction du travail à faire. Après je rebascule sur ma vie de maman pour m’occuper de mes trois enfants, Sixtine, neuf ans, Tobias, quatre ans et Constance, trois ans. » Fabienne, bien que très occu- pée professionnellement, essaie toujours d’être suffisamment présente auprès de ses enfants. « Je les entoure beaucoup. Je libère d temps pour faire des activités avec eux - comme par exemple, avant-hier – aller au Carnaval avec eux. » Le matin est sacré pour Fabienne qui estime qu’il est très important qu’elle prépare ses enfants pour aller à l’école, le tout en douceur. « Je tiens à être là pour que leur journée commence avec moi. Je les prépare, on discute un peu puis je veux absolument les emmener�������������������������������������� à l’école � le matin et aller les chercher en fin de journée, chez la nounou. » De retour à la maison, bien que ce ne soit pas toujours facile en raison de ses obligations professionnelles, Fabienne met un point d’honneur à passer régulièrement le maxi- mum de temps avec ses enfants et à leur proposer des activités. « On fait de la peinture, de la lecture… Je consacre aussi beaucoup de temps à mes enfants durant les week-ends où on fait du jardinage, on va à la mer, à la piscine, on reste à la maison, mais toujours ensemble. Tout cela demande beaucoup d’énergie et d’investissement personnel. Heureusement que je suis très aidée par mon conjoint et la famille, c’est l’avantage d’être en brousse où la vie est plus simple. » n À 100 À L'HEURE ! Texte et photo : Ivan COTIGNOLA 20

DOSSIER 23 Hélène Moraud a lancé en 2016 Ma Liste Cadeau NC, un site qui permet de déposer une liste de cadeaux pour célébrer les moments heureux. Une nouvelle aventure professionnelle exaltante pour cette maman de deux enfants. Ses vacances de Pâques en famille au Japon l’ont reboostée. Une pause bien méritée pour trancher avec son planning surbooké. « L’année 2016 a été une année de folie et j’avais vraiment besoin de me ressourcer et de profiter de ma fille et de mon fils », confie Hélène Moraud. La jeune femme s’est même astreinte à être injoignable au téléphone et à ne rester devant son ordinateur qu’une heure par jour. Une prouesse tant ces derniers temps Hélène s’est donnée à 300% pour son troisième enfant, Ma Liste Cadeau NC ! Entre couches et biberons C’est en 2015, alors qu’elle est en congé maternité pour la naissance de son fils, que l’idée a germé de créer un site qui permettrait d’offrir un cadeau pour célé- brer des événements heureux, un mariage, une naissance, un anniversaire, Noël, la fête des Mères, tout en faisant son shop- ping à la maison... « C’est en quelque sorte ma famille en France qui est à l’origine du projet. Ne vivant pas en Nouvelle-Calédonie, elle m’avait demandé si je n’avais pas déposé sur un site une liste de naissance... Il n’y en avait pas à l’époque. » Et voilà Hélène qui cogite entre les couches et les biberons, parle autour d’elle de son projet potentiel pour voir s’il suscite un intérêt, de l’enthousiasme. « J’en discute notamment avec une amie, Suzanne, mon associée aujourd’hui, à la tête du Passeport Gourmand et de Newcal Events, qui m’encourage et me propose de développer mon projet tout en travaillant avec elle pour ces deux sociétés. » Le cap est franchi. « J’étais à l’époque directrice commerciale chez Sodexo, après avoir travaillé en tant que responsable commerciale dans l’hôtellerie. J’avais des fonctions intéressantes, des projets enrichissants, des perspectives et un certain train de vie également. Mais j’avais tellement envie de concrétiser cette idée que j’ai demandé un congé sabbatique pour création d’entreprise qui a été accepté », souligne-t-elle. Un challenge à relever Hélène endosse alors la casquette de chef d’entreprise. Un nouveau challenge à relever pour la jeune femme. Et pas des moindres avec deux enfants en bas âge. En mars 2016, Ma Liste Cadeau NC voit le jour. Tout s’enchaîne. Il faut démarcher les enseignes partenaires au nombre d’une centaine actuellement, répondre aux commandes, conseiller les personnes sur le processus de création des listes et les aiguiller sur le choix des cadeaux à intégrer. Tout en assurant ses fonctions pour le Passeport Gourmand. Et son rôle de mère. « Il y a eu des moments difficiles, d’autant plus que mon fils ne faisait pas ses nuits, avoue-t-elle. J’avais l’impression d’avoir quatre vies en une. Je courais tout le temps et le soir, après le dîner, je me replongeais dans le boulot pour développer mon activité. » Pour corser le tout, Hélène s’est aussi lancée dans l’organisa- tion de deux shopping after-work à l’Ile aux Canards qui ont eu un franc succès ! Malgré les difficultés que rencontre sur sa route tout chef d’entreprise, Hélène ne regrette rien.« J’apprécie la liberté de faire ce que j’aime. Je me suis retrouvée et découverte créative. » n La liste DE NOS ENVIES Texte et photo : Frédérique de Jode Hélène Moraud, une femme de challenges.

DOSSIER 24 Elle est issue d’un milieu modeste et a passé sa vie à vouloir le meilleur pour ses enfants. Son leitmotiv ? Le travail. Un défi relevé avec panache par Fouzia Samalens qui mène de front sa vie d’épouse, de mère et de chef d’entreprise. Sixième d’une fratrie de sept enfants, Fouzia Samalens est arrivée du Maroc en France à l’âge de 3 mois. Après un bac littéraire – « pour notre père, maîtriser et avoir un français irréprochable était une obligation pour une bonne intégration », se souvient-elle – elle s’oriente vers un Deug de sociologie durant lequel elle rencontre Cédric, son futur mari. Mais parce qu’il lui « fallait gagner rapidement sa vie », elle change de voie et suit un BTS assistante de direction. Cédric et Fouzia se marient en 1997 et s’installent à Rouen où nait Adam, leur fils aîné. Lui est professeur de génie civil, elle travaille à La Poste. L’adaptation est difficile et le couple choisit d’être muté en Nouvelle-Calédonie. « Nous pensions y rester quelques années, mais au bout de quinze jours, je me suis dit que j’avais trouvé ce que j’avais toujours cherché : une terre d’accueil. » Culpabilité Inscrite en agence d’intérim, son profil intéresse et Fouzia enchaîne les missions. À la naissance d’Iman, elle s’interroge sur son avenir professionnel... mais elle n’est pas femme à rester au foyer et accepte un poste chez Goro à Nouméa. « Nous habitions à Plum. Je partais le matin à 5h, revenais à 19h30. Autant dire que je ne voyais pas beaucoup mes enfants, avec la culpabilité qui va avec », concède Fouzia. Pour autant, elle reconnaît que son épanouissement est toujours passé par le travail. « Une maman épanouie, cela passe par un papa disponible, ce qui a été ma chance, reconnaît-elle. Si je n’avais pas eu le mari que j’ai, disponible, aimant, et finalement très complémentaire de moi, je n’aurais peut-être pas vécu les choses de la même façon. De ce fait, les moments passés avec les enfants étaient précieux, riches en discussion, en activités et en amour. » Pour améliorer l’ordinaire, le couple Samalens������������������������������ décide en 2009 de créer Batiman, une petite structure proposant aux architectes, constructeurs de villas, etc, de réaliser leurs permis de construire. Fouzia en est la gérante et Cédric est chargé de la partie technique. « Il faut oser » Alors qu’elle a repris un poste depuis deux ans en qualité de responsable administrative et financière, Fouzia décide que ce sera le dernier en tant que salariée et se lance à fond dans son entreprise. « Etre à la fois chef d’entreprise et mère de famille est tout à fait compatible, mais il faut savoir s’organiser. Une fois les enfants à l’école ou endormis, je me plongeais dans le boulot. Le reste du temps leur était consacré. » Dès lors que les enfants deviennent plus autonomes, le couple – Cédric a démissionné de son poste de professeur et travaille désormais avec sa femme – ne compte plus ses heures et développe Batiman. « Nous l’avons fait pour eux, et nous espérons qu’ils connaîtront et reconnaîtront pleinement la valeur du travail », insiste Fouzia. « Je viens d’un milieu très modeste, d’une culture maghrébine et musulmane où la place de la femme n’est pas toujours reconnue à sa juste valeur, reprend-elle. Mon défi était de montrer que la réussite est à la portée de toutes. On peut tout faire, mais pour cela, il faut oser, être très organisée et être entourée. » n Texte : Charlotte Antoine Photo : A-E D « Une maman épanouie PASSE PAR UN PAPA DISPONIBLE » Fouzia Samalens se définit comme une maman « aimante, fusionnelle et exigeante ».

26 DOSSIER Du congé maternité à la reprise du travail, une transition à préparer Seulement deux mois et demi après sa naissance, il faut déjà confier son nourrisson aux bons soins d’une nounou pour reprendre le travail ! Une étape délicate que bon nombre de mères appréhendent. Voici cinq conseils pour réussir au mieux la transition. 1/ Anticiper pour ne pas stresser Seize semaines de congé maternité, voire vingt-six lorsqu’on a déjà deux enfants à charge, ça passe très vite ! La tentation est alors grande de se couper totalement de sa vie professionnelle pour focaliser chaque instant sur son petit loup. C’est pourtant la meilleure façon d’être perdue lors du retour au bureau. Mieux vaut anticiper la situation en procé- dant par étapes durant votre congé. Conser- vez un lien avec vos collègues, profitez de quelques déjeuners pour apprendre les derniers changements et ragots et n’hésitez pas à lire la presse professionnelle de votre domaine d’activité afin de rester à jour. 2/ L’organisation avant tout Quoi de mieux pour reprendre le travail en toute sérénité que d’avoir au préalable préparé le terrain ? Avant de partir en congé maternité, mettez vos affaires en ordre, notez soigneusement tous les mots de passe et accès dont vous vous servez au quotidien et faites-vous des pense-bêtes pour les procédures habituelles qui ne seront plus forcément un réflexe. À l’approche de votre rentrée, mettez par ailleurs en place quelques automatismes avec l’heureux papa, afin de ne pas vous retrouver par la suite dépassée. Il peut s’agir de préparer la tenue de votre enfant la veille, avec la vôtre, de tester la durée de trajet et la répartition des tâches et, pourquoi pas, de préparer le week-end les menus de la semaine, histoire de gagner du temps. 3/ Au contact des autres Plutôt que de construire une bulle hyper- protectrice autour de votre petit ange, profitez de ces moments avec lui pour faciliter ses prises de contact. De même, la dernière semaine du congé maternité est l’occasion d’habituer votre bébé à sa nourrice ou à la crèche, en le faisant d’abord garder une heure par jour, puis plusieurs, jusqu’à atteindre progressivement la journée entière. Pour l’aider à apprivoiser son nou- vel environnement, faites-lui aussi visiter les lieux, en lui montrant qu’il a ses jouets et en lui racontant le déroulement de ses futures journées. Malgré quelques pleurs, votre bout de chou prendra vite le rythme. 4/ La culpabilité au placard Toutes les jeunes mères culpabilisent à l’idée d’abandonner leur enfant aux soins d’un autre pour retourner au travail et plus encore d’être heureuses de cette reprise d’activité qui leur sort la tête des couches ! Ruminer cette situation ne peut toutefois Dur dur de reprendre son poste après plus de quatre mois passés à la maison avec son nourrisson ! On vous aide à gérer cette reprise en douceur.

Assumez et positivez que vous rendre malheureuse et irascible. Il est donc essentiel de rappeler qu’entre 3 et 6 mois, un bébé ne réalise pas vraiment ce qui se passe, facilitant ainsi la séparation. En revanche, un enfant perçoit toujours le mal-être de sa mère. Plutôt que de le lui transmettre, assumez cette situation, posi- tivez et faites en sorte que le temps passé ensemble soit le plus qualitatif possible. 5/ Se retrouver soi-même Entre stress et culpabilité, le retour au tra- vail est souvent redouté. Pour ne pas vous enfermer dans une forme de neurasthénie, commencez par vous remémorer tout ce qui vous plaît dans votre métier et les personnes que vous serez ravie de retrou- ver. Débarrassez-vous également du vieux jogging de maison pour faire les magasins et allez chez le coiffeur afin de vous remettre dans la peau de la femme active que vous aviez un temps laissée de côté ! n

28 DOSSIER Cinq astuces pour simplifier sa vie de maman Pas facile la vie de maman ! Entre les horaires de l'école, les activités extrascolaires, les rendez-vous chez le pédiatre, les corvées de la maison et les contraintes professionnelles, le quotidien d'une femme ressemble à un agenda de ministre. Pour éviter le burn-out et se simplifier la vie, il faut savoir s'organiser et s'affirmer. 1. J'anticipe Vous avez encore oublié d'aller à la réunion des parents d'élèves ou d'acheter un cadeau pour l'anniversaire du meilleur ami de votre bout de chou ? Une maman débordée doit être organisée et toujours avoir une longueur d'avance. Pour réussir à tout gérer sans rien zap- per, on fait chaque semaine une liste, le dimanche par exemple, de toutes les tâches de la semaine. Anniversaires, sorties, rendez-vous ou vacances scolaires, plus rien ne vous échappera ! 2. Je me détends À force de courir dans tous les sens, vous êtes au bord de l'épuise- ment. Être une bonne mère, c'est bien, mais penser à soi, c'est aussi indispensable. Chaque jour donc, on prend quelques minutes pour se détendre et faire quelque chose qui nous fait plaisir : médita- tion, lecture, petite marche, séance de sport, bain ou moment entre copines, vous n'avez que l'embarras du choix pour oublier qu'à la maison, vos petits monstres vous attendent. On s'autorise aussi à ne rien faire si l'envie nous en prend. Pas question de culpabiliser si l'on souhaite simplement laisser son esprit vagabonder. 3. Je délègue Soyons clairs, vous n'êtes pas Wonder Woman et vous ne pouvez pas tout gérer à la perfection ! Apprenez donc à déléguer au maximum : parents, beaux-parents, amis, etc., mobilisez vos troupes pour vous décharger de certaines contraintes. Le papa aussi doit mettre la main à la pâte, le mieux étant encore de répartir les tâches de chacun pour éviter les quiproquos. Enfin, n'hésitez pas non plus à responsabiliser vos enfants dès le plus jeune âge. Mettre ses couverts dans le lave-vaisselle, faire son lit, passer l'aspirateur… Qu'ils soient tout petits ou ados, vos enfants doivent pouvoir s'investir un minimum à la maison. Être maman, c’est mener une vie à cent à l’heure ! Alors, pour soulager son quotidien, on revoit son organisation et on apprend à ne plus vouloir être une mère parfaite.

4. Je ne vise pas la perfection Sachez également relativiser. On ne peut pas être une mère, une épouse et mener sa vie professionnelle d'une main de maître sans connaître des moments de ras-le-bol. On ne vous demande pas d'être parfaite alors ne visez pas la perfection ! Acceptez d'avoir des coups de blues et de ne pas toujours être au top. Soyez indulgente envers vous-même et apprenez à exprimer vos malaises et vos doutes, que ce soit avec votre conjoint ou vos amis. Vous reprendrez ainsi rapidement du poil de la bête ! 5. J'apprends à dire « non » Enfin, apprenez à dire « non » ! Pas envie d'aller passer le dimanche chez belle-maman ? Trop fatiguée pour aller faire la fête avec vos copines ? Pas le temps de préparer un gâteau pour la kermesse de l'école ? Ne vous forcez plus à dire oui pour faire plaisir et contenter tout le monde. Pensez d'abord à vous, à vos besoins et à vos priorités, vous vous épargnerez ainsi beaucoup de frustrations. n

NOS GOSSES Voilà une réalité qui s’avère bien difficile à avouer. C’est pourtant un fait : les parents n’aiment pas tous leurs enfants avec la même intensité. Quelles sont les raisons qui sous-tendent ce qui reste aux yeux de la société un véritable sujet tabou ? 30 Le chouchou de la famille En 2013, une étude anglo- saxonne publiée sur le site Parentdish quantifiait un phénomène immémorial que la plupart des parents ne souhaitent pourtant jamais évoquer. L’enquête, conduite auprès de plus de 2 000 personnes, stipulait qu’un tiers des parents britanniques avait une préférence pour un de leurs enfants. Cette inclination, qui concernerait davantage les mères (34 %) que les pères (28 %), a de nombreuses causes et d’importantes répercussions sur toute la fratrie. Cependant, l’un des points fondamentaux est qu’elle s’articule autour de la notion d’injustice, sentiment particulièrement dérangeant au sein d’une famille. Le chouchou bénéfi- cie en effet de plus amples avantages que ses frères et sœurs. Tant qu’il s’agit d’un surcroît d’attention ou d’un traitement positivement différencié, le parent « pré- férant » persévérera à travestir la réalité auprès de ceux qui l’interrogent. Lorsqu’il s’agit de cadeaux, de biens ou d’aides matérielles, il n’en continuera toutefois pas moins de nier l’évidence. Pas facile, il est vrai, d’assumer cet amour exagéré, d’un point de vue extérieur aussi bien qu’intime. Cette notion de préférence renvoie en effet directement au passé du parent concerné. Quand il détourne une partie de son quota d’affection au profit d’un seul être, c’est en fait lui-même qu’il réconforte. Par exemple, un père ou une mère qui a toujours désiré un garçon va littéralement adorer celui qui arrive, surtout s’il naît après une ou plusieurs filles. D’autres vont surprotéger le petit dernier, comme ils auraient euxmêmes aimé être protégés. Certains vont se reconnaître au contraire dans l’aîné(e), incarnant une sorte de double idéalisé. Il y a aussi le terrain des affinités. Le plus drôle, le plus intelligent ou le plus intrépide sera l’objet de préférence, en vertu de ce trait inné. Il en va de même pour les êtres chétifs, peu- reux ou handicapés, qui suscitent des sympathies colorées de motivations protectrices. Il paraît dès lors évident que seul un travail sur soi permet de corri- ger cette injustice, qui peut laisser de profonds sillons au cœur de tous les membres d’une famille.

Dur, dur d’être un enfant roi Et les chouchous dans tout ça ? Comment vivent-ils le cruel manque d’équité qui accable les autres ? Parfaitement bien ! Et pour cause : ils ont peu ou prou toujours baigné au sein de cette préférence, invisible ou manifeste. C’est avec les années que cette affection démesurée révèle ses mauvais côtés. Le premier point est que le chouchou sent bien que pour continuer à mériter cet amour, il va devoir se comporter tel que le parent l’entend, attente souvent inconsciente. En somme, enfermé dans un rôle unique, il n’est pas tout à fait maître de sa destinée. Cela ne s’arrête pas là. Celui ou celle qui a grandi en étant considéré comme le « trésor » ou la « princesse » de la tribu familiale pourra avoir du mal à composer avec la réalité du monde environnant, que cela concerne la sphère professionnelle, amoureuse ou même amicale. Enfin, rompre avec les parents est une entreprise aven- tureuse, souvent tétanisante au regard de l’hostilité ambiante, d’autant que les attentes sont au moins aussi grandes que l’inves- tissement affectif. En dépit de tout ce qu’on peut projeter, il n’est donc pas facile d’être l’enfant préféré.

32 COUPLE L’amour platonique peut-il rendre heureux ? Un couple peut-il se contenter de la dimension spirituelle de l’amour ? L’amour et le sexe sont-ils indissociables ? Une relation platonique peut-elle perdurer sans plaisir charnel ? Décryptage. L ’ amour platonique désigne une relation intense, mais dépourvue de tout rapport sexuel. Le désir et l’attirance physique peuvent exister sans qu’ils soient concrétisés. D’aucuns voient dans ce choix particulier une relation inaboutie. D’autres estiment que c’est la forme la plus pure et la plus innocente de l’amour. Quoi qu’il en soit, cette connexion émotionnelle entre deux êtres transcende les désirs charnels. Seuls les sentiments et l’alchimie spirituelle comptent. Choix ou contrainte ? L’amour platonique relève parfois d’un choix délibéré. Certaines personnes peuvent avoir envie de faire une pause dans leurs relations intimes. Une sorte de « détox » sexuelle, parce qu’à un moment de leur vie, elles éprouvent le besoin de vivre quelque chose de différent. D’autres font vœu d’abstinence pour respecter des convictions religieuses ou morales, sans parler des asexuels, pour qui la jouissance physique est un peu comme une option dont on ne se sert jamais. Pour d’autres, cette relation sans sexe s’impose au bout de nombreuses années de vie commune. Au fil du temps, la passion dans un couple peut s’estomper progressivement pour laisser place à la tendresse et à la connivence. Le désir charnel est désormais absent, mais la complicité, l’amour et l’entente sont intacts. L’activité sexuelle du couple se réduit donc petit à petit, jusqu’à cesser tota- lement. Certains estiment d’ailleurs que cette évolution serait dans l’ordre des choses... Peut-il résister à l’épreuve du temps ? Difficile pour la plupart d’entre nous de concevoir qu’une relation puisse exister sans qu’il y ait de dimension physique. L’amour charnel est tout à fait naturel dans un couple, en faire abstraction n’est donc pas chose facile. Pour savoir si l’amour platonique peut perdurer sans l’aspect physique, il convient de savoir si c’est une contrainte subie par l’un des partenaires ou s’il s’agit d’un commun accord. Il est logique que le partenaire ait besoin de se sentir désiré par son conjoint. Et souvent dans ce cas, il finit par se lasser et préfère se lancer dans une relation « classique ». En revanche, lorsque le sexe est détrôné par l’abstinence, et que celle-ci est un choix délibéré du couple, l’amour platonique peut perdurer. Cette relation peut en effet être tout à fait épanouissante. Les amoureux choisissent alors de faire un bout de chemin ensemble. Bref, l’important est que les partenaires soient sur la même longueur d’onde. Mais dans la plupart des cas, cette forme d’amour correspond à un moment de vie. Rares sont ceux qui vivent toute leur vie de cette manière, sans relations sexuelles. Même si l’amour platonique ressemble à l’amour le plus pur qui soit, il reste aussi douloureux pour l’un des deux éléments du couple s’il continue de désirer l’autre ardemment sans jamais assouvir cette envie. L’amour ne peut être platonique et durable que s’il est voulu ainsi par les deux corps aimants. Certains couples platoniques franchissent un jour le pas du rapport sexuel. Alors soit l’amour reste aussi fort, soit il est déchu car il se nourrissait d’un fantasme inassouvi. Les amours platoniques du passé restent bien souvent les plus belles histoires connues dans une vie, car elles gardent le souvenir d’un désir ardent jamais éteint, jamais déçu.

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