Femmes : Mai 2017

DOSSIER Gérante de société, Fabienne Laffont, mère de trois jeunes enfants, est une jeune femme persévérante, tolérante, entière et plutôt proche des gens, sachant mener de pair et à cent à l’heure sa vie professionnelle et familiale. Bien que née en 1978 à Nouméa, Fabienne, aînée d’une fratrie de deux enfants, passe son enfance à Koumac où elle effectue toute sa scola- rité avant de partir au lycée à Nouméa où elle obtient un bac S. En 1997, elle part à Toulouse dans une école prépa pour faire une école de commerce. « Ça ne s’est pas très bien passé. J’ai alors intégré une école de commerce post bac pendant quatre ans dans la région parisienne. Désirant ensuite me spécialiser dans le secteur banque finance, j’ai préparé un DESS de banque, finance et négoce international à Bordeaux. À l’issue de ces études, je suis revenue sur le Caillou. » Fabienne met alors son expérience au service d’une banque à Nouméa. Mais, quelque temps plus tard, elle s’octroie un break pour suivre son conjoint parti en formation à Paris où elle s’occupe en faisant des petits « boulots ». Revenue sur le territoire, elle entre durant deux ans dans la fonction publique à Nouméa, à la direction des affaires économiques, avant d’intégrer, début 2008, le service des risques dans une banque de Nouméa où elle reste trois ans. « S’est alors présentée l’opportunité de reprendre la société Signal Nord à Koumac où nous sommes venus nous installer. Je m’étais pourtant juré, alors lycéenne, de ne jamais revenir vivre à Koumac. Mais reprendre la société de mon oncle s’avérait être un véritable challenge que j’étais prête à relever. Travailler pour moi et essayer de gérer une société, établie à Koumac depuis vingt-cinq ans, forte d’une équipe de cinq à sept personnes, et spécialisée dans la mise en place de la signalisation horizontale et verticale et des équipements de sécurité du réseau routier de la province Nord. Je suis donc revenue en Brousse. Une décision que je ne regrette pas. » Cette jeune femme vit, depuis, sa vie de chef d’entreprise et sa vie familiale à cent à l’heure. Réussir à caler sa vie personnelle et sa vie professionnelle « J’ai réussi à caler ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Je commence, très tôt le matin, par ma vie professionnelle, dispatchant le travail entre mes équipes, en fonction du travail à faire. Après je rebascule sur ma vie de maman pour m’occuper de mes trois enfants, Sixtine, neuf ans, Tobias, quatre ans et Constance, trois ans. » Fabienne, bien que très occu- pée professionnellement, essaie toujours d’être suffisamment présente auprès de ses enfants. « Je les entoure beaucoup. Je libère d temps pour faire des activités avec eux - comme par exemple, avant-hier – aller au Carnaval avec eux. » Le matin est sacré pour Fabienne qui estime qu’il est très important qu’elle prépare ses enfants pour aller à l’école, le tout en douceur. « Je tiens à être là pour que leur journée commence avec moi. Je les prépare, on discute un peu puis je veux absolument les emmener�������������������������������������� à l’école � le matin et aller les chercher en fin de journée, chez la nounou. » De retour à la maison, bien que ce ne soit pas toujours facile en raison de ses obligations professionnelles, Fabienne met un point d’honneur à passer régulièrement le maxi- mum de temps avec ses enfants et à leur proposer des activités. « On fait de la peinture, de la lecture… Je consacre aussi beaucoup de temps à mes enfants durant les week-ends où on fait du jardinage, on va à la mer, à la piscine, on reste à la maison, mais toujours ensemble. Tout cela demande beaucoup d’énergie et d’investissement personnel. Heureusement que je suis très aidée par mon conjoint et la famille, c’est l’avantage d’être en brousse où la vie est plus simple. » n À 100 À L'HEURE ! Texte et photo : Ivan COTIGNOLA 20

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=