Femmes : Mai 2017

ACTUS No Woman No Sail la régate des filles 8 Refaites-nous l’historique de la régate No Woman No Sail… C’est un événement qui a été monté dans la foulée de la création de l’association Défi de filles. L’idée est de promouvoir la voile sportive féminine. On voyait pas mal de filles qui gravitaient autour du monde de la voile, qui pratiquaient mais pas forcément en régate et on a cherché à travers cette régate à les attirer vers le côté sportif. Les filles ont parfois du mal à trouver une place sur un bateau parce que c’est un sport qui demande un peu de force, on ne les laisse pas forcément prendre des responsabilités sur un bateau et, il faut le dire, c’est un milieu très masculin. On s’est donc rapidement dit que ce serait bien de créer un événement sympa où il n’y aurait que des femmes. La création de l’association a été de pair avec l’achat d’un bateau, un Elliott 6, et on a dans un premier temps monté un équipage exclusivement féminin de sept-huit per- sonnes. On s’est dit par la suite qu’on allait taper plus large et essayer d’attirer plus de femmes. Et le CNC a, dans la foulée, acheté plusieurs bateaux. Ça fait combien d’années que cette régate existe ? C’est la septième édition ! Ça a pris très vite de l’ampleur. On a dix bateaux, quatre filles par bateau. Dès la première année, on a eu les 40 personnes. Au fur et à mesure, on a ouvert à de plus en plus d’équipages. L’année dernière, on est montées à 14 équipages avec un système de rotations. Mais il faut tout de même pratiquer un peu tout de même ? On a des filles qui sont déjà des régatières mais pas toutes. On a eu des femmes qui pratiquaient un peu avec leur mari par exemple, qui avaient des connaissances en voile mais sans avoir pratiqué seules. Au départ, on demandait aux femmes leur niveau de voile pour constituer des équipages solides. Aujourd’hui, beaucoup s’inscrivent en équipage directement. Le niveau a clairement augmenté. Par exemple, Jacques, de l’École de voile, monte un équipage avec ses élèves. Et ça marche pas mal avec le bouche à oreille également. L’ambiance est différente sur une régate de filles ? Carrément ! C’est une régate qui se veut conviviale. Il y a un bon esprit sur l’eau. Ça reste une compétition avec un esprit de gagne mais avec du respect. Même si le niveau monte. Mais c’est vraiment différent. On commence par exemple avec un petit- déjeuner, on distribue ensuite les tee-shirts de l’événement avec la grande interrogation juste avant : quelle va être la couleur de cette année ? (rires). L’année dernière, les filles de la salle de sport Oxalis sont venues faire un échauffement, c’était très sympa. Ça crée une ambiance. Et à la remise des prix, on organise un jeu. Et on a beaucoup de bénévoles, surtout des garçons ! (rires). On peut prendre des cours de voile ? Le CNC et la section Alizés proposent des cours de voile tous les samedis matin sur les Elliott. Et un jeudi par mois, on a les Ladies Nav, un entraînement réservé aux femmes. Y a-t-il une limite d'âge pour participer à la régate ? C’est à partir de 13-14 ans jusqu’à… Une année, on a eu la petite-fille et la grandmère dans le même équipage. On a pas mal d’équipages maman-fille aussi. Y a-t-il une date d’ouverture des inscriptions ? Oui, on est la seule régate sur Elliott où on a vraiment une date d’ouverture des inscriptions. Vous ne pouvez pas vous inscrire avant cette date. En général, c’est un mois avant l’événement environ. Interview : Sandrine Gravier et Christine Gaillard, responsables de l’association Défi de filles, section Alizés du CNC Régate les 29 et 30 juillet Renseignements à l’accueil du CNC. 29 & 30 juillet 2017 2017 No Woman, No Sail

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