Femmes : Mai 2017

75 La petite école de Batukunku, comme d’autres écoles en Afrique de l’Ouest, a par- ticipé à des programmes, soutenus par l’Unicef, et s’efforce de bien accueillir les filles. L’environnement y est sûr, la violence physique proscrite et l’école dispose d’une eau et d’un assainissement de bonne qualité. En Afrique Occidentale et Centrale, si une fille n’a jamais été inscrite à l’école primaire à l’âge de 10 ans, elle ne le sera probablement jamais… « Si elle va à l’école, nous n’aurons rien à manger », déclare la mère de cette petite fille. L’Unicef et des ONG comme Oxfam Internatio- nal s’opposent depuis longtemps à la notion de frais de scolarité à l’école primaire et prônent une école de bonne qualité, gratuite et obliga- toire dans tous les pays du monde. « À l’école et aux alentours, le phénomène de violences de genre est resté en grande partie invisible, explique Nora Fyles, responsable du Secrétariat de l’initiative des Nations unies pour l’éducation des filles (UNGEI). L’élimination des violences de genre en milieu scolaire ne saurait être laissée au hasard. » Davantage de ressources et des programmes ciblés peuvent contribuer à s’atta- quer aux facteurs sociaux et économiques spécifiques qui privent les filles de leur droit à l’éducation, mais il faudra plus que des promesses pour y parvenir.

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