Femmes : Juin 2015

Juin 2015 65 70 14 34 Contact : Patricia Calonne.Tél. : 78 62 11 Mail : patricia.calonne@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag 4 Actus 8 Buzz 11 People 14 Dossier : Violences : plus jamais ça ! 22 Naturopathie 24 Sales gosses : Comment fonctionne son cerveau ? 29 Tranche de vie : Une tribu dans la ville 32 Yoga 34 Mode : Hiver sous les tropiques 48 Cosméto 50 Podium : Déjeuner sur l’herbe 54 Sexo : Savoir dire non ! 56 Coaching : Stretching des muscles ischio-jambiers 61 Test psycho 65 Déco : Des idées à la palette 68 Cuisine : Bien au chaud 70 Carnet de voyages 72 Horoscope 74 Nos adresses FEMMES

ACTUS NOS FEMMES ONT DU TALENT Les membres du club Soroptimist de Nouméa, à l’image de leurs sœurs de Béthune qui en furent les initiatrices en 2009, veulent mettre en valeur les femmes de Calédonie au travers d’un salon, Talents de femmes. Ce sont donc pas moins de cinquante exposantes qui présenteront leur savoir-faire les 19, 20 et 21 juin prochains à la Maison des artisans. « Talents d femmes est aujourd’hui une marque déposée, explique Anne Fruteau, présidente du club de Nouméa. Mais c’est la première fois que nous organisons cet événement en Calédonie. » L’objectif est bien évidemment de mettre en avant la diversité des talents des femmes du Caillou. Et de ce côté-là, les visiteurs seront gâtés avec : - de la peinture : aquarelle, acrylique, à l’huile, trompe-l’œil, sur soie, sur tissu, infographie, à l’encre, calligraphie, sur visage, sur galets, - des bijoux : graines, fibres végétales, coquillages, nacre, perles, cristaux, en terre cuite, en textile, en aluminium, - de la sculpture : sur bois, sur pierre, sur cuivre, sur métal, - de la gravure : sur bambou, sur verre mais aussi de la mosaïque, du textile, de la vannerie, des compositions florales, de l’encadrement, des luminaires… Des écrivaines et illustratrices présenteront et dédicaceront leurs œuvres et des groupes de danse et une chorale animeront également ces trois jours. « Un prix de 150 000 francs sera également attribué à l’une des exposantes, précise Stella Campana, secrétaire du club. Une aide financière qui permettra à la « gagnante » du concours Elle et Îles de développer davantage son art. » « Et les revenus du salon permettront de financer de nouveaux projets », poursuit Anne Fruteau. Rendez-vous est donc donné vendredi 19 juin, à partir de 9 heures, à la Maison des artisans. Vendredi et samedi : 9h à 18h. Dimanche : 9h à 17h. PUB il nous le faut ! Découvrez les nouveaux modèles de flash tatoos, chez Rose Poudré. Tél. : 26 44 00 4

ACTUS CENT ANS ET TOUJOURS LA LIGNE Au départ, en 1886, Coca-Cola c’était un goût unique et différent. Près de trente ans après, c’est le design sensuel de sa bouteille qui rend la boisson iconique. Avec ses partenaires d’embouteillage, la société lance un défi créatif à une poignée de verreries américaines selon un cahier des charges des plus exigeants. La bouteille devra être unique en son genre : reconnaissable au toucher, identifiable dans le noir, et à la prise en main très facile. Face à onze concurrents, c’est Alexander Samuelson, un souffleur de verre de la Root Glass Company, de Terre-Haute dans l’Indiana, qui gagne le concours. Sa bouteille, aujourd’hui iconique, reproduit la forme allongée et les nervures distinctes d’une fève de cacao. Une silhouette très féminine vite associée à une robe à la mode aux États-Unis à cette époque : la robe fourreau. Mais le nom finalement retenu sera celui de « Contour ». Une appellation que l’on doit au journal Le Monde. La forme fut un tel succès qu’elle est restée inchangée à ce jour. COCA-COLA CÉLÈBRE DANS LE MONDE ENTIER LE CENTENAIRE DE SA BOUTEILLE ICONIQUE : LA BOUTEILLE CONTOUR. RETOUR SUR CENT ANS DE PETITES BOUTEILLES ! Coca-Cola n’a pas toujours été disponible en bouteilles et canettes. Auparavant, on le vendait dans des fontaines à soda classiques. Il a fallu attendre 1899 pour que soit vendue la première bouteille de Coca-Cola et seize ans de plus pour voir naître la légendaire bouteille Contour ! En 1915, un nombre toujours croissant de concurrents copie le design de la première bouteille. Coca-Cola lance alors un concours national et invite les fabricants de verre américains à créer un nouveau design, « une bouteille à la forme si caractéristique qu’on puisse la reconnaître même au toucher, dans le noir complet ». La Roots Glass Company, entreprise de l’Indiana, remporte le concours, mais tous les détails sont gardés secrets jusqu’à l’approbation du brevet. À 90 ans, notre célèbre bouteille Contour fait peau neuve ! Coca-Cola demande à cinq entreprises de cinq continents différents de créer une version aluminium de notre bouteille légendaire, dans le cadre de la campagne « Magnificent 5 ». Au début des années 90, une nouvelle rejoint la famille : la désormais célèbre bouteille en plastique de 20 oz (591 ml). En 1960, les Américains peuvent acheter des canettes de Coca-Cola pour la première fois. D’un volume de 12 oz (355 ml), elles sont fabriquées en aluminium et la silhouette de la bouteille emblématique est imprimée dessus afin que les consommateurs identifient leur contenu. Quarante ans après la création de la bouteille de Coca-Cola emblématique, trois nouvelles tailles sont lancées sur le marché : la king size (disponible en 10 oz et 12 oz, soit 285 et 355 ml) et la family size (26 oz, soit 769 ml). Si les Américains parlent aujourd’hui de « Coke bottle » pour désigner la célèbre bouteille, elle a connu bien des surnoms différents, en raison de sa forme caractéristique, comme « Hobbleskirt » (un style de jupe fourreau des années 20), ou « Mae West » (la célèbre actrice aux formes généreuses). En 1925, le journal Le Monde est le premier à employer le terme « Contour » pour désigner le précieux flacon. 6

PAPA OU MAMAN ? À regarder sans modération, ces quelques photos très drôles qui font le buzz actuellement. Papa et maman n’ont pas toujours la même conception de l’éducation… BUZ ZZZZ Z CHÈRE FAMILLE Ces petits bijoux ont été trouvés sur Awkward Family Photos, un site qui répertorie tout un tas de pépites de photos de famille, celles qui nous mettent, en général, très mal à l’aise, ou qui sont juste très drôles… À vous de voir ! 8

Décidément, Sophie Marceau n’a pas fini de se dévoiler. À Cannes, lors du Festival, elle a attiré tous les regards sur le tapis rouge de Mad Max : Fury Road. La jurée du Festival a été victime d’un vent coquin et a laissé apparaître sa petite culotte beige sous sa robe en soie Alexandre Vauthier. Un petit incident vestimentaire qui n’a pas manqué d’être très largement commenté sur les réseaux sociaux. Il y a tout juste dix ans, celle qui a fait ses débuts devant les caméras à quatorze ans dans le film La Boum avait déjà fait le buzz en laissant échapper son téton lors de son arrivée sur le tapis rouge. Toujours très naturelle et spontanée, Sophie Marceau avait ri aux éclats et ne semblait pas être gênée par cet incident. En début d’année, Sophie Marceau a d’ailleurs été élue Femme la plus glamour de 2014 par les téléspectateurs de 50 Minutes Inside. Preuve que la comédienne sait cultiver son image de femme fatale... en toutes circonstances ! PEOPLE GLAMOUR TOUJOURS il nous les faut ! PUB Céline Dion a fait une émouvante déclaration au magazine People, confiant qu’elle allait remonter sur scène à Las Vegas malgré l’état de santé de son époux René Angelil : « Il veut que je sois forte. Il veut me voir à nouveau sur scène parce que je suis sa chanteuse préférée. » Et la star de rajouter : « Ce spectacle, ce sera pour lui. Je veux qu’il me voie forte à nouveau. Et s’il ne doit y avoir qu’une personne dans la salle, ce sera lui. » ELLE NE CHANTE QUE POUR RENÉ 11 Après la presse anglaise et française, c’est au tour de la presse allemande de s’interroger sur l’étrange métamorphose physique de Carla Bruni-Sarkozy. En quatre ans, la première dame de France a réellement changé de visage. Voilà pourquoi l’ex-mannequin a fait récemment la une du magazine allemand Bunte qui se questionne : « Carla Bruni, les photos chocs : qu’est-il arrivé à l’une des plus belles femmes du monde ? » On se le demande… Le Botox serait-il passé par-là ? UNE DE PLUS… Axe Black Le guide ultime pour que votre homme devienne un parfait gentleman ! La composition de la nouvelle fragrance Axe Black réunit des nuances décentes-aromatisées et masculines-épicées (mandarine, bois de cèdre, musc…) Le nouvel Axe Black est l’essence même de discrétion et de simplicité. Axe Black, less is more #AXEBLACKNC

PEOPLE TAPIS ROUGE À CANNES À L’HEURE OÙ NOUS METTONS SOUS PRESSE, LE FESTIVAL DE CANNES S’ACHÈVE. NOUS NE RÉSISTONS PAS AU PLAISIR DE JETER UN COUP D’ŒIL SUR QUELQUES STARS ET SURTOUT DES ROBES SUBLIMES ! La ravissante actrice indienne Sonam Kapoor, en Ralph&Russo Couture, a littéralement envoûté le public. Julianne Moore, qui avait opté pour une robe mi-cuir, mi-velours de couleur rouge bordeaux, a elle aussi montré ses jolies jambes. Andie MacDowell, la belle égérie de l’Oréal, n’a rien perdu de sa classe. Véritable soleil dans sa longue robe jaune, Charlize Theron n’est pas longtemps restée seule sur les marches. Son compagnon, l’acteur Sean Penn, est vite allé la rejoindre. 13

DOSSIER 14

«Ç a n’allait plus avec mon compagnon. Il avait commencé à boire régulièrement et devenait de plus en plus violent, dans ses mots et même physiquement », explique Caroline*, une jeune femme âgée de 35 ans. « Un soir, cela a vraiment dégénéré, et je me suis enfuie. » Après une nuit passée dans sa voiture, Caroline est hébergée quelque temps chez une amie, le temps de trouver un petit appartement. Et de reprendre une vie normale. « J’ai eu la chance d’avoir quelques personnes autour de moi qui ont pu m’aider », poursuit-elle. « Et puis, surtout, j’avais un travail. » Si Caroline a pu être entourée et accompagnée par des proches, pour d’autres femmes, échapper à la violence conjugale peut se révéler plus compliqué. Au-delà de la culpabilité que peuvent ressentir les victimes et qui les freine dans de possibles démarches, elles se retrouvent souvent démunies quand elles n’ont personne de confiance sur qui s’appuyer. L’ACCUEIL D’URGENCE COMME SOLUTION DE SECOURS À Nouméa, l’association Béthanie vient en aide aux femmes en situation de rupture. « On est toujours plein », commente Laure Cannone, directrice de l’association, qui gère deux centres d’accueil, pouvant accueillir au total 89 femmes et enfants. Les femmes y arrivent souvent quand elles fuient la violence de leur conjoint, et qu’elles ne peuvent compter sur aucun secours familial ou amical. Une fois dans l’établissement, les règles sont strictes : aucune information ne doit être donnée à l’extérieur. Pour filtrer les entrées, les structures UNE FEMME SUR QUATRE EST VICTIME DE VIOLENCES. LES MENTALITÉS COMMENCENT À ÉVOLUER MAIS BEAUCOUP DE TRAVAIL RESETE À FAIRE. Texte : Elif Kayi PLUS JAMAIS 15

sont placées sous vidéosurveillance. Mais il suffit parfois d’avoir parlé à un cousin, une cousine, ou une tante, et les nouvelles circulent vite. « On a souvent des maris mécontents qui viennent », explique Laure Cannone. « Ils font peur à leurs femmes, car elles ont été sous leur emprise pendant longtemps. Mais nous, en tant que personnes tierces, on n’a pas les mêmes craintes vis-à-vis d’eux. » EN PROVINCE NORD AUSSI Longtemps limité à la province Sud, l’accueil d’urgence se développe aussi en province Nord. En plus de la Maison de la femme à Poindimié, où huit places sont disponibles, un nouveau centre pour femmes en difficulté a ouvert ses portes l’année dernière, le Centre Laura Poithili, à Témala. Celui-ci peut accueillir cinq femmes, avec ou sans enfants, pour une période de deux semaines maximum, et elles peuvent revenir en cas de nouvelle crise. Pour les victimes de violences, après la phase d’urgence visant à les mettre en sécurité, vient la phase de réinsertion. « Toutes les femmes qui arrivent à Béthanie ont des parcours de vie difficiles », explique Laure Cannone, la directrice, qui insiste sur la nécessité d’une réelle volonté de la part des pensionnaires. « Nous ne sommes pas une structure hôtelière, nous sommes là pour accompagner la personne dans un projet d’insertion », souligne-t-elle. « Dans la plupart des cas, le souhait premier des femmes est d’obtenir un travail pour avoir un logement et vivre avec leurs enfants. En pratique, c’est plus compliqué, car on doit s’adapter aux capacités et possibilités de chacune. » Les exemples de réinsertion positifs ne manquent pas. Comme cette jeune femme, restée trois ans à la résidence Béthanie, et qui a intégré le programme « 400 cadres ». Elle vit actuellement en Métropole avec son petit garçon, où elle suit une formation d’archiviste. Si toutes les femmes ne réussissent pas à trouver un logement ou un emploi à l’issue de leur séjour, un passage en résidence représente une vraie pause, peu importe le niveau de réinsertion final. « C’est au moins une parenthèse équilibrante et équilibrée, car il y en a qui n’ont jamais connu une période d’équilibre dans leur vie », explique Laure Cannone. Parfois, le déclic prend du temps. « On a des personnes qui sont venues trois fois, et c’est lors du troisième séjour que to t s’est mis en place : logement, formation, emploi. » DES CHIFFRES ACCABLANTS En Nouvelle-Calédonie, une femme sur quatre est victime de violences. Dans 80 % des cas, l’agresseur était un homme de l’entourage, et 30 % des femmes sont victimes de violences conjugales. Ces chiffres, alarmants, proviennent d’une étude conduite par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), et financée par le gouvernement calédonien. Si cette étude date déjà de 2003, les chiffres ne semblent pas avoir baissé au cours des dernières années, et pourraient même avoir augmenté. Une nouvelle étude est actuellement en cours au niveau national et devrait être étendue à la Calédonie. « La loi a évolué et je pense que le seuil de tolérance aussi », explique Nicole Robineau, présidente de la Commission de la condition féminine à la province Sud. « On peut avoir des chiffres plus élevés, mais cela peut aussi être parce que les gens parlent plus, et que les femmes acceptent moins le statut de victimes. » Si les mentalités commencent à évoluer, le cadre législatif s’est lui aussi adapté, et des avancées permettent une meilleure prise en charge. Ainsi, depuis 2008, plus besoin de passer par une main courante. À partir du moment où les faits sont révélés, une enquête pénale est obligatoirement ouverte. Si les faits sont avérés, le procureur de la République peut maintenir les poursuites contre l’auteur, même si la victime ne souhaite pas porter plainte. Les faits ne doivent par ailleurs plus forcément être révélés par la victime ellemême, mais peuvent l’être par son entourage. D’où l’importance des actions d’information et de prévention. LA PRIORITÉ DEMEURE LA PRÉVENTION Du côté des associations, même son de cloche partout : la priorité doit être donnée à la prévention. « La prévention permet de détecter les dysfonctionnements dans les relations dès le début », explique Izane Vallet, ancienne présidente et bénévole du Centre des femmes et de la violence conjugale. « Elle aide à connaître ses droits et développe la capacité à communiquer. » La prévention ne sert pas uniquement aux victimes, mais aussi à leur entourage, et au grand public en général. « Les victimes, mais aussi les DOSSIER UN SPECTACLE DE DANSE POUR PARLER DE LA VIOLENCE Au lycée agricole Do Neva, à Houaïlou, dix élèves de première bac pro Services aux personnes et aux territoires ont monté l’année dernière un spectacle de danse, pour parler de la violence à l’encontre des femmes. La pièce raconte l’histoire d’une jeune fille, qui se marie et a un enfant. Après la naissance de ce dernier, le mari est moins présent, rentre tard, et commence à boire. « La violence au sein de la cellule familiale est un sujet important en Nouvelle-Calédonie », expliquait Olivier Fandos, proviseur adjoint du lycée, sur la chaîne NCTV. « On a des jeunes filles aujourd’hui qui veulent s’émanciper, qui ne veulent plus accepter cette violence d la part des hommes. » La violence liée à l’alcool est mise en avant et les spectateurs sont aussi amenés à découvrir les structures existantes – publiques ou associatives – pour ne pas rester seuls en cas de violences subies. À Nouméa, l’association Béthanie vient en aide aux femmes en situation de rupture. 16

DOSSIER auteurs de violences sont des personnes en souffrance », poursuit Izane Vallet. « Pour être aidés, ils ont besoin d’être écoutés. Mais quand il n’y a pas suffisamment d’écoute, les victimes s’enferment souvent dans leur silence et les auteurs dans leur rôle de bourreaux. » La violence à l’égard des femmes se retrouve dans toutes les franges de la population, et toutes les classes sociales. Certaines femmes vivent des situations de violence au quotidien, dans le plus grand secret. Car si les violences physiques sont les plus visibles, d’autres violences font aussi des dégâts. « Les violences psychologiques sont très insidieuses », souligne Izane Vallet. « Elles entraînent une perte de confiance, de normes, de repères. » Harcèlement moral, insultes, menaces font partie de ce type de violences. En Calédonie, la législation sur le sujet est récente et les cas de violences psychologiques souvent encore peu reconnus. Au-delà de la cellule familiale, les femmes sont aussi victimes de violences dans d’autres sphères. C’est le cas, par exemple, avec le harcèlement au travail. D’après un sondage commandé en 2002 par le Conseil économique et social et réalisé par le cabinet Harris, 56 % des personnes ayant subi un harcèlement moral au travail seraient des femmes. Et travailler dans la fonction publique ne met pas à l’abri. Toujours d’après le même sondage, 60 % des cas de harcèlement relèveraient du secteur public. HARCÈLEMENT SEXUEL OU MORAL En janvier 2014, le Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté la loi du Pays sur le harcèlement sexuel et moral dans le secteur public, deux ans après avoir adopté une loi pour le privé. Les peines infligées aux auteurs de harcèlement vont de un à trois ans d’emprisonnement et les amendes peuvent atteindre 5,3 millions de francs. Pour autant, les cas arrivant jusqu’au tribunal sont encore assez rares. Pour attirer l’attention sur le fléau de la violence faite aux femmes, les campagnes de sensibilisation, menées par les pouvoirs publics et les acteurs de la société civile, se multiplient depuis quelques années. L’an passé, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, plus de 33 hommes ont été invités par la province Sud à participer à l’initiative « Ruban Blanc ». « Ce type de campagne est nécessaire, car on ne peut aborder le sujet sans les hommes », explique Nicole Robineau (voir interview). Le résultat : des affiches et des spots vidéos, dans lesquels on voit des hommes, parmi lesquels le footballeur Antoine Kombouaré, l’artiste Paul Wamo ou le directeur de l’ADCK Emmanuel Tjibaou, affirmant s’engager « à ne pas rester silencieux et passif face à la violence faite aux femmes ». Violences physiques ou psychologiques, harcèlement sexuel, moral… La violence à l’égard des femmes revêt de multiples aspects, et demeure un enjeu primordial pour la société calédonienne. De nombreuses victimes restent encore dans l’ombre, mais une prise de conscience commence à s’opérer, encouragée par les initiatives des pouvoirs publics et l’engagement de certaines associations. Si le sujet ne peut plus aujourd’hui être considéré comme un véritable tabou social, beaucoup de travail reste encore à faire pour que briser le silence devienne une réalité et surtout, un réflexe. * Nom d'emprunt PETIT TOUR DU MONDE DES CAMPAGNES DE PRÉVENTION Dans de nombreux pays des campagnes, parfois très violentes, d’autres fois plus suggestives, invitent à briser le tabou de la violence faite aux femmes. « CELA ARRIVE QUAND ON NE REGARDE PAS » Il s’agit d’un poster interactif d’Amnesty International, placé dans des arrêts de bus. Grâce à une caméra traquant le mouvement des yeux, l’affichage change. Lorsqu’on regarde l’affiche bien en face, celle-ci montre un couple souriant, qui a l’air heureux. Mais quand on détourne le regard, une autre image apparaît, sur laquelle le mari frappe sa femme. « IL M’A DONNÉ ÇA SANS AUCUNE RAISON » Cette campagne a été réalisée en 2008 aux Émirats Arabes Unis, par l’association City Of Hope. L’image est une radio de bras, de jambe ou de pied, montrant des bijoux, mais aussi des fractures. À côté du bijou, on peut lire : « Il m’a offert ça pour mon anniversaire ». Un peu plus loin, à côté de la fracture, on lit : « Il m’a donné ça sans aucune raison ». LES MOTS QUI BLESSENT La campagne de l’association libanaise Kafa montre des photos de femmes portant des cicatrices. Celles-ci ont la forme des ondes des mots violents et des insultes prononcés à leur encontre. L’idée est de montrer que les violences verbales et psychologiques peuvent être aussi destructrices que les violences physiques. « JUSQU’À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE » En 2006, l’association de quartier berlinoise MaDonna Mädchenkult a lancé une campagne, sous forme de cartes postales, contre le mariage forcé en Allemagne. Sur cette image, on peut lire sur le mur derrière la jeune mariée pendue : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Legende 18

DOSSIER INTERVIEW Comment la lutte contre la violence faite aux femmes a-telle évolué aux cours des dernières années ? Nicole Robineau : Les délégations aux droits des femmes ont été inscrites dans l’Accord de Nouméa, ce qui représentait un acte politique fort. À l’époque, il existait des associations de femmes, mais aucun dispositif n’était spécifiquement consacré à la thématique de la violence. Pour évaluer le phénomène au niveau local, nous avons d’abord produit un Livre Blanc qui compilait de nombreux témoignages. Puis en 2003, nous avons obtenu l’extension de l’enquête nationale lancée par l’INSERM à la Calédonie. Les chiffres ont montré que la violence aux femmes touchait particulièrement le pays, et face à cette réalité statistique catastrophique, nous avons dégagé des budgets pour mener de nombreuses actions, comme la formation de personnes référentes, des interventions dans les écoles, des campagnes de sensibilisation ou la création de structures, telles que « Le Relais de la province Sud » ou l’association Femmes et violences conjugales. Pensez-vous que les services mis en place sont efficaces ? Depuis quelques mois, je sillonne la province avec un minibus pour aller dans tous les villages et tribus, afin de mesurer l’impact de ces actions auprès des personnes les plus isolées, et souvent les plus fragiles. Force est déjà de constater que si le Grand Nouméa bénéficie pleinement de ce qui a été mis en place, la Brousse est un peu laissée pour compte. Beaucoup de choses sont encore trop centralisées sur la capitale. Que pensez-vous de l’évolution du droit des femmes au niveau politique ? À mon sens, il faut conserver et encourager le caractère transversal des droits des femmes, car ils touchent tous les secteurs : politique, économique, social, culturel, etc. La condition féminine ne doit être enfermée dans aucun sujet. À la place de la création, dans les diverses institutions, de commissions investies uniquement par des femmes, il aurait peut-être fallu rendre obligatoire une politique en faveur des femmes et créer par exemple un comité interministériel. En Calédonie, on se trouve dans une situation particulière, avec l’existence d’un double droit, commun et coutumier. Comment gérez-vous cela ? La coexistence de deux droits sur le territoire, notamment au moment où s’écrit la « Charte kanak », pose question et nécessite une réflexion chez les femmes kanak, qui m’ont demandé d’être l’interface entre elles et le Sénat coutumier. Un espace de travail est prévu sur la gestion des violences, l’adoption, le mariage, le divorce, l’héritage familial, etc. « IL FAUT ASSOCIER LES HOMMES » Quelle doit être, d’après vous, la priorité en matière de prévention ? Si on n’associe pas l’autre moitié de la population, c’est-à-dire les hommes, on ne peut pas aborder le sujet de la violence aux femmes de manière efficace. L’objectif de cette mandature, en accord avec le président de la province Sud et surtout avec Martine Lagneau, vice-présidente en charge du secteur, est de partager le sujet de la condition féminine avec les hommes, de travailler dans la plus large mixité possible. Nous avons le devoir d’imprimer un souffle nouveau, pour donner aux Calédoniennes toute la place qu’elles méritent dans un pays en pleine construction. Entretien avec Nicole Robineau, présidente de la Commission de la condition féminine à la province Sud DES COURS DE KRAV MAGA POUR SE DÉFENDRE La krav maga est une méthode d’autodéfense, utilisée aujourd’hui par l’armée israélienne. L’association Self Defense Mont-Dore, qui dispense des cours, compte 40 % de femmes. « Les motivations pour suivre nos cours sont diverses », explique Stéphane Ottoz, président de l’association et instructeur. « Chez les femmes, il s’agit aussi de se réassurer, de regagner l’estime de soi et de se mettre en capacité de répondre. » Pour Amandine, une participante, l’important était d’acquérir de l’assurance. « Je me suis dit que cela me permettrait d’être plus confiante dans ma façon d’être, dans la vie de tous les jours et dans la vie professionnelle », confie la jeune femme. Au Mont-Dore, les cours sont mixtes. « Nous pensons que c’est mieux de travailler avec des hommes », insiste Stéphane Ottoz. « Il s’agit d’une mise en situation réelle. Celle-ci est nécessaire, même si cela peut être gênant pour certaines femmes, notamment celles qui ont déjà été victimes d’agressions, et pour lesquelles se retrouver en contact tactile avec un homme est une épreuve. » Pour l’instructeur, prendre des cours de self-défense permet aussi aux femmes de sortir d’une position de victime, qui les rend vulnérables face à un agresseur potentiel. « Il ne s’agit pas de développer une attitude agressive, mais si on peut éviter une attitude de victime dès le départ, cela peut aider », explique-t-il. « Savoir se défendre, ça peut toujours servir, on ne sait jamais », conclut Amandine. « Et franchement, qui n’a jamais rêvé de savoir se défendre comme Lara Croft ? » 20

22 NATUROPATHIE Notre mode de vie actuel entraîne un état d’inflammation chronique, le corps tentant de se défendre contre les effets de la pollution, de la malnutrition, de la sédentarité, du stress, etc., entraînant un encrassage du corps ainsi que des douleurs, mais aussi parfois des pathologies dites de civilisation (diabète de type 2, maladies cardio-vasculaires, fibromyalgie, cancer…). Cette inflammation chronique serait également à l’origine de certains troubles de l’humeur ou du comportement. Il est également à noter que les médicaments anti-inflammatoires peuvent entraîner non seulement des problèmes digestifs mais aussi une augmentation de l’acidité du corps et donc, à termes, de l’inflammation et ainsi des douleurs… c’est pourquoi il est préférable de ne les utiliser qu’en dernier recours et surtout avec parcimonie. Il sera alors nécessaire de procéder une fois le traitement terminé à un drainage, grâce à des plantes spécifiques, afin d’éliminer les acides. La bonne nouvelle, c’est que l’inflammation venant d’un mode de vie inapproprié, il suffit d’en changer ! Ainsi les règles de base de la naturopathie s’appliquent : manger mieux, s’hydrater correctement et suffisamment, et bouger ! WOK OU VAPEUR Une alimentation anti-inflammatoire implique de réduire ou d’arrêter certains aliments, tels que les produits laitiers, les aliments raffinés (céréales, huiles, sucre, sel…), la viande rouge, la charcuterie… et de se tourner vers une alimentation vivante, c’est-à-dire essentiellement des végétaux crus. Si on les tolère mal, il est possible de commencer par consommer des jus de légumes d’origine biologique. On peut également faire des smoothies, en réduisant les légumes et les fruits crus en purée plus ou moins liquide, ce qui permet de casser les fibres et de les rendre ainsi plus digestes. ACIDES GRAS OMÉGA 3 On peut aussi « décrudir » les aliments, c’est-à-dire les cuire très légèrement, au wok ou à la vapeur douce. On choisira plutôt des céréales (de préférence contenant peu ou pas de gluten : petit épeautre, avoine, sarrasin, quinoa, riz, maïs…) et du sucre complets, apportant fibres, minéraux et vitamines, des huiles vierges de première pression à froid (ces aliments provenant de l’agriculture biologique) et du sel non raffiné, pour les minéraux également. Les acides gras oméga 3 jouent également un rôle anti-inflammatoire considérable. Il est donc conseillé d’en augmenter les apports en consommant des noix et des graines qui en contiennent, telles que les noix de Grenoble, les graines de lin, de chia, de chanvre… On peut aussi utiliser de l’huile de colza vierge de première pression à froid pour les assaisonnements, et privilégier les petits poissons gras issus de l’éco-pêche (sardines, harengs, maquereaux…). Les épices ont également des vertus anti-inflammatoires, surtout le curcuma qu’il faut associer à du poivre pour en décupler les effets, mais aussi le gingembre, le basilic, le romarin. Enfin, les aliments riches en antioxydants, en général, sont bénéfiques contre l’inflammation : les légumes verts, les fruits rouges, l’ananas, la papaye, les algues, etc, et aussi le thé vert. Il s’agit évidemment d’ajouter à cette réforme alimentaire une activité physique douce et modérée mais toutefois régulière. Les méthodes de relaxation et de méditation, les massages sont également favorables car ils permettent de réduire les tensions, source non négligeable d’inflammation. L’INFLAMMATION EST UN PROCESSUS NATUREL ET VITAL QUI PERMET AU CORPS DE SE RÉPARER ET DE SE DÉFENDRE CONTRE DES AGRESSIONS EXTÉRIEURES GRÂCE À LA PRODUCTION DE MOLÉCULES PRO-INFLAMMATOIRES (CYTOKINES, PROSTAGLANDINES…). CE PHÉNOMÈNE DOIT NORMALEMENT ÊTRE PONCTUEL POUR ÊTRE EFFICACE ET ÉVITER DES EFFETS SECONDAIRES. CONTRE LES DOULEURS L’argile en cataplasme permet d’absorber les toxines et ainsi de résorber l’inflammation. L’huile essentielle de gaulthérie, très appréciée des sportifs, peut également être utilisée en dilution dans une huile végétale, comme l’arnica par exemple. Le cassis peut être recommandé car il stimule la sécrétion d’hormones anti- inflammatoires. N’hésitez pas à consulter un praticien de santé qui saura vous diriger vers la méthode la plus appropriée à votre situation. L’INFLAMMATION Cécile Lefort | Naturopathe Mob. 93 89 33 | Page FB : Cécile Naturopathe

Et si vous changiez de regard sur les apprentissages ? Et si vous repreniez confiance dans la capacité de votre enfant à apprendre ? Et si votre enfant découvrait les pouvoirs des 1 500 g de cellules nerveuses de son cerveau ? Et si vous rentriez dans le monde des intelligences multiples ? Alléchant, non ? Les connaissances sur le fonctionnement du cerveau lors des apprentissages sont maintenant assez avancées et reconnues pour fournir des « principes » précis sur la manière dont cet organe se met en activité. Les établissements scolaires ayant formé leurs enseignants et leurs élèves à cette approche par les neurosciences et le travail fait par Howard Gardner sur les intelligences multiples ont tous constaté : • de meilleurs résultats en fin d’année, y compris pour les élèves aupa- ravant en difficulté ; • des améliorations visibles dans les comportements des élèves avec une quasi-disparition de la violence entre eux et une augmentation de la coopération ; • une augmentation du nombre des parents investis dans la vie de l’école avec le soutien des enseignants. HOWARD GARDNER, PÈRE DES INTELLIGENCES MULTIPLES Howard Gardner, professeur à Harvard, a conçu la théorie des intelli- gences multiples, dans le but d’aider des enfants défavorisés à réussir à l’école. Aujourd’hui, ses travaux se répercutent de plus en plus dans le milieu scolaire. La définition de Gardner de l’intelligence humaine fait ressortir la nature multiculturelle de sa théorie, l’intelligence est multiple et peut se définir sur trois axes : • Un ensemble de compétences qui permettent à un individu de ré- soudre des problèmes rencontrés dans la vie courante. « Résoudre un problème » peut signifier, par exemple, savoir faire une multiplication à deux chiffres ou savoir travailler en équipe sur un projet. • La capacité à créer un produit réel ou à offrir un service qui a de la valeur dans la culture donnée. « Créer un produit » ou « offrir un service » peut signifier, par exemple, le fait de savoir écrire une lettre, être capable d’écouter une personne en difficulté, ou transformer de l’argile en statue, quelque chose qui puisse servir à quelqu’un d’autre. « Qui a de la valeur dans une culture donnée » signifie que les autres, selon la région du monde où se situe l’individu, peuvent tirer profit de ce produit ou de ce service. • La capacité à se poser des problèmes et à trouver des solutions à ces problèmes, permettant en particulier à un individu d’acquérir de nouvelles connaissances. On remarquera ici que le fait de « se poser des problèmes » et de « chercher des solutions » donne une vision très dynamique de l’intelligence et de son développement. Donc l’intelligence, c’est la capacité à s’adapter, à comprendre et à ana- lyser le monde. Tous les êtres humains possèdent les neuf intelligences. Elles se développent à leur propre rythme : certaines sont là à la naissance, d’autres prennent du temps pour mûrir, comme les intelligences personnelles. Mais elles peuvent toutes progresser si on les travaille. n il leur faut SALES GOSSES Pik & Croq’ Pik & Croq’, c’est tout le bon goût de La Vache qui rit® avec des biscuits croustillants à tremper dedans. Les enfants l’adorent parce qu’en plus d’être bon, c’est un goûter rigolo à manger ! À chacun sa manière de manger son Pik & Croq’! COMMENT FONCTIONNE SON CERVEAU ? AU SECOURS ! VOUS N’EN POUVEZ PLUS. C’EST LE MOMENT DE FAIRE TRAVAILLER VOS ENFANTS, PETITS OU GRANDS. VOUS HÉSITEZ ENTRE VOUS ENFERMER DANS LA SALLE DE BAINS, VOUS ARRACHER LES CHEVEUX, PASSER VOTRE ENFANT PAR LA FENÊTRE OU MAUDIRE LES ENSEIGNANTS JUSQU’À LA VINGTIÈME GÉNÉRATION ? RESPIREZ, DÉTENDEZ-VOUS, ASSEYEZ-VOUS ET LISEZ PLUTÔT ! 24 PUB

Les formes de l’intelligence décrites par Howard Gardner 1. L’intelligence linguistique On la reconnaît par l’amour du langage et de la parole. Celui ou celle qui la possède parle constamment, aime raconter et écouter des histoires, aime la diversité des voix et se rappelle des histoires drôles. Pistes pour en favoriser l’expression : faire des présentations, argumenter et persuader, faire des discours, jouer des rôles, dialoguer, écrire, faire un compte-rendu, amorcer la conversation, écouter des enregistrements, lire des livres où il y a des d Le ia s lo p g r u of e e s s … sions qui l’utilisent beaucoup : orateurs, avocats, poètes, écrivains… Victor Hugo est un bon exemple de ce type d’intelligence. 2. L’intelligence logico-mathématique On la reconnaît par une facilité pour la résolution de problèmes et les mathématiques. Celui ou celle qui la possède pose les questions « pourquoi » et « comment », veut raisonner sur les choses, veut savoir « ce qui arrivera ensuite » et pense de façon « séquentielle ». Pistes pour en favoriser l’expression : travailler sur ordinateur, programmer, déchiffrer des codes, résoudre des énigmes, proposer des problèmes qui nécessitent la réflexion et des activités de calcul… Les professions qui l’utilisent beaucoup : chercheurs, scientifiques, informaticiens… Albert Einstein est un bon exemple de ce type d’intelligence. 3. L’intelligence visuo-spatiale On la reconnaît par une puissante imagination. Celui ou celle qui la possède aime concevoir, dessiner, lire des graphiques, élaborer des affiches, faire des casse-têtes représentant des images ainsi que des labyrinthes, organiser l’espace, les objets et les surfaces. Il (elle) a besoin d’images pour comprendre. Pistes pour en favoriser l’expression : pratiquer l’art et les sports, créer des diagrammes d’organisation d’idées, monter des vidéos et des films, construire des cartes, faire du théâtre, pratiquer la planche à voile, la sculpture, le vélo et la peinture. Les professions qui l’utilisent beaucoup : géomètres, architectes, designers, photographes… Renzo Piano est un bon exemple de ce type d’intelligence. 4. L’intelligence corporelle-kinesthésique On la reconnaît par le désir de bouger, la tendance à être en mouvement constant ou à s’impliquer physiquement pour être bien. Celui ou celle qui la possède a besoin de se lever, de bouger, de toucher et de prendre les choses dans ses mains. Pistes pour en favoriser l’expression : s’étirer, faire des jeux de rôle et des jeux dramatiques, faire de l’exercice, du théâtre, faire de l’artisanat, planifier des événements extérieurs, danser, jouer et faire du sport. Les professions qui l’utilisent beaucoup : sportifs, danseurs, acteurs … Christian Karembeu est un bon exemple de ce type d’intelligence.

5. L’intelligence musicalerythmique On la reconnaît par le plaisir de faire de la musique, des sons ou des rythmes. Celui ou celle qui la possède aime fredonner, battre le rythme et parfois chanter. Pistes pour en favoriser l’expression : garder le rythme, assister à des concerts, utiliser une musique de fond lors de la pratique d’autres activités, chanter, faire de la musique, écrire des chansons, se donner des slogans d’équipe. Les professions qui l’utilisent beaucoup : musiciens, conteurs… Amadeus Mozart est un bon exemple de ce type d’intelligence. 6. L’intelligence naturaliste On la reconnaît par l’habileté à organiser, sélectionner, regrouper, lister. Pistes pour en favoriser l’expression : concevoir des systèmes, structurer des idées, mettre les choses en ordre, jardiner, concevoir des décorations intérieures, enseigner, administrer, faire un travail d’enquête. Les professions qui l’utilisent beaucoup : bibliothécaires, secrétaires, informaticiens… Charles Darwin est un bon exemple de ce type d’intelligence. 7. L’intelligence interpersonnelle On la reconnaît par de grandes habiletés dans les relations interpersonnelles. Celui ou celle qui la possède aime parler et influencer, est facilement leader d’un groupe, communique bien, est habile en résolution de conflits, a une bonne écoute, est habile à négocier, sait convaincre. Pistes pour en favoriser l’expression : se faire des amis, préférer les situations gagnant-gagnant, mener les discussions, pratiquer l’enseignement par les pairs et la collaboration, diriger les projets, conseiller les amis, comprendre les préoccupations des autres, manifester de l’empathie. Les professions qui l’utilisent beaucoup : leaders, organisateurs, enseignants… Nelson Mandela est un bon exemple de ce type d’intelligence. 8. L’intelligence intrapersonnelle On la reconnaît par une bonne connaissance de ses forces et de ses faiblesses, le goût pour des moments de solitude. Celui ou celle qui la possède aime réfléchir, sait se fixer et tenir des objectifs et se sent bien lorsqu’il (elle) est seul(e). Pistes pour en favoriser l’expression : écrire un journal, se relaxer, apprendre sur soi-même, pratiquer des exercices de concentration, réfléchir, méditer, se réserver des temps de solitude. Les professions qui l’utilisent beaucoup : thérapeutes, navigateurs… Mahatma Gandhi est un bon exemple de ce type d’intelligence. 9. L’intelligence existentielle On peut rajouter une neuvième forme, l'intelligence existentielle. On la reconnaît par la capacité à avoir une réflexion sur le sens de la vie, la mort, l’art, l’esprit… On peut aussi l’appeler intelligence spirituelle ou humour, ou sixème sens, ou intuition, ou créativité… Celui ou celle qui la possède aime réfléchir sur la nature de l’existence, sur les problèmes et les réalités ultimes de la vie : qui sommes-nous ? Pourquoi mourons-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Pistes pour en favoriser l’expression : parler des grandes questions de l’humanité avec des personnes aux convictions différentes, se réserver des moments de solitude, vivre en fonction de ses croyances en respect avec celles des autres. Les professions qui l’utilisent beaucoup : les spirituels, les religieux de toutes croyances, les philosophes… Socrate est un bon exemple de ce type d’intelligence. Page réalisée par Cécile Lagabrielle, formatrice et gérante chez CRDC- Consultants. Enseignante de formation, Cécile est devenue un expert reconnu dans le domaine des formations sur l’apport des neurosciences dans tous les domaines de la formation pour adultes et pour enfants. SALES GOSSES 26

TRANCHE DE VIE Quatre enfants d’un côté, trois de l’autre. Hugues et moi, on démarrait donc notre nouvelle relation avec un sacré package ! Cinq ans plus tard, deux autres petits, des jumeaux, sont venus agrandir notre famille. Inutile de vous préciser que notre quotidien demande une sacrée organisation. Ma fille aînée va sur ses 18 ans, la seconde a 16 ans, viennent ensuite mon fils de 13 ans et enfin une petite dernière de 10 ans. Du côté d’Hugues, on a Xavier qui a 17 ans, Marie, 15 ans et Valentin, 11 ans. Nos jumeaux ont à peine trois ans. Vous commencez à voir le topo ? Nous avons emménagé dans une grande maison qu’il a fallu tout de même réaménager un peu afin que tout notre petit monde trouve sa place. Je vous laisse imaginer les discussions pour savoir qui dormirait avec qui… Pas simple ! Enfin, sept chambres, ça nous permettait de nous organiser un minimum : les deux aînés ont chacun leur espace, les filles de 15 et 16 ans ont fini par accepter de partager une chambre, tout comme les deux garçons. La plus heureuse est ma petite Julie qui, du haut de ses dix ans, a un espace pour elle seule. Et nous avons mis nos « bébés » dans une autre chambre. Mais une fois tout notre petit monde casé, il a surtout fallu apprendre à vivre ensemble. Un grand tableau trône dans la cuisine avec l’emploi du temps de chaque enfant, leurs activités et leurs « tâches » respectives à la maison. Un exemple ? Lundi, Valentin, fin des cours à 15h30, natation de 16h30 à 18 heures. Ramassage des paniers de linge sale de toute la famille à déposer dans la buanderie. Marie, fin des cours 17h35. Bain des jumeaux. Et ainsi de suite. Une organisation serrée, mais indispensable si l’on veut également laisser du temps à chacun. Car il n’est pas question que l’on se « marche dessus ». Même si ça arrive tout de même un peu… Et surtout où ? À la salle de bains, bien sûr ! Sept chambres, c’est super, mais trois salles de bains, c’est très très insuffisant. Ça cogne sec aux portes régulièrement… Et est-ce que je vous ai parlé du « fond » sonore qui règne en permanence sous notre toit ? Entre Victoria, mon aînée, qui fait des vocalises à longueur de journée, Xavier qui est dans une période heavy metal ou quelque chose comme ça, les garçons qui jouent à la « Play » avec le volume au maximum, les jumeaux qui crient et Valentin qui vient de se mettre au saxo… J’ai les oreilles qui bourdonnent ! Bien sûr, tout n’est pas tout le temps idyllique. Des chamailleries, il y en a. Mais dans l’ensemble, Hugues et moi sommes heureux d’avoir réussi à cimenter cette grande famille. Ce n’était pas gagné d’avance ! Et quand le dimanche midi nous réussissons à réunir tous nos enfants, quelques amis, et que ça rit dans tous les coins, je vous promets que j’ai l’impression d’avoir le cœur qui explose de bonheur. Et le soir dans l’intimité de notre chambre, quand la maisonnée est enfin calme, Hugues et moi nous amusons à nous imaginer dans quelques années, nos petits-enfants sur les genoux… Plus on est de fous, plus on rit ! n LES FAMILLES RECOMPOSÉES, NOUS SOMMES NOMBREUX À CONNAÎTRE ÇA AUJOURD’HUI. MAIS LA NÔTRE N’EST PAS LOIN DE BATTRE DES RECORDS. AVEC NEUF ENFANTS, C’EST UNE SACRÉE SMALA QUE NOUS AVONS LÀ ! UNE TRIBU DANS LA VILLE 29

YOGA CONTRE-POSTURE DU COBRA POSTURE LE CHIEN DE DOS LA MÉTHODE 1. Couchez-vous à plat ventre. Écartez les pieds de la largeur de votre bassin. Rentrez le menton vers la poitrine. 2. Placez les mains à plat sur le sol, de chaque côté de la poitrine, les doigts pointant vers l’avant. 3. En expirant, soulevez le buste et le bassin. Tendez les bras. Relâchez la nuque et regardez vers votre nombril. Tentez de garder les jambes tendues, étirez les talons vers le sol et le bassin vers le haut. Les pieds sont parallèles pointés vers l’avant. Répartissez le poids du corps entre les voûtes plantaires, les doigts et les paumes de mains. 4. Si cela vous est difficile, pliez légèrement les jambes. 5. Respirez profondément dans la posture. SES BIENFAITS : > Assouplissement de la colonne vertébrale. > Étire la sangle abdominale, la nuque et les épaules. > Fortifie les muscles du dos et des fesses. > Corrige les rondeurs du haut et du bas du dos. > Améliore la respiration. > Tonifie les ovaires, l’utérus, et aide à réguler les désordres menstruels. > Permet d’améliorer le transit. > Bénéfique pour les organes du système digestif, spécialement pour le foie. > Tonifie les reins. > Aide à s’ouvrir au monde extérieur. > Améliore la forme et la vitalité. CONTRE-INDICATIONS : > Ulcères digestifs > Hernie. > Tuberculose intestinale. > Hyperthyroïdie. LA MÉTHODE 1. Allongée sur le ventre, pieds pointés. Placez les paumes de mains sous les épaules et les doigts face à l’avant du tapis. 2. Positionnez vos bras de sorte que vos coudes soient contre votre corps et face à l’arrière du tapis. 3. Le front au sol, sur une inspiration, levez lentement la tête et, si vous pouvez, le buste. Gardez le pubis au sol, baissez les épaules, et ramenez les omoplates l'une vers l'autre. Si vous avez mal dans le bas du dos, contractez les fessiers. 4. Une fois dans la position, fixez votre regard vers le ciel ou le plafond. Relâchez tous les muscles du visage et respirez profondément. 5. Relâchez lentement la posture en expirant. 32 Yoga doux et dynamique Cours collectifs en ville, à l’étage de la parfumerie Bô, 27, avenue Foch. Cours privés à domicile selon disponibilités. Marie-Laure, professeur diplômée d’Inde. Tél. : 95 93 27 - Facebook ART DU YOGA NC marielaurenc@gmail.com

POURQUOI FAIRE DU YOGA? Le yoga est une activité très à la mode en ce moment, mais pourquoi le pratiquer ? Parce que c’est un puissant outil de transformation. À travers les postures de yoga (les asanas), le corps se renforce et s’assouplit tout en respectant les courbures naturelles de la colonne vertébrale. Les postures de yoga permettent de revoir les postures de la vie de tous les jours. Revoir la manière dont on se tient debout, au travail, dans la voiture, à table, dans le canapé. En effet, notre style de vie très confortable permet au corps de s’écrouler très facilement. Les muscles autour de la colonne vertébrale et les abdominaux sont de moins en moins sollicités et s’affaiblissent. Essayons dès à présent de nous tenir droits à tout moment. Ce sera peut-être douloureux quelques semaines, mais gardez en tête que vous renforcez vos abdominaux et vos muscles du dos. Cette douleur ne sera que l’effet des courbatures et sera temporaire. À travers la respiration, incontournable dans le yoga, on “réapprend” à respirer. Plus lentement, plus profondément. On apprend ce qu’est réellement la relaxation mais également à respirer dans toutes les positions possibles et respirer dans n’importe quel moment difficile de nos vies. Notre souffle est un outil très efficace face au stress. Ne l’oublions pas. À travers l’immobilité dans les postures, on apprend à “se poser”, faire place à l’immobilité physique pour qu’elle devienne également mentale. Calmer ses pensées pour calmer ses émotions et ses réactions. Le yoga permet donc de se “rééduquer” physiquement et mentalement. Il permet un “break” pour et avec nous-mêmes pour pouvoir être encore mieux disponible pour les autres. Les pratiquants du yoga n’ont plus mal au dos et se surprennent agréablement quant à leurs réactions positives face aux soucis de la vie quotidienne. C'est un mieux-être quasi immédiat. Astuces du mois 1- Lâcher prise, comment ? Lâcher prise, c’est faire l’expérience du moment présent, à travers la respiration et le ressenti de son corps, vivre le moment présent… Faites l’expérience de l’art de l’écoute. Écoutez vos proches, vos amis, mais aussi les oiseaux, le vent, la pluie, vous verrez comme c’est reposant de laisser place au silence. 2- Alors que nous dormons, les déchets et la partie toxique de ce que nous avons mangé se déposent comme une couche sur la langue. Le matin, vous pouvez le voir sur votre langue, cela devrait être nettoyé, utilisez le dos d’une cuillère en cuivre ou d’une râpe-langue. SES BIENFAITS : > Posture vivifiante. > Particulièrement recommandé aux coureurs après une course difficile. > Soulage des douleurs et raideurs dans les talons. > Renforce les chevilles. > Affine les jambes. > Supprime les raideurs des omoplates et soulage les arthroses de l’humérus. > Renforce les muscles abdominaux et dorsaux. > Ralentit les battements du cœur par l’étirement du diaphragme vers la poitrine. > Irrigue le cœur, le cerveau. > Décontracte les hanches. CONTRE-INDICATIONS : > Problèmes de cœur, hypertension, graves problèmes de dos. > Glaucomes, infections auriculaires, problèmes de cervicales. > En période de règles.

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