Femmes : Juin 2015

«Ç a n’allait plus avec mon compagnon. Il avait commencé à boire régulièrement et devenait de plus en plus violent, dans ses mots et même physiquement », explique Caroline*, une jeune femme âgée de 35 ans. « Un soir, cela a vraiment dégénéré, et je me suis enfuie. » Après une nuit passée dans sa voiture, Caroline est hébergée quelque temps chez une amie, le temps de trouver un petit appartement. Et de reprendre une vie normale. « J’ai eu la chance d’avoir quelques personnes autour de moi qui ont pu m’aider », poursuit-elle. « Et puis, surtout, j’avais un travail. » Si Caroline a pu être entourée et accompagnée par des proches, pour d’autres femmes, échapper à la violence conjugale peut se révéler plus compliqué. Au-delà de la culpabilité que peuvent ressentir les victimes et qui les freine dans de possibles démarches, elles se retrouvent souvent démunies quand elles n’ont personne de confiance sur qui s’appuyer. L’ACCUEIL D’URGENCE COMME SOLUTION DE SECOURS À Nouméa, l’association Béthanie vient en aide aux femmes en situation de rupture. « On est toujours plein », commente Laure Cannone, directrice de l’association, qui gère deux centres d’accueil, pouvant accueillir au total 89 femmes et enfants. Les femmes y arrivent souvent quand elles fuient la violence de leur conjoint, et qu’elles ne peuvent compter sur aucun secours familial ou amical. Une fois dans l’établissement, les règles sont strictes : aucune information ne doit être donnée à l’extérieur. Pour filtrer les entrées, les structures UNE FEMME SUR QUATRE EST VICTIME DE VIOLENCES. LES MENTALITÉS COMMENCENT À ÉVOLUER MAIS BEAUCOUP DE TRAVAIL RESETE À FAIRE. Texte : Elif Kayi PLUS JAMAIS 15

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