Femmes : Octobre2017

2017 32 Contact : Sophie Berger. Mail : sophie.berger@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag 6 Actus 10 People 14 Dossier - Un enfant ? Non merci ! 22 Nos gosses - Lui parler de la mort 24 Couple - Amour ou habitude ? 26 L’homme du mois - Jeremy Renner 28 J’ai testé pour vous - La méditation 31 Shopping 32 Mode - Fan des années 80 44 Minute beauté - L’aloe vera, une plante qui vous veut du bien 48 Cosméto 50 Yoga - Bakasana 52 Coaching - Des bras et un buste toniques avant l’été 54 Question santé - Arrêter de fumer sans grossir 56 Déco - Décorer quand on est locataire 60 Cuisine - P’tits biscuits 64 Culture 68 Test psycho - Comment gérez-vous les coups de blues ? 72 Horoscope 74 Nos adresses Prochaine parution du magazine Femmes : JEUdi 2 novemBRE FEMMES Octobre ©Justine Collomb

ACTUS 6 Concentration maximum ! La prouesse du nouveau gel douche d’Yves Rocher ? Il est ultraconcentré, quatre fois plus qu’un gel douche classique. Complètement renversant, il offre dans un miniformat de 100ml autant d’utilisations qu’un bain douche classique de 400 ml. Grâce à une noisette de formule seulement, sa texture fluide et enveloppante développe une mousse généreuse qui lave la peau en douceur. Son miniflacon permet de plus une réduction de 50% de plastique et d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’emballage d’un bain douche 400 ml. Un gel douche nouvelle génération, composé à 97 % d’ingrédients d’origine naturelle, qui respecte la peau et la planète ! En finir avec le tabou du sang menstruel Jade Beall, Américaine de 38 ans, n’est pas une photographe comme les autres. Féministe et militante body positive, elle s’est spécialisée dans les clichés de femmes. Sans fards ni retouches, elle réussit à capter leur personnalité et met en valeur leur vraie beauté. Devant son objectif, posent des femmes enceintes, des seniors, de jeunes mamans allaitantes qui ne cachent rien de leurs défauts physiques. Mieux, Jade Beall parvient à sublimer leurs petits bourrelets, leur cellulite et leurs vergetures, symboles de leur féminité et de leur maternité. Aujourd’hui, la photographe a un autre projet : celui d’en finir avec le tabou du sang menstruel. Partout dans le monde, dans toutes les cultures, les femmes qui ont leurs règles sont considérées comme « sales » ou « impures ». Une situation inacceptable pour la photographe, qui a décidé de donner de sa personne en publiant à deux reprises une photo d’elle sur son compte Instagram. Vêtue d’un legging blanc, elle pose jambes écartées, une tache de sang bien visible au niveau de son entrejambe. « On m’a dit que j’étais sale. Cet autoportrait représente la façon dont le monde me rappelle tous les jours à quel point je suis dégoûtante. Le sang menstruel est dégoûtant (mais les films sanglants et violents, c’est normal). La cellulite est dégoûtante (mais la plupart des femmes en ont, certaines le cachent d’ailleurs très bien, mais se damneraient pour la faire disparaître). Les bourrelets sont dégoûtants, mais les os saillants sur une personne trop maigre sont dégoûtants aussi (par contre, aimer son corps c’est narcissique). Les petits seins sont repoussants (mais la chirurgie peut arranger ça) (...) », écrit Jade Beall, en guise de commentaire. Le cliché partagé par la photographe a eu un immense impact pour de nombreuses femmes, qui se sont reconnues dans ce message positif et inspirant. En l’espace de quelques jours, près de 10 000 commentaires ont été postés, généralement pour la féliciter pour son courage et la remercier pour ses encouragements. Source : Terrafemina Une expo pour briser les préjugés sur les victimes de viol « Tu étais habillée comment ? » Voilà une question bien trop souvent posée aux victimes d’agressions sexuelles. Et pour mettre fin aux préjugés sur le viol, l’université du Kansas a créé l’exposition What Were YouWearing ? (en français, « Que portaistu ? »). L’expo présente dix-huit histoires de violences sexuelles, accompagnées des vêtements que portait chaque victime au moment de l’agression. Parmi les tenues, on retrouve un tee-shirt XXL, une robe rouge, un tee-shirt avec un jean ou encore un polo d’homme. Sous chaque vêtement, on peut lire les commentaires poignants des personnes agressées. Jen Brockman, directrice du centre de prévention et de sensibilisation aux violences sexuelles de l’université américaine, est à l’origine de ce projet. « Les visiteurs peuvent se mettre à la place de l’autre, aussi bien devant les tenues que devant les récits. Le but est d’arriver à ce qu’ils se disent : « Eh ! J’ai la même tenue dans mon placard » ou « J’étais habillée comme ça cette semaine ». Nous tentons ainsi de supprimer la croyance selon laquelle il suffit d’éviter de porter certaines tenues pour être sûre de n’avoir aucun problème, ou que l’on peut faire disparaître les violences sexuelles en changeant la manière de s’habiller », a-t-elle expliqué au Huffpost. L’exposition a déjà été présentée dans d’autres universités, comme celles de l’Arkansas et de l’Iowa. Une belle initiative, qui démontre définitivement que la manière dont une femme s’habille n’est clairement pas responsable de son agression. Source : Glamour

Un salon de tatouage dédié à la reconstruction mammaire Elle se surnomme « Miss Téton » et fait le bonheur de nombreuses femmes. Alexia Cassar a récemment réalisé un rêve. Après avoir fait appel au crowdfunding via KissKissBankBank, The Téton Tattoo Shop a enfin ouvert il y a quelques jours, dans le département du Val-d’Oise, à Marly-la-Ville. Un salon de tatouage dédié à 100 % à la restructuration mammaire. L’objectif d’Alexia Cassar est de redonner aux poitrines des femmes ayant subi une mastectomie leur apparence première. La tatoueuse fait donc appel au tatouage 3D pour redessiner sur la peau le mamelon et l’aréole. Une technique identique à celle d’un tatouage classique qui permet de reproduire la forme et la texture du téton pour un parfait trompel’œil. Et le résultat est incroyable ! Alexia Cassar aide les femmes à se réapproprier leur sein reconstruit, et à vivre avec. La professionnelle leur redonne confiance en elles et c’est toujours avec émotion qu’elle termine ses séances de tatouage. « J’en ai des frissons à chaque fois que j’en parle. Vous les voyez arriver souvent courbées, elles se déshabillent sans même se regarder. Mais lorsqu’elles se découvrent dans le miroir, elles s’ouvrent, littéralement. Ce moment-là n’a pas de prix », a confié Alexia Cassar lors d’une interview accordée à Marie Claire. Par la suite, la jeune femme envisage de former d’autres personnes à la technique du tatouage 3D du téton. Source : Au féminin ACTUS 8 La PMA pour toutes les femmes d’ici 2018 Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait rendu en juin un avis positif sur l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes homosexuelles et aux femmes seules. Le Gouvernement français suit son avis. Lors d’une interview donnée chez RMC le mardi 12 septembre, Marlène Schiappa a en effet été très claire. La secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes a confirmé que la promesse de campagne d’Emmanuel Macron serait tenue. Marlène Schiappa a précisé : « En terme de calendrier, nous serons sur l’année qui arrive, 2018, probablement dans le cadre de la révision de la loi bioéthique. » Le Gouvernement veut traduire légalement l’avis positif rendu par le Comité. Concrètement, il faut donc désormais que la loi soit votée par les parlementaires. Et cela ne se fera pas en quelques semaines. Le débat sur l’ouverture de la PMA pour toutes se fera au cours des révisions des lois bioéthiques. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, doit mener cette discussion dans le courant de l’année prochaine. Le texte validant cette PMA devrait arriver au programme des parlementaires à l’automne 2018 pour y être voté. Actuellement en France, la procréation médicalement assistée est réservée au traitement de l’infertilité chez les couples hétérosexuels uniquement. Les couples de femmes et les femmes seules doivent donc se rendre à l’étranger pour y avoir recours. Le vote de la loi est presque certain, compte tenu de la majorité en place. Source : Cosmopolitan Un dépôt-vente pour les artistes du Caillou Océthim est bien plus qu’une simple boutique d’art. Il s’agit plus précisément d’un dépôt-vente dédié aux artistes calédoniens. Ainsi, toutes les formes d’art y sont représentées, à l’image de la NouvelleCalédonie et de sa richesse multiculturelle. Artistes connus (LiseMarie Harbulot, Nicolas Cadic...) et moins connus exposent côte à côte leurs peintures, sculptures, bijoux… Du bel artisanat de chez nous et à des prix attractifs en plus. Océthim Boutik 6 bis route du Vélodrome, baie de l’Orphelinat. Tél. : 85 32 34 Facebook Océthim Boutik

PEOPLE Mauvais garçon C’est dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 septembre que Benoît Magimel a de nouveau fait les frais de sa conduite un peu trop dangereuse. Accompagné d’un ami, l’acteur s’est engagé dans une voie à sens interdit aux environs de quatre heures du matin. Une infraction qui n’a pas échappé aux policiers de la BAC du IVe arrondissement de Paris, en patrouille à ce moment-là. Benoît Magimel et son passager, qui n’a pas souhaité décliner son identité, ont été interpellés par les forces de l’ordre. Des « bonbonnes » de poudre blanche, semblable à de la cocaïne d’après les enquêteurs, ont d’ailleurs été retrouvées après une fouille. L’acteur a dans la foulée subi des tests d’alcoolémie et de stupéfiants qui se sont révélés négatifs. En 2016, Benoît Magimel renversait une sexagénaire en plein Paris. Après avoir porté secours à la victime et avoir fui, il s’était rendu de lui-même à la police qui l’avait contrôlé positif à la cocaïne et à l’héroïne. Il était alors poursuivi pour délit de fuite, usage de stupéfiants et blessures involontaires et écopait d’une suspension de permis de six mois et de 600 000 F d’amende. Décidément, la vie de Benoît Magimel est loin d’être un long fleuve tranquille… Lady Gaga : « Je ne joue pas les victimes » Lady Gaga est atteinte de fibromyalgie, une maladie chronique qui se manifeste, entre autres, par de fortes douleurs musculaires et articulaires. Déjà en difficulté face à sa pathologie, la chanteuse avait dû annuler son concert à Rio le 15 septembre dernier. Elle n’avait pas assisté non plus à celui prévu à Montréal. Malheureusement, la chanteuse n’est toujours pas remise sur pied. Au contraire, son état s’est dégradé et elle a été contrainte d’annuler ses dix-huit concerts prévus pour sa tournée européenne. Anéantie, l’interprète de Paparazzi a publié un long message sur Twitter pour en dire plus quant à sa maladie : « J’ai toujours été honnête à propos de mon état de santé physique et mental. J’ai passé des années à chercher le fond du problème. C’est difficile à expliquer et on cherche tous à trouver une solution. Quand j’irai mieux et que je me sentirai prête, je vous raconterai mon histoire de manière plus claire. (...) Si j’emploie le mot ‘’souffrance’’, ce n’est pas pour obtenir de la pitié ou de l’attention. Je suis une guerrière et je ne veux pas me plaindre, je suis juste triste de ne pas pouvoir vivre une vie normale. J’ai été déçue de constater que des internautes ont pensé que j’avais tout inventé ou que je jouais les victimes pour ne pas faire cette tournée. » Elle termine en expliquant avoir vu le médecin, qui estime un rétablissement dans les soixante prochains jours. On le lui souhaite ! Elle est prête à tout pour ses enfants. On le sait, le fils de Madonna, David, a intégré une équipe junior au Portugal pour tenter de réaliser son rêve : devenir un footballeur talentueux. Le magazine britannique Heat révèle que la Madone n’a pas hésité à contacter un grand nom du football pour aider son fils à maîtriser les bases du métier. Elle a en effet fait appel aux talents de David Beckham. « Elle l’a appelé en personne, de parent à parent, c’était très cool. S’ils ne sont pas proches eux-mêmes, leurs fils David et Brooklyn sont amis », explique une source précisant que David Beckham aurait été « touché » par cette belle proposition. Toujours très investie dans le projet de son fils, Madonna s’est d’ailleurs installée à Lisbonne pour que sa progéniture puisse être épaulée après ses entraînements au centre de formation de Benfica. À ce sujet, le Mail on Sunday expliquait que le jeune David, 11 ans, avait été recruté après avoir passé une semaine d’essai au club, alors séduit par ses qualités de joueur. Il avait déjà fait un stage avec les U11 du PSG au cours de l’automne dernier. Très fière, Madonna n’hésite d’ailleurs jamais à faire état des progrès de son fils sur les réseaux sociaux. Trop chou ! Joue-la comme Beckham ! 10

Après seize années de relation et sept ans de mariage, Vanessa Demouy et Philippe Lellouche se sont séparés. Une information que la comédienne a pris soin de relayer dans les médias. En effet, elle a décidé, contre toute attente, de rendre publique sa rupture. Dans une interview accordée à Télé Star, l’actrice est ainsi revenue sur son choix de médiatiser la nouvelle : « Ça a été très pénible car je ne veux surtout pas qu’on pense que j’utilise les médias pour régler quoi que ce soit. Mais Philippe entame une nouvelle pièce et c’est fatigant de répondre cinquante fois par jour à : “Pourquoi vous n’êtes pas dans la pièce ?” ou “C’est qui la dame avec laquelle on a vu Philippe et qui n’était pas vous ?”», a-t-elle déclaré. D’après Vanessa Demouy, leurs personnalités opposées ont finalement « tué » leur couple : « Nos caractères n’évoluaient plus de la même manière. Mais je n’ai pas perdu mes illusions, et je veux croire que l’amour peut durer toujours. Je reprends les rênes de ma vie. C’est un saut angoissant, mais quand vous n’avez pas le choix, il faut y aller ! ». Et malgré cette période difficile, l’actrice tente de protéger ses enfants : « Ils vont le moins mal possible. Après, on sait que les enfants protègent beaucoup leurs parents. Si j’ai révélé cette séparation, c’est aussi pour qu’on leur fiche la paix ! ». PEOPLE En plein divorce Perte de poids record Britney Spears n’est pas anorexique du porte-monnaie. Selon le site d’informations des célébrités TMZ, l’artiste aurait dépensé pas moins de 10,9 millions de dollars en 2016, soit plus d’un milliard de francs CFP ! Cette somme monstrueuse équivaut à 3 millions de francs CFP par jour... Si la chanteuse peut se permettre de telles folies, c’est qu’elle a remporté 13 millions de dollars l’année dernière. Mais dans quoi cette maman de deux enfants a-t-elle autant dépensé ? Toujours d’après le site, la belle blonde aime avant tout se faire plaisir et se chouchouter puisqu’une grande partie de ses dépenses lui a permis de se faire masser et d’aller à l’institut de beauté. Le tout pour plus de 12 millions de francs CFP. Rien que ça ! Elle raffole aussi du shopping : elle en a eu pour 7 millions de francs de vêtements... Et sinon, la faim dans le monde, on en parle ? Dépenses indécentes Sources : Closer, Voici Deux semaines seulement après son accouchement, Serena Williams s’affiche déjà métamorphosée sur les réseaux sociaux. Très active sur Snapchat, la sportive américaine a publié samedi 16 septembre un selfie où elle apparaît en minishort après quelques essayages dans son dressing. Parée d’une ceinture gainante qui affine sa taille, la star arbore un sourire satisfait devant le miroir de sa salle de bains. « Retour dans mon short en jeans en deux semaines... », a-t-elle écrit en commentaire. Fiancée depuis neuf mois au cofondateur du site Reddit, Alexis Ohanian, Serena Williams a donné naissance à leur premier enfant, une petite fille prénommée Alexis Olympia Ohanian Jr., le 1er septembre dernier. En quinze jours à peine, la championne mondiale de tennis a donc relevé son propre défi en retrouvant une taille de jeune fille, une perte de poids record qui a de quoi surprendre. Alors qu’elle profite actuellement de son congé maternité, la jeune maman a dans un même temps ouvert un compte Instagram spécialement dédié à son bébé. Alexis Olympia Ohanian Jr. n’a pas un mois qu’elle est déjà la future star des réseaux sociaux. La relève est assurée... 13 BONDUELLE Découvrez la sélection des légumes salades en conserve par Bonduelle : maïs, betteraves, carottes, céleris, pousses de soja ou encore trio de crudités. Des légumes croquants et savoureux déjà égouttés, à déguster en salade ou natures. il ne vous reste plus qu’à l’assaisonner à votre goût avant de vous régaler ! Redécouvrez le plaisir de déguster les crudités sans contraintes ! Il nous les faut ! PUB

dossier Pour elles, l’horloge biologique est loin d’être une source de stress. Car ces femmes ont tout bonnement choisi de ne pas devenir mères. Un phénomène qui s’est développé aux États-Unis avec le mouvement Childfree, terme introduit par le magazine Time en 1972 lors de la création de la National Organization for Non-Parents (NON), qui avait pour but de soutenir ceux qui ne voulaient pas d’enfant. Aujourd’hui plus répandu en Europe, le non-désir de maternité est devenu un véritable sujet de militantisme ! En France pourtant, les femmes ne souhaitant pas devenir mères se sentent toujours stigmatisées. Considérées comme suspectes... Les nullipares (terme médical désignant les femmes qui n’ont jamais accouché) commencent seulement à sortir du bois. « Leurs paroles se libèrent peu à peu sur des blogs ou des forums dédiés, constate Isabelle Tilmant, psychothérapeute et auteur d’Épanouie avec ou sans enfant (Éditions Anne Carrière). Certaines d’entre elles s’identifient davantage à des modèles de femmes indépendantes qu’à des figures de la maternité. Réussir leur vie affective et professionnelle est alors primordial et l’enfant n’est pas considéré comme un lieu potentiel d’épanouissement personnel ». Selon l’étude Fecond réalisée par l’Inserm et l’Ined en 2010, c’est d’ailleurs le premier motif avancé par les femmes sans enfant. Parmi elles, 79 % invoquent des raisons « libertaires ». En recherche d’épanouissement personnel, elles opposent liberté individuelle et vie de famille, forcément engageante. Les Childfree préfèrent s’adonner à leurs passions, voyager, sortir entre copines et se consacrer pleinement à leur conjoint. Car 60% d’entre elles vivent en couple, se suffisent à elles-mêmes, et refusent la contrainte des obligations parentales. ... ou égoïstes « Égoïstes », diront certains (ou certaines). Pour la psychologue Édith Vallée, auteure de Pas d’enfant pour Athéna (Éditions MJW Fédition), c’est plutôt tout le contraire : « Lorsque l’on vit l’amour de façon exclusive, mieux vaut rester à deux. Rien de plus difficile pour un enfant que de trouver sa place au milieu de parents fusionnels ». Emilie Devienne, coach et auteure d’Être femme sans être mère (Éditions Robert Laffont), elle-même Childfree, ajoute qu’il s’agit là d’une vraie prise de responsabilité : « celle de savoir que l’on ne veut pas en prendre ». Autre raison souvent invoquée par ces nullipares : elles ne veulent pas mettre au monde un enfant dans un monde imparfait. « L’insécurité, la violence, les difficultés économiques, les ressources naturelles qui s’épuisent… Elles projettent sur leur enfant imaginaire la difficulté de vivre », souligne Isabelle Tilmant. Reste ensuite pour elles à assumer le regard de la société, car ces femmes sont toujours sommées d’expliquer leur choix et doivent affronter les réflexions de leurs proches. Un regard qui pourrait néanmoins évoluer dans les prochaines années, selon la thérapeute : « Le fait que ces femmes s’expriment de plus en plus dans les médias et sur Internet permettra qu’elles soient mieux acceptées. Il faut aussi montrer que leur choix de vie leur a permis de réaliser d’autres choses. » n Un enfant ? Non merci ! On a beau être femme, on ne ressent pas forcément le besoin ni l’envie de devenir mère. Même si ce choix de ne pas enfanter reste perçu dans notre société actuelle comme un acte égoïste, certaines femmes ont décidé d’assumer envers et contre tout. Et si avoir des enfants n’était pas la seule façon de réussir sa vie et de se sentir épanouie ? 14

Sources : Femme actuelle, Marie Claire, Grazia, 20 minutes, L’Express, Le Figaro Madame, Consoglobe Un phénomène encore timide en France En France, 13,5 % des femmes nées entre 1961 et 1965 n’ont pas d’enfant et 4,3 % - tous âges confondus - ont déclaré ne pas en vouloir. Aujourd’hui, 8 % des couples n’ont pas d’enfant. À noter toutefois que cela englobe ceux qui n’en veulent pas et ceux qui ne peuvent pas en avoir. Selon l’enquête Fecond réalisée par l’Ined et l’Inserm en 2010.

C’est un témoignage touchant qui parlera à de nombreuses femmes. Garance Doré, 42 ans, met des mots sur les maux de notre époque : le désir d’enfant, la pression de l’horloge biologique, le parcours difficile pour essayer à tout prix d’en avoir... et finalement, l’apaisement. L’ex-illustratrice, devenue bloggeuse mode (730 000 abonnés sur Instagram) puis photographe, auteure (Love x Style x Life) et femme d’affaires (elle a créé l’Atelier doré, un site web et un studio de création), a choisi la newsletter féministe de Lena Dunham, Lenny, pour s’exprimer. Publié vendredi 18 août, son récit a été largement relayé dans les médias et a fait réagir sur les réseaux sociaux. Une horloge biologique bien intégrée Pendant longtemps, Garance Doré n’a pas songé à avoir d’enfant. C’est à l’âge de 37 ans que l’idée commence à la travailler. Mais à cette époque, son couple n’est pas prêt, si bien qu’à nouveau célibataire à 39 ans, elle envisage d’avoir un enfant seule. C’est alors qu’elle rencontre Chris Norton, 39 ans aussi, sans enfant également, qui deviendra son mari. Elle décide alors de profiter de sa vie de jeune mariée et de décaler ses plans à un peu plus tard. Même si l’horloge biologique a été bien intégrée : « À 20 ans, ma grand-mère me disait qu’il était temps d’avoir un enfant (...). À 30ans, ma mère me disait de ne pas attendre trop longtemps ». À presque 41 ans, elle consulte une gynécologue pour lui expliquer son projet... et là, c’est la douche froide... « Elle m’a effrayée [en me disant] ‘’votre taux de ceci est beaucoup trop haut, votre taux de cela est beaucoup trop bas (...). À votre âge, je recommande une insémination intra-utérine le mois prochain, parce que nous n’avons pas une minute à perdre. Pas une minute à votre âge.» ». Mais ni l’insémination ni les traitements hormonaux ni la fécondation in vitro (FIV) tentés par la suite ne fonctionneront. « À partir de ce moment, mes règles sont devenues le signe de l’échec de mon corps, de l’échec de ma féminité, de l’échec de ma vie », confie-t-elle. De petite amie joyeuse à martyre de la fertilité Pendant de longs mois, son désir d’enfant tourne à l’obsession. Elle arrête l’alcool, le café, les voyages, les sorties, les petits plaisirs, se retrouve gonflée et sur les nerfs à cause des hormones, à pleurer quotidiennement et à avoir des rapports non spontanés les jours d’ovulation. « En quelques mois, je suis passée de petite amie joyeuse et agréable à une martyre de la fertilité », se souvient-elle. La rencontre avec une psy la sortira de cette spirale infernale. La bloggeuse arrête les traitements, décide de laisser faire la nature et de se reconnecter à elle-même et à son mari. Garance a fêté ses 42 ans, plus légère. « Mon histoire m’a aidée à comprendre l’énorme pression subie par les femmes pour devenir mère, une pression que j’ai complètement intériorisée et qui me questionne aujourd’hui, conclut-elle. L’idée d’avoir une vie pleine, de tout avoir. Comme si nos vies ne pourraient pas être complètes sans enfant. La pression, aussi, d’utiliser tous les moyens possibles pour avoir un enfant, parce qu’aujourd’hui, si vous voulez un enfant, vous allez en avoir un. Si ce n’est pas le cas, eh bien, ça signifie que vous n’avez pas assez essayé. Cela doit s’arrêter. On peut être accomplie sans avoir coché toutes les stupides cases, sans un ‘’shiny baby ‘‘ (un beau bébé). » n Garance Doré, nullipare et accomplie Installée aux États-Unis, l’influenceuse française dénonce la pression faite aux femmes pour devenir mère. Comme si nos vies ne pourraient pas être complètes sans enfant dossier 16

dossier interview Choisir de ne pas avoir d’enfant dérange encore dans une société où la maternité est considérée comme logique, voire comme l’aboutissement de la vie d’une femme. Pourtant, Lucie, 33 ans, assume sans complexe sa décision. Témoignage. «Trop nombreux pour une planète aussi petite» Pourquoi avez-vous choisi de ne pas avoir d’enfant? Je choisis avant tout de continuer de mener ma barque en solo ! C’est parfois assez difficile de me projeter d’un semestre à l’autre, alors avec un enfant au milieu, le pauvre ! J’ai vite su que le schéma « classique » ou « conventionnel » du mariage/ bébé/ monospace et compagnie, ce n’était pas pour moi (rires) ! Au-delà de cette raison, je n’ai aucune attirance vers les tout-petits. Les porter ? Sûrement pas, j’ai peur de les casser ! Enfant, je ne jouais pas à la maîtresse mais à la directrice d’un orphelinat... Je ne sais pas d’où cela me vient, mais j’ai toujours pensé que nous étions trop nombreux pour une planète aussi petite ! Assumez-vous cette décision en société, face à votre famille, vos proches ? Oui, bien sûr que j’assume. Généralement, la première réaction de mon entourage est de me rétorquer que je suis trop jeune, que je n’ai pas encore trouvé le « bon » ou que je ne suis pas « stable » pour le moment mais que ça viendra. Tout le monde me souhaite, au fond, de changer un jour d’avis. Alors j’explique que je fais la différence entre mon non-désir de maternité et mon peut-être futur désir de « transmettre »… Ce qui est certain, c’est que je ne souhaite pas vivre l’expérience de la maternité, au sens de porter un enfant et de le mettre au monde. Comment vos parents le vivent-ils ? Subissez-vous une pression de leur part ? Ce n’est pas évident car ma mère pense que j’ai toujours vingt ans ! Sur ce sujet, elle ne veut pas me croire... Mon frère aîné vit au Japon avec sa femme et ses enfants, et mes parents, eux, à Toulouse. Je vois déjà à quel point elle souffre de la distance qu’il y a entre elle et ses petits-enfants... Je ne subis pas véritablement de pression, mais dans la famille, certains se disent tristes pour moi de ne pas vouloir connaître l’un des plus grands bonheurs de la vie, si ce n’est le plus grand. Ma mère m’a souvent dit que c’était lorsqu’elle attendait un enfant qu’elle se sentait le mieux dans son corps ; cela reste quasi inconcevable pour moi ! Pourriez-vous vivre avec un homme qui a déjà des enfants ? Eh bien, ce fut le cas dans ma toute récente dernière expérience amoureuse… Nous avions une grande différence d’âge et trois enfants de précédentes unions de son côté. Heureusement pour moi, les trois étaient déjà « grands » lorsque je suis entrée dans la vie de leur père. Pour eux, j’ai juste été la « copine » de leur père. Habiter avec toute sa tribu par contre... non merci ! Vous êtes encore jeune. Pensezvous qu’un revirement de situation serait possible ? J’ai été en couple durant près de dix ans avec celui qui m’a fait passer le cap de la trentaine. Il y a bien sûr eu cette question de bébé. Je sais qu’à plus ou moins courte échéance, si notre couple avait tenu, cela aurait été vraiment difficile pour moi de lui refuser la paternité. On croise parfois des personnes dont on sait intérieurement qu’ils ou elles seront des parents formidables… Mais avant de pouvoir ou de vouloir accepter l’idée qu’un jour je mettrai au monde un « mini moi », il faudrait déjà que je n’aie plus peur de l’engagement. Et à bientôt 34 ans, je n’en ai toujours pas pris le chemin ! Je ne pense pas changer de conviction et je n’ai pas envie, un jour, de céder par amour sur cette question de faire un enfant. Je me suis fait tatouer par amour, mais c’est bien la seule et dernière chose que je ferais pour autrui engendrant des modifications corporelles irréversibles. Cependant, même si je ne me place pas dans la catégorie des « pondeuses » (rires), je pense qu’il pourrait m’arriver de vouloir un jour « transmettre », sans pour autant qu’il ou elle ait mes yeux, mon sang, mon patrimoine génétique, mes névroses, etc. n 19 Propos recueillis par Sophie Berger.

« J’ai grandi avec l’idée que je serais enceinte un jour. J’imaginais une grossesse épanouie et au cours de laquelle j’aurais été sexy, joyeuse, bien dans mon corps. Mais je suis aussi une écologiste convaincue. Et, en faisant des recherches, j’ai découvert que, même si je passais ma vie à trier mes déchets, à faire du compost et à lutter contre le nucléaire, j’émettrais, via mon bébé, suffisamment de gaz carbonique pour réduire tout cela à néant. J’ai donc décidé de ne pas concevoir d’enfant. Et d’en adopter un. » La décision de Stefanie Iris Weiss, auteure du livre EcoSex (disponible uniquement en anglais), est aussi tranchée qu’originale. Mais pas isolée. Renoncer à la maternité pour sauver la planète est le credo au cœur du dernier mouvement écolo qui fait débat aux étatsUnis. Ces femmes qui décident, au nom du bien de la planète, de ne pas faire d’enfants, sont des Ginks, néologisme né de la contraction de Green inclination no kids. Surpopulation À l’origine du phénomène : Lisa Hymas, éditorialiste du Huffington Post et cofondatrice de Grist.org, un site politico-écolo. « La plupart de nos problèmes environnementaux, dérèglement climatique, pollution, épuisement des ressources, pénurie d’eau sont causés par dOSSiEr renoncer à faire des enfants pour sauver la planète la surpopulation. De plus, une étude publiée en 2009 dans le journal Global Environment Change a montré qu’un enfant produisait 9 441 tonnes de gaz carbonique et multipliait ainsi par vingt l’empreinte carbone de ses parents ! Je pense qu’il faut vraiment réfléchir à tout ça », explique Lisa Hymas. Et, puisque les projections démographiques prévoient que nous serons neuf milliards en 2050, il serait temps, selon elle, de freiner notre envie d’enfanter. Une position très sérieuse qui a valu à Lisa Hymas de recevoir le prix Global Media 2010 du Population Institute, et aux Ginks, de semer le trouble dans les maternités. femi-ginks En grattant un peu, on découvre que, derrière la conscience écologique, pousse un féminisme vibrant. Si les Ginks ne cherchent absolument pas à faire de prosélytisme écolo, elles veulent en revanche sortir de l’ombre les femmes sans enfant et faire accepter leur choix. Quitte à bouleverser la société. « Cette décision n’est ni acceptée ni respectée par la plupart des personnes. Les femmes n’osent pas en parler. Moi, j’aimerais juste qu’on considère le fait d’avoir un enfant comme un choix, pas seulement comme une hypothèse », confie Lisa Hymas. Aux états-Unis, environ 20 % des femmes n’ont pas d’enfant. On les appelle les Ginks. Ce sont des femmes qui, par conviction écologique, ont décidé de renoncer à la maternité. Décryptage. 20

dOSSiEr Un mouvement mondial Si les Childfree restent assez minoritaires en France, on en compte bien davantage dans d’autres pays. Ainsi, en Allemagne, 30 % des femmes diplômées n’ont pas d’enfant. À commencer par une certaine... Angela Merkel ! Au Japon, elles représentent 56 % chez les 30 ans. Au Royaume-Uni, 20 % des femmes nées en 1969, âgées aujourd’hui de 47 ans, sont concernées. Un chiffre qui a quasiment doublé en quelques générations. On comptait 1 femme sur 9, il y a vingt-cinq ans. Difficile, parmi elles, de connaître la proportion de femmes qui en ont fait le choix. Car cela reste l’un des tabous ultimes de notre société. Justement, comme l’explique la psychanalyste Sophie Cadalen, parce qu’on introduit la notion de « choix » dans ce qui est perçu comme la « vocation naturelle » d’une femme. C’est donc la transgression par excellence. Encore plus dans un pays comme la France, champion européen du taux de natalité. Beaucoup de bruit pour rien ? Les Ginks font un buzz énorme pour leurs positions progressistes. Elles ont donné, avec l’enjeu écologique, un sens à leur mouvement qui leur permet de briser un tabou social. Mais de récentes recherches tendent à contredire leur théorie. La revue Environment and Urbanization a en effet publié une étude montrant qu’une augmentation des naissances n’entraîne pas forcément une augmentation des émissions de gaz carbonique. Bien au contraire. L’Afrique subsaharienne est à l’origine de 18,5 % de la croissance de la population mondiale en quinze ans pour 2,4 % de l’augmentation des émissions de CO2, quand les étatsUnis ne représentent que 4 % des naissances et 14 % des émissions nouvelles. Le débat est donc loin d’être clos… n 21

Plus un enfant est petit, plus il perçoit la mort d’un point de vue sensoriel. C’est la disparition physique qui marque son esprit. Le timbre de la voix, le toucher, l’image de la personne disparue lui manquent très concrètement. D’ailleurs, un nourrisson qui perd sa mère vit cette mort comme une amputation, une perte d’une partie vivante de lui-même. Ce deuil, non élaboré psychiquement, ne s’inscrit pas dans la mémoire du bébé mais dans son propre corps. Il ressent des années plus tard, sans même pouvoir l’identifier, une manière d’être porté ou bercé, l’odeur d’un parfum. Cela peut laisser des traces indélébiles. Plus grand, l’enfant intègre l’idée de mort par les différentes expériences de perte qu’il traverse : celle de la perte de son doudou, d’un animal domestique, la séparation avec maman à la crèche ou à l’école, etc. La mort passe d’abord par la notion d’abandon. Puis, par tout ce qu’il apprend à l’école et auprès de ses aînés, il est forcé d’accepter la notion de mort. La réalité s’impose à lui exactement comme pour la « révélation » de la non-existence du père Noël. Entre ses 4 et 6 ans, il sort donc de son univers magique et perd son impression de toute puissance. Comment répondre à ses questions ? « Maman, c’est quoi la mort ? » Cette question existentielle est de la plus haute importance pour un enfant et il faut éviter d’attendre la venue d’un drame pour en parler. Des termes imagés sont souvent employés, tels que « Papi est parti rejoindre Mamie au ciel » ou encore « Il est parti en voyage »… Cette stratégie a des limites, risquant de créer une confusion dans l’esprit de l’enfant. Le mieux reste d’aborder le sujet de façon simple et honnête, sans grand discours. Selon Catherine Dolto, pédiatre, psychanalyste et auteur du livre Si on parlait de la mort, « Il n’y a rien de plus toxique que le mensonge ! L’enfant souffre davantage, il s’imagine des tas de choses... Tous les ans, je reçois des enfants très perturbés parce qu’on leur a raconté de fausses histoires sur la disparition d’un proche... » Ainsi, il faut éviter de dire à un enfant que la mort est temporaire et que l’être décédé s’est juste absenté pour longtemps. Il faut simplement lui expliquer qu’il ne reviendra pas. Si cela peut être dur à entendre sur le coup, l’acceptation n’en sera ensuite que moins douloureuse. En revanche, les parents ont le droit de dire : « Je ne sais pas ce qu’il advient après la mort », ou, s’ils sont croyants : « Nous le retrouverons au paradis », du moment qu’ils acceptent de partager leur point de vue avec l’enfant et qu’ils lui transmettent un début de réponse et de réflexion. Doit-il assister à l’enterrement ? Longtemps, on a véhiculé l’idée selon laquelle il fallait protéger les enfants des réalités trop dures de l’existence. Mais pourquoi ? Ce genre de réflexe ne fait que repousser le moment où l’enfant devra affronter la réalité. C’est exactement le même principe de fuite lorsqu’un parent rachète un doudou identique à celui perdu la veille. De nombreux psychologues conseillent en effet de laisser l’enfant assister aux funérailles. Cette cérémonie peut lui permettre de mieux comprendre ce qui se passe et de bénéficier du soutien familial. Paroles réconfortantes, gestes tendres, textes en souvenir de l’être cher… L’enfant doit pouvoir observer, assimiler le deuil en se fabriquant des souvenirs et pleurer librement. C’est enfin le meilleur moyen de faire ses adieux à une personne disparue. Si l’enfant le souhaite, il peut aussi voir le corps du défunt et ajouter dans le cercueil, une photo, un objet, un dessin. Comment l’aider au mieux à surmonter un décès ? Il arrive parfois que l’enfant se mette à développer un sentiment de culpabilité et se sente responsable du décès du défunt. Un enfant peut se souvenir avoir pensé de mauvaises choses, avoir souhaité sa mort par colère passagère. Il peut également se sentir responsable en pensant ne pas avoir assez aimé cette personne. Expliquez-lui qu’il n’y est pour rien, que les pensées ne tuent pas et qu’il arrive à chacun d’entre nous d’avoir parfois de mauvaises pensées. Dans d’autres cas, certains enfants s’infantilisent, demandent davantage de bisous et d’attention. C’est le signe qu’ils vivent mal le décès et ont des difficultés à faire le deuil. Laissez-les alors venir vers vous, à leur rythme et sachez vous montrer présente. Evitez aussi de les laisser seuls dans leur chagrin et essayez de multiplier avec eux les instants de détente, les sorties ou bien les moments de câlins. Et si votre enfant le souhaite, une visite régulière sur la tombe du défunt peut être d’un grand réconfort, malgré les idées reçues. Et en cas de gros blocage ? Il arrive qu’un enfant saute sur les tombes au cimetière ou pique un fou rire pendant la messe. Parfois l’enfant ne réagit même pas à l’annonce de la mort de quelqu’un et retourne jouer dans sa chambre comme si de rien n’était. Ces réactions sont propres à son caractère et son vécu. Il ne faut pas imaginer qu’il puisse se comporter comme un adulte. Dans d’autres cas, les bambins se déclarent malades ou s’inventent un ami imaginaire. Tout ceci signifie qu’ils ont compris la mauvaise nouvelle et qu’ils encaissent tant bien que mal. Dans certains cas plus extrêmes, certains enfants se mettent à devenir agressifs, refusent la compagnie des autres enfants ou encore ont des troubles du sommeil. C’est seulement si ces attitudes persistent qu’il faut aider son petit à exprimer ce qu’il ressent. Les personnes les plus liées avec le disparu ne sont pas forcément les mieux placées. Si les mots des proches ne parviennent pas à désamorcer le blocage, une séance chez un thérapeute est envisageable. n Beaucoup de parents se posent la question. Souvent, on évite le sujet pour ne pas perturber les enfants et les protéger, tout simplement. Mais il arrive un jour où on ne peut plus reculer. Ils attendent la vérité… Sources : Parents, Auféminin, Le journal des femmes Lui parler de la mort 22 nOS GOSSES

À lire avec lui La croûte, Charlotte Moundlic et Olivier Tallec Un petit garçon se réveille un matin et comprend que sa mère malade est morte dans la nuit. Il passe par divers sentiments, sa vie de tous les jours est bouleversée : il est en colère, n’arrive plus à dormir. Et puis comment s’occuper d’un papa qui pleure et qui ressemble à un gant de toilette tout mouillé ? Il s’énerve contre les choses du quotidien : son père ne saura jamais aussi bien faire les tartines le matin ! Même si sa plaie au genou le fait souffrir, il se souvient de ce que sa maman lui disait quand il se blessait. Il parvient alors à entendre sa voix, sentir son odeur et ses bras qui l’entourent. Mais petit à petit la vie reprend ses droits. Malgré son chagrin, il constate un jour que sa plaie a cicatrisé et que même sans sa croûte, sa maman est toujours là. Il réapprend alors le quotidien sans sa maman... et avec son papa. Éditions Flammarion Jeunesse Père Castor. Dès 3 ans. La rose a disparu, Sylvie Sarzaud et Grégoire Mabire Dans le merveilleux jardin de son grandpère, ce que Lisa aime par-dessus tout, ce sont les rosiers qui ont été plantés pour elle à l’annonce de sa naissance. Et tout particulièrement une rose, sa préférée, « sa rose ». Mais un jour, la fleur vient à faner. Et même si son papi l’avait prévenue, « aucun être vivant n’appartient à un autre », Lisa est submergée de tristesse. Alors, son grand-père va lui apprendre comment se souvenir des choses lorsqu’elles ne sont plus. En se servant de son cœur, et de sa mémoire. Éditions Eyrolles Jeunesse. Dès 6 ans. C’est quoi la mort ?, Michel Piquemal et Thomas Baas. Bergamote est la petite chatte de Piccolo. Il se fait une grosse frayeur le jour où il essaye de la réveiller et n’y parvient pas. Est-elle morte ? Mais non ! Elle dormait simplement. L’occasion pour sa maman de rappeler à Piccolo que rien ni personne n’est immortel ni invincible. Une histoire légère pour aborder la mort avec les plus jeunes enfants. Éditions Albin Michel Jeunesse. Dès 4 ans. PErriEr déclinée en 5 saveurs, la gamme PErriEr aromatisée est la nouvelle alternative : une sensation de fraicheur intense aux saveurs uniques, 100% naturel. des eaux aromatisées extraordinaires, sans sucre, alliant la force de l’eau PErriEr à des notes de fruits, imaginées pour satisfaire les envies de plaisir sain. dès la première gorgée, PErriEr aromatisé c’est une sensation intense, l’impression de boire une eau dans laquelle on aurait plongé une rondelle de citron, un quartier de pomme, un pamplemousse, un zeste de citron vert ou quelques agrumes ! Il nous la faut ! PUB

Amour ou habitude ? La question peut sembler étrange, notamment pour les couples qui viennent de se rencontrer et sont encore tout feu tout flamme ! Mais avec le temps, il n’est pas toujours simple de savoir si l’on s’aime encore, ou si l’on est simplement habitué à la présence de l’autre. Petit éclairage. Les débuts sont toujours intenses, excitants et flamboyants. En cause ? L’explosion de neurotransmetteurs dans le cerveau, friand de nouveauté. L’être aimé nous manque quand il est absent, on a envie de le toucher, de l’embrasser, de ressentir cette explosion d’hormones, si apaisantes. Au bout d’un certain temps, l’habitude s’installe confortablement. L’ocytocine (l’hormone de l’attachement ou de l’amour, sécrétée par la mère lorsqu’elle allaite, mais aussi par les amants) fait son travail et la relation se noue. Une certaine routine se met alors en place. Et ce « train-train », tous les couples y sont confrontés un jour ! Mais ce n’est pas forcément négatif, contrairement à ce que l’on entend partout ! La routine amoureuse a un côté rassurant lorsqu’elle s’accompagne de tendresse et d’attentions. Certains la gèrent mieux que d’autres, notamment en développant des centres d’intérêt communs et en gardant une sexualité épanouie. Ils sont vigilants à ce qu’elle ne plombe pas leur couple et ne s’accompagne pas d’habitude et d’ennui… Habitude et ennui, les ennemis du couple L’habitude est inhérente à la vie et n’est pas réservée aux couples. Même les célibataires y sont confrontés ! Si certains rituels alimentent le couple - se faire un petit resto en amoureux toutes les semaines ou une soirée surprise tous les mois - d’autres le tuent : un missionnaire programmé tous les samedis soir n’a en effet rien de très excitant... « Les habitudes qui ¨donnent du plaisir¨ sont des rituels qui ont une valeur ¨sacrée¨ du fait qu’ils célèbrent la relation et n’appartiennent qu’au couple. Les routines néfastes sont mécaniques », explique Florence Lautrédou, psychanalyste et auteure de L’amour, le vrai (Editions Odile Jacob). Dans le couple, celui qui est routinier devient prévisible, il ne voit pas l’habitude s’installer et ne fait rien pour la rompre. Par conséquent, son partenaire peut se lasser et s’ennuyer ferme ! Or l’ennui crée un vide… Est-ce grave ? Oui, si le plaisir d’être avec l’autre se transforme en indifférence, pire, en sentiments négatifs. Les conflits risquent de se multiplier, celui qui s’ennuie semble « absent » ou il devient plus terne, plus triste. Les rapports sexuels se raréfient. Toutefois, certains couples s’accommodent très bien de l’habitude et de l’ennui. Chaque partenaire développe d’autres centres d’intérêt ou s’investit plus dans une des sphères sociale, associative, etc. Ce qui ne pose pas de problème si les deux en sont conscients et acceptent ce « contrat » tacite. D’autres couples, en revanche, ne la supportent pas et font tout exploser : en trompant ou en rompant… En parler En parler, avant d’arriver au point de rupture, révèle une faiblesse du couple. Mais elle peut être temporaire, grâce à cette prise de conscience et aux efforts entrepris pour y remédier. C’est une façon saine de gérer la situation. Il est important de ne pas faire d’accusations mais au contraire, de mettre les choses à plat en analysant à deux les changements à mettre en place. Où se situe le problème ? Dans quelles circonstances s’estil installé (départ des enfants, changement professionnel, excès de travail) ? Quelles sont les améliorations concrètes à apporter ? Par exemple, instaurer davantage de rituels de couple ou passer plus de temps ensemble, mais en privilégiant les moments de qualité. Chaque couple doit trouver l’équilibre entre les rituels consacrés au couple et ceux plus personnels. Les premiers sont indispensables pour partager des activités, des instants plus intimes, à deux et d’autres plus sociaux, entre amis. Les seconds sont là pour avoir chacun son propre jardin secret et injecter de l’oxygène dans le couple. Ils permettent aussi de mieux se retrouver à deux n Sources : Santé magazine, Le Figaro Madame, Allo docteurs, Terrafemina COUPLE 24

Rituels pour rester amoureux Dans la vie à deux, il n’est pas toujours simple ou inné de choisir des rituels qui, jour après jour, solidifient l’attachement l’un à l’autre. Pourtant, il suffit parfois de changer ou de mettre en place quelques attitudes simples pour remettre son couple sur le chemin de l’harmonie et l’inscrire dans un projet d’amour durable. La preuve. Portez le symbole de votre engagement et ôtez-le tous les soirs pour mieux le remettre chaque matin Une alliance, un bracelet, peu importe : portez le symbole de votre engagement, et réengagez-vous chaque matin par un geste simple. Établissez un rendez-vous hebdomadaire Un dîner au restaurant ou en tête-à-tête à la maison, une promenade sur les baies, une séance de cinéma… Chaque semaine si possible, toujours le même jour et au même moment. Petit à petit, ce rituel deviendra celui qui cimentera votre communication. Apprenez à demander pardon S’excuser dans les petits moments (pour ne pas lui avoir laisser d’eau chaude par exemple), c’est apprendre le chemin pour savoir le faire en cas de conflit. Acceptez de vous ennuyer ensemble Que l’on soit seul ou à deux, on finit toujours par s’ennuyer à certains moments, ce n’est pas grave ! Transformez l’ennui en farniente ! Ou en sieste crapuleuse… Dormez nue Ne mettez pas de barrière entre vos corps pour ne pas perdre le chemin du corps de l’autre. Ne fouillez jamais dans son téléphone ou son ordinateur Il en va de même pour les poches de ses jeans ! La méfiance et la jalousie sont des tues l’amour. Remerciez-le Le « je t’aime », c’est beau, mais savoir lui dire « merci » quand il fait des choses pour vous, c’est tout aussi important ! La gratitude fait partie des ingrédients qui rendent les couples heureux. Riez ensemble Une bonne marrade amoureuse, même après quelques décennies, c’est toujours aussi jouissif et ça instaure un climat de complicité au sein du couple. Et l’humour est également un bon moyen de désamorcer les conflits entre les partenaires.

Aujourd’hui encarté chez les Marvel’s Avengers avec son personnage de Hawkeye, Jeremy Renner, révélé en 2008 avec Démineurs de Kathryn Bigelow, endosse depuis bientôt dix ans des rôles plutôt variés, allant du très musclé avec un Jason Bourne et deux Mission Impossible, au plus subtil avec The Immigrant et Premier Contact, en passant par le thriller mâtiné de comédie avec American Bluff. Avant de le retrouver en 2018 dans Avengers : Infinity War, retour sur l’étonnant parcours de l’acteur américain aujourd’hui âgé de 46 ans. Première apparition dans Alarme totale en 1995 Bien qu’il débute la comédie à 19 ans, il va mettre près de cinq ans à décrocher son tout premier rôle dans Alarme totale (1995) de Kelly Makin. Produite par National Lampoon, un magazine humoristique américain alors en pleine perte de vitesse, cette comédie pour adolescents raconte l’histoire d’une bande de lycéens indisciplinés qui, en guise de punition, doivent écrire une lettre sur l’amélioration du système éducatif au Président des Etats-Unis. Contre toute attente, le Président est touché par la lettre et propose aux jeunes cancres de venir présenter leur proposition lors d’un Congrès à Washington. Si le film fut un échec, il permit à Jeremy de faire ses premières armes en dragueur rebelle. Make-up artist pour boucler les fins de mois Il déménage ensuite de San Francisco à Los Angeles. Mais les débuts sont difficiles et ses maigres cachets ne suffisent pas à le nourrir. Pendant plusieurs années et jusqu’à peu de temps avant Démineurs, Jeremy Renner travaille comme maquilleur dans un salon où il doit à la fois maquiller les clientes potentielles et leur faire acheter ses produits. Jeremy aime pousser la chansonnette En plus de jouer la comédie, Jeremy Renner écrit et compose des chansons qu’il aime ensuite accompagner au clavier ou à la guitare. Il est d’ailleurs l’interprète de Good Ol’ Rebel Soldier, chanson qu’on entend dans le western révisionniste d’Andew Domink, L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (2007) où il incarne également un personnage secondaire. Famille nombreuse et prestigieuse cousine Jeremy Renner est l’aîné d’une famille composée de sept enfants. Ses parents ont eu des enfants très tard puisque son plus jeune frère a le même âge que sa propre fille, à savoir 4 ans. « C’est un peu comme si mon père se faisait ses propres petits-enfants », s’amuse l’acteur. De plus, une historienne affirme que Jennifer Lawrence et Jeremy Renner (qui jouent ensemble dans American Bluff) seraient cousins au cinquième degré, issus tous deux d’une famille de fermiers du Kentucky... Maisons de luxe Le temps où l’acteur avait des difficultés financières est bien derrière lui. En plus de tout le reste, Jeremy Renner co-dirige une entreprise de rénovation avec son meilleur ami et collègue acteur, Kristoffer Winters. Depuis 2002, les deux potes auraient acheté, embelli et revendu une douzaine de maisons de luxe dans la région de Los Angeles. Cow-boy sexy pour Pink En plus d’apparitions discrètes dans les séries Les Experts et Dr. House et alors qu’il était encore inconnu, Jeremy Renner s’est retrouvé en shérif sexy et partenaire de Pink sur le clip du morceau Trouble. Dirigé par la réalisatrice de clips Sophie Muller, il montre une Pink badass en plein Far west, qui tente d’amadouer un Jeremy Renner tout en regards noirs et en t-shirt moulant. Grrr !. n Traqueur des neiges dans Wind River, le polar glacé de Taylor Sheridan, dans lequel il partage la vedette avec Elizabeth Olsen, Jeremy Renner occupe aujourd’hui une place de choix dans le paysage du cinéma américain. Source : Les Inrocks Jeremy Renner homme d’action 26 l'homme du mois

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