

-
56
-
alors que des freins de toutes sortes sont
évoqués, à commencer par le transport
et les réglementations. «
One day we’ll
have to agree, agree to move forward
! »
Se mettre d’accord pour avancer. Il
résumait un peu ce qui a prévalu lors de
ces rencontres thématiques organisées au
fil des trois journées du PBF. Une volonté
forte mais de nombreux obstacles.
S
YNERGIES
,
SERVICES
«
Il faut définir une vraie stratégie,
dire quelle est notre vision des
échanges commerciaux et construire
un e p o l i t i q u e du c omme r c e
extérieur
», martèle Chérifa Linossier.
Un volet essentiel pour que le PBF
ne retombe pas comme un soufflé. Le
gouvernement y travaille (lire page
précédente). «
Ce forum nous a fait
comprendre qu’il y a d’autres leviers
de croissance. On a des solutions,
beaucoup de chefs d’entreprise sont
prêts à innover. Il faut qu’on explique
tout ça aux décideurs. Il n’y a pas que
les ressources naturelles, il existe un
tas de synergies, de compétences. On
s’est rendu compte qu’on était très
attendus dans le Pacifique ! On avait
oublié nos voisins.
»
Les entrepreneurs, eux, avancent leurs
pions. «
L’organisation régionale est
en train de changer,
constate Bertrand
Lacroix, d’Aqualone.
Les milliards
investis en Calédonie dans les grands
projets ont aussi permis la montée
en compétences des Calédoniens.
Il y a ici des compétences rares qui
n’existent pas dans d’autres pays
de la région, ce sont de formidables
opportunités. La Nouvelle-Calédonie
commence à ouvrir les yeux. Il y a des
synergies à développer.
» Sébastien
Sarramegna, d’EMR, et président de
la grappe d’entreprises CLEI (Club
expertise innovation), renchérit : «
Vu les
contraintes réglementaires, de volume,
de prix… l’export de services, qui peut
se faire du jour au lendemain – un
homme, un ordi – peut être un volet
de développement économique et de
rayonnement du savoir-faire.
»
M
ARCHÉ COMMUN
Si les chefs d’entreprise calédoniens
ont perçu tout l’intérêt d’exporter vers
des pays insulaires qui représentent
des marchés de plusieurs millions
d’habitants, leurs voisins attendent de la
«
réciprocité
». Un autre mot prononcé
souvent au fil des discussions. «
You like
it or not, it’s going to happen
», prévient
un chef d’entreprise, relayant le message
de Shiu Raj, qui conduit la gouvernance
économique du Forum des îles du
Pacifique. Le Fidjien prônait en ouverture
du forum «
davantage de commerce
entre les pays du Pacifique
», appelant
à «
faire partie du commerce global
».
«
La Nouvelle-Calédonie ne pourra pas
protéger ses entreprises éternellement,
appuyait-il.
La meilleure façon de
les aider, c’est d’introduire de la
concurrence.
»
*
Quant au Pacific Business Forum, sa
vocation est de «
le faire tourner
» dans
les autres pays de la région mais, face
aux demandes déjà formulées, «
il n’est
pas exclu qu’il se refasse ici
», avance
Chérifa Linossier.
*
Lire sur
www.lnc.nc« En guise de préambule,
une exhortation au libre-échange »
(4/11/2016).
FO
CUS
FO
CUS
© S.P.
“
On avait
oublié nos
voisins
”