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alors que des freins de toutes sortes sont

évoqués, à commencer par le transport

et les réglementations. «

One day we’ll

have to agree, agree to move forward

! »

Se mettre d’accord pour avancer. Il

résumait un peu ce qui a prévalu lors de

ces rencontres thématiques organisées au

fil des trois journées du PBF. Une volonté

forte mais de nombreux obstacles.

S

YNERGIES

,

SERVICES

«

Il faut définir une vraie stratégie,

dire quelle est notre vision des

échanges commerciaux et construire

un e p o l i t i q u e du c omme r c e

extérieur

», martèle Chérifa Linossier.

Un volet essentiel pour que le PBF

ne retombe pas comme un soufflé. Le

gouvernement y travaille (lire page

précédente). «

Ce forum nous a fait

comprendre qu’il y a d’autres leviers

de croissance. On a des solutions,

beaucoup de chefs d’entreprise sont

prêts à innover. Il faut qu’on explique

tout ça aux décideurs. Il n’y a pas que

les ressources naturelles, il existe un

tas de synergies, de compétences. On

s’est rendu compte qu’on était très

attendus dans le Pacifique ! On avait

oublié nos voisins.

»

Les entrepreneurs, eux, avancent leurs

pions. «

L’organisation régionale est

en train de changer,

constate Bertrand

Lacroix, d’Aqualone.

Les milliards

investis en Calédonie dans les grands

projets ont aussi permis la montée

en compétences des Calédoniens.

Il y a ici des compétences rares qui

n’existent pas dans d’autres pays

de la région, ce sont de formidables

opportunités. La Nouvelle-Calédonie

commence à ouvrir les yeux. Il y a des

synergies à développer.

» Sébastien

Sarramegna, d’EMR, et président de

la grappe d’entreprises CLEI (Club

expertise innovation), renchérit : «

Vu les

contraintes réglementaires, de volume,

de prix… l’export de services, qui peut

se faire du jour au lendemain – un

homme, un ordi – peut être un volet

de développement économique et de

rayonnement du savoir-faire.

»

M

ARCHÉ COMMUN

Si les chefs d’entreprise calédoniens

ont perçu tout l’intérêt d’exporter vers

des pays insulaires qui représentent

des marchés de plusieurs millions

d’habitants, leurs voisins attendent de la

«

réciprocité

». Un autre mot prononcé

souvent au fil des discussions. «

You like

it or not, it’s going to happen

», prévient

un chef d’entreprise, relayant le message

de Shiu Raj, qui conduit la gouvernance

économique du Forum des îles du

Pacifique. Le Fidjien prônait en ouverture

du forum «

davantage de commerce

entre les pays du Pacifique

», appelant

à «

faire partie du commerce global

».

«

La Nouvelle-Calédonie ne pourra pas

protéger ses entreprises éternellement,

appuyait-il.

La meilleure façon de

les aider, c’est d’introduire de la

concurrence.

»

*

Quant au Pacific Business Forum, sa

vocation est de «

le faire tourner

» dans

les autres pays de la région mais, face

aux demandes déjà formulées, «

il n’est

pas exclu qu’il se refasse ici

», avance

Chérifa Linossier.

*

Lire sur

www.lnc.nc

« En guise de préambule,

une exhortation au libre-échange »

(4/11/2016).

FO

CUS

FO

CUS

© S.P.

On avait

oublié nos

voisins