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n février dernier, le député
Pascal Terrasse a publié
un rapport sur l’économie
collaborative. Parmi les
dix-neuf propositions du
rapport, la douzième a retenu toute l’at-
tention du public : «
Clarifier la doc-
trine de l’administration fiscale sur
la distinction entre revenu et par-
tage de frais et celle de l’administra-
tion sociale sur la notion d’activité
professionnelle.
» Autrement dit, il est
temps de décider : faut-il taxer ou non
les transactions passant par les sites
d’économie collaborative ? En Nouvelle-
Calédonie, l’économie collaborative
n’est pas aussi développée qu’en Mé-
tropole. Pas de chauffeurs Uber chez
nous. Mais certaines pratiques posent
déjà question, notamment les activités
liées au site Airbnb, qui propose des lo-
cations temporaires entre particuliers.
Ces transactions doivent-elles être
taxées ? En novembre dernier, Jean
Rambaud, le président de l’Union des
hôtels de Nouvelle-Calédonie, répon-
dait par un grand oui, dans un commu-
niqué où il dénonçait une «
économie
de l’ombre qui ne paie pas, le plus
souvent, les taxes et impôts auxquels
nos hôtels sont assujettis
».
Plus de 200 internautes calédoniens
proposent un logement sur la plate-
forme, avec des profils très différents. Il
y a ceux qui recherchent le contact avec
les touristes et ceux qui recherchent un
complément de revenu. Canapé dans
le salon, chambre privée ou logement
entier, les propositions sont variées.
«
Je ne fais pas ça pour l’argent, les
revenus sont négligeables. C’est juste
pour rencontrer des voyageurs et
Encadrer
l’économie collaborative
Le termeest encore récent,mais « l’économie collaborative »prendde l’ampleur.
Le concept rassemble les transactions de particuliers à particuliers, telles
que la location via Airbnb ou le covoiturage. Des activités qui pourraient être
prochainement mieux encadrées, voire taxées en Métropole. Et chez nous ?
© DR