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PORTR

AIT

PORTR

AIT

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«

Aujourd’hui,

shop.nc

est une start-

up : l’entreprise est déficitaire, ses

investisseurs mettent beaucoup d’ar-

gent dans le projet. Sa valeur réside

dans toutes les données qu’on emma-

gasine sur le profil des utilisateurs.

Cela nous permet de corriger le tir

progressivement. Nous avons été les

premiers sur le marché, mais il faut

parvenir à le rester. C’est un milieu

ultraconcurrentiel

. »

O

CÉAN

ROUGE

Outre ses deux sociétés calédoniennes,

Mathieu Derex a également fondé une

entreprise de communication à Paris

– Numérik vodka – avec un ancien

camarade de promotion. L’entreprise

emploie six salariés. «

Cela permet

de faire une veille permanente. Par

exemple, grâce au décalage horaire,

on peut faire pour eux des mises à

jour durant la nuit et vice versa.

Cela permet aussi d’avoir rapide-

ment accès à ce qui se passe à Paris,

les technologies évoluent tellement

rapidement.

» Autre avantage : les

stagiaires ou les employés de La Fabrik

peuvent compléter leur formation via

des échanges dans l’entreprise sœur.

«

Par exemple, Elodie, notre chef de

projet, est la première Calédonienne

diplômée d’e-commerce. Elle a pu

faire ses stages chez Numérik vod-

ka.

» Après une période d’euphorie, le

monde du Web a-t-il été lui aussi tou-

ché par le ralentissement économique ?

«

Il y a eu moins de gros projets pour

des sites Internet importants, mais

il y a plus d’investissements sur le

webmarketing, tels que la gestion de

pages Facebook. Les gens ont préfé-

ré faire de l’éphémère qui rapporte

directement, au lieu d’investir sur

des positions stratégiques

», observe

Mathieu Derex. Depuis la naissance

de La Fabrik, le contexte calédonien

a bien changé, les entreprises de com-

munication se sont ouvertes au digital.

«

Il existe deux stratégies commer-

ciales : l’océan bleu et l’océan rouge.

Dans un océan bleu, il n’y a pas de

concurrent, tu pratiques les prix que

tu veux. Dans un océan rouge, il y a

plein de concurrents, c’est un bain de

sang, on tire au maximum les prix

vers le bas,

explique le chef d’entre-

prise.

Quand La Fabrik est arrivée,

j’étais dans un océan bleu, personne

ne faisait encore de communication

digitale. Aujourd’hui, nous sommes

dans un océan rouge, tout le monde

s’y est mis. Mais le Web évolue telle-

ment vite que l’on peut rapidement se

retrouver dans un océan bleu, même

si cela ne dure pas longtemps.

»

Ainsi, aujourd’hui, La Fabrik vend des

sites responsive (consultables depuis

un ordinateur, un Smartphone et une

tablette), un produit qu’elle vendait

très peu il y a deux ans. Le référence-

ment sur Google est aujourd’hui deve-

nu incontournable alors qu’il n’était pas

nécessaire il y a quelque temps encore

quand les sites étaient peu nombreux.

« Il y a tout le temps des nouveautés à

vendre

», note Mathieu Derex. «

Mais

j’aime choisir les clients avec qui je

travaille et j’aime choisir des projets

qui vont amuser mon équipe. C’est

en s’amusant qu’on fait de beaux

logos et une communication effi-

cace. C’est un univers où la passion

compte plus que les années d’études.

Un autodidacte peut davantage réus-

sir qu’un bac + 5

», résume-t-il.

C’est un univers

où la passion

compte plus que les

années d’études

© A-E. D.