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l y a quelques mois, Amélie
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, assistante de direction au
sein du groupe Jeandot, a fait part de son besoin de
changement à sa hiérarchie, après dix-neuf ans pas-
sés dans le groupe dont dix au sein du même poste.
«
J’avais envie de changement sans pour autant
avoir de projet concret
», explique-t-elle. «
Nous n’avi-
ons pas envie de perdre Amélie, mais afin de lui propo-
ser quelque chose de concret, nous lui avons suggéré de
faire un bilan de compétences. On peut être bon dans un
domaine et moins bon dans un autre. C’est important
d’identifier ses forces et ses faiblesses
», estime Nathalie
Grégoire, DRH du groupe Jeandot. Passer un bilan de com-
pétences prend du temps, trois à six mois environ. Entre-
temps, un poste de responsable de concession se libère au
sein du groupe. «
J’ai téléphoné au conseiller en charge
du bilan de compétences d’Amélie pour savoir si le poste
pouvait lui convenir à terme,
raconte Nathalie Grégoire.
Ce bilan nous a aussi permis d’identifier le besoin de
formation à combler avant qu’Amélie endosse progres-
sivement toutes les missons d’un responsable de conces-
sion
», conclut-elle. «
Après un certain nombre d’années
de pratique, le bilan de compétences permet au salarié
de se poser pour réfléchir. Il intervient soit à un carre-
four professionnel, soit dans le cadre d’une réflexion
personnelle
», confirme Danièle Brault-Delahaie, présidente
d’Âboro Calédonie et Consulting. Son entreprise propose des
bilans de compétences aux salariés, sur leur demande, ou sur
une décision commune avec leur employeur. La pratique est
assez régulière au sein des entreprises calédoniennes et ne
concerne pas uniquement les grandes entreprises.
Réaliser un bilan
de compétences
Quels savoirs ai-je acquis au cours de ma carrière ? Quels sont mes points
forts ? Mes handicaps ? Le bilan de compétences permet au salarié de prendre
du recul sur sa carrière, souvent en prévision d’un changement professionnel.
© A-E. D.