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Concrètement, le bilan s’effectue à raison d’une séance

par semaine. Il s’adresse à des salariés qui ont un niveau

de formation supérieure. «

Cela demande un travail

personnel et une réflexion de la part du bénéfi-

ciaire

», prévient Danièle Brault-Delahaie. En effet, le

livret à remplir au cours du bilan compte près de deux

cents pages. Il est composé de questionnaires, de tests,

voire de jeux. Par exemple, une partie du livret est

consacrée aux activités extraprofessionnelles. «

Indi-

quez vos quatre principaux loisirs.

» «

Indiquez les

loisirs que vous n’avez jamais pratiqués. Expliquez

pourquoi.

» Au sein d’une liste de qualités, le bénéfi-

ciaire doit cocher cinq de ses points forts. «

Qu’est-ce

qui est le plus important pour vous dans un poste :

le statut, la rémunération, l’autonomie ? En attri-

buant des points à chacun de ces aspects, cela per-

met d’identifier des priorités

», illustre la présidente

d’Âboro Calédonie et Consulting. Parmi les étapes à

compléter, on trouve également la suivante : «

Rédigez

votre offre d’emploi idéale.

» Le bilan de compétences

nécessite donc un travail actif du bénéficiaire.

I

NVESTISSEMENT

Plusieurs organismes proposent des bilans de compé-

tences sur le territoire, mais il n’existe aucune réglemen-

tation en la matière. «

Ni le contenu et ses modalités

de mise en œuvre d’une part ni l’activité des pres-

tataires d’autre part, ne sont aujourd’hui contrô-

lés

», prévient sur son site Internet la DFPC (Direction

de la formation professionnelle continue). Mieux vaut

donc se renseigner sur le prestataire avant de se lancer.

D’autant plus qu’un bilan de compétences représente un

investissement (environ 200 000 francs chez Âboro par

exemple). «

Les dépenses engagées par un employeur

pour la réalisation d’un bilan de compétences d’un

de ses salariés ne sont pas déductibles de l’obligation

de participation de l’employeur

», ajoute la DFPC.

Mais l’investissement peut révéler parfois de bonnes

surprises. «

Nous avons rencontré un employé qui

avait l’impression d’être arrivé au bout de son expé-

rience professionnelle sur son poste. Son patron lui

a proposé de faire un bilan de compétences et cela

a débouché sur une création d’entreprise

», raconte

Danièle Brault-Delahaie.

* Prénom d’emprunt.

J’avais envie

de changement sans pour

autant avoir de projet

concret