Femmes : Septembre 2016

2016 28 Contact : Sophie Berger.Tél. : 79 56 36 Mail : sophie.berger@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag 3 Actus 7 People 12 Dossier - Culture jeune 22 Nos gosses - Un œdipe sans complexe 24 Couple - En relation, accordez-vous du temps 26 J’ai testé pour vous - Le kobido 30 Mode - Chic tonic 45 Podium - God save Gucci ! 50 Minute beauté 54 Cosméto 56 Yoga 58 Coaching 60 Question santé - Végétarienne et enceinte 62 Déco - Aux couleurs de la Grèce 66 Cuisine - 100 % jus santé 70 Carnet de voyages - Road trip dans l’île du Nord en Nouvelle-Zélande 73 Test psycho 77 Livres 78 Droit des femmes Créer son entreprise artisanale 80 Horoscope 82 Nos adresses Prochaine parution du magazine Femmes : mardi 4 OCTOBRE FEMMES © Aude-Emilie Dorion Septembre

ACTUS Au paradis des kids 4 Liste des exposants - Le Coffre à jouets Vente de jouets, jeux et livres. - Atelier Cat Ateliers créatifs, maquillage et animations d’anniversaires. - Abra Maquillos Maquillage artistique, body et belly painting. - Bonbon de Miel Vêtements et accessoires enfants, ateliers et cours de couture. - Nouméa Hypnose Hypnose ericksonienne, thérapies brèves. - Nat’habykool Vêtements enfants. - Les Petits Pansements du Cœur Association de pédiatrie (actions pour les enfants hospitalisés). - Rachel Parou Kinésiologie. - Zazouille Magazine calédonien pour enfants - Joie d’être - Marion Solier Sophrologie et reiki. - Chippies and Pixs Photographe. - Marianne Devaux Thérapies brèves. - Bioattitude.nc Vente en ligne de produits bio, puériculture. - GLP Groupe hôtelier. - Trait d’Union Pacifique Relais bébé - Ludik nc Jeux éducatifs, jeux de société. - Sport Delight Location de vélos électriques et elliptiques. - Ô Trésor Ateliers créatifs autour des contes, jeux éducatifs et chasses au trésor. - Ambition Réussite Vente en ligne et distribution de jeux intelligents et écolos. - Ecole de Sports et Loisirs Centres de loisirs, camps de vacances, séjours linguistiques. - Ilôt Crevette Faire-part et papeterie événementielle. - EFT Coaching émotionnel et relationnel. - As de trèfle Ateliers loisirs créatifs, livres enfants. - Bidules et canailles Créations artisanales pour enfants. - Ondine et Compagnie Maquillage artistique et tatouages temporaires. - Avenue de la Fête Articles, décoration pour la fête. - Gourmandiz Friandises, petite décoration festive. - Atout Bout’Chou Crèche, garderie, activités enfants. - Pop Events 100 % Fête Articles, décoration pour la fête. - Les Petits Chevaux de Nouméa Petit chevaux de bois à pédales. Programme des animations - 10h - Spectacle de marionnettes animé par Viviguili. Samedi 10 septembre : Respect de la planète Terre. Dimanche 11 septembre : Respect du lagon. - 10h45 - Ouverture des ateliers créatifs dans le hall. - 13h30 - Spectacle de magie animé par Guy Raguin. - 16h - Pièce de théâtre animée par la compagnie des Kidams : Dans tes dents (limitée à 150 personnes, inscriptions sur Facebook via message privé). A noter : l’As de trèfle mettra à disposition des enfants un espace lecture et des jeux éducatifs dans la matinée. De même, des ateliers « découverte » arts plastiques et loisirs créatifs seront organisés. Après un premier essai concluant en 2015, l’Expo Kids, le salon dédié aux enfants, revient le temps d’un week-end pour une nouvelle édition, à la salle Venezia du Nouvata Parc Hôtel. L’occasion idéale de passer un joli moment en famille, tout en découvrant les dernières tendances en matière de jeux, de jouets, de loisirs créatifs et éduca- tifs, d’animations pour les anniversaires, etc. « Cette année, nous avons souhaité proposer une plus grande diversité thématique dans les animations ainsi que sur les stands, précise Karine Incardona, organisatrice de l’événement. Nous aurons par exemple deux spectacles de marionnettes sur le thème de l’environnement, pour sensibiliser les petits à cette problématique de façon ludique et pédagogique. De même, plusieurs stands seront dédiés au bien-être des enfants et aux thérapies alternatives associées. » Sans oublier les ateliers créatifs gratuits proposés tout au long du week-end, permettant au jeune public de s’exprimer pleinement. Et que les nouveaux parents se rassurent : « Nous avons mis en place un relais bébé en partenariat avec des marques et enseignes de puériculture, où seront aménagés des espaces pour changer et nourrir les bébés. » Bref, aucune excuse pour manquer l’événement familial de l’année ! Expo Kids, samedi 10 et dimanche 11 septembre, de 9h à 18h, au Nouvata, salle Venezia. Entrée gratuite. Petite restauration froide sur place. Facebook : Expo’Kids

ACTUS 6 Un incontournable du nail art Vous connaissiez le nail art ? Découvrez maintenant le stamping nail art, ou com- ment transférer des motifs sur ses ongles à l’aide de plaques gravées. Seule contrainte de ce type de manucure : elle nécessite un minimum d’équipement, à savoir des tampons, un racloir et surtout les fameuses plaques gravées. Du matériel ultra spéci- fique, pas toujours facile à dénicher sur le Caillou... Mais ça, c’était avant ! Depuis le 29 juillet, Virginie et Léa proposent tout le nécessaire pour se faire des ongles incroyables via leur boutique en ligne, Dans Mon Monde A Moi. « Pour la petite histoire, c’est ma fille de 16 ans, Léa, qui est à l’origine de ce site, raconte Virginie. Elle a découvert la marque MoYou London et ses produits sur Internet. Elle a alors contacté le fournisseur en Angleterre, avant de me présenter son projet, auquel j’ai tout de suite adhéré. » Résul- tat ? Un site canon, où trouver des vernis à séchage rapide et très couvrants, des kits pour les débutantes, ainsi que des plaques à motifs gravées, réutilisables à l’infini. De quoi devenir une véritable pro du nail art ! www.dans-mon-monde-a-moi.com Facebook : Dans Mon Monde A Moi Tutoriels à découvrir sur la chaîne YouTube MoYou London. Pokémon Go se fait une beauté Après les marques de mode, les « nailistas » ou les pâtissiers, c’est au tour des make-up artists de s’emparer du phénomène Pokémon Go, avec une nouvelle tendance : la Pokémouth ! Sur leur compte Instagram, quelques bloggeuses beauté et make-up artists s’en donnent à cœur joie. Ainsi, Madeyewlook et Makeupbytaren reproduisent à la perfection la Pokéball, Bulbizarre ou encore Pikachu, pour le plus grand bonheur des adeptes du jeu. Bluffant ! Source : Elle. La star des robes de mariée Présente sur plus de 2,5 millions de tableaux Pinterest, cette robe est la plus populaire du réseau social préféré des futures mariées. Le modèle, créé par la marque australienne Grace Loves Lace, porte très bien son nom : la Hollie Dress. Elle tient en effet du quasi divin avec son style vaporeux fait de voiles dentelés volant au vent, de bretelles fines délicates et d’inserts en dentelle romantiques. Sur la plage ou à la ville, avec ou sans chaussures, mille façons de la porter s’affichent sur le réseau social. Évidemment, cette robe n’est plus disponible à la vente, bien qu’encore omniprésente sur les tableaux Pinterest. Toute- fois, la marque a su rebondir sur les demandes incessantes de ses clientes pour leur proposer un nouveau modèle, la Hollie 2.0, digne héritière de sa grande sœur. Le modèle est une belle reprise de la robe originale. Ainsi réinventée, la Hollie ne semble pas près d'être détrônée... Source : Madame Le Figaro. © DR © DR © Grace Loves Lace

PEoPLE LE MAL-AIMÉ L’idylle entre Zac efron et le mannequin Sami miro s’est achevée en avril dernier, après deux ans en dents de scie. Depuis, l’acteur a du mal à retrouver chaussure à son pied. Persuadé que les femmes ne voient en lui qu’un physique et qu’une carrière flamboyante, Zac serait de plus en plus méfiant lorsque l’une d’entre elles accepte de dîner avec lui. « Je ne pourrai jamais avoir de rencard authentique, déplore-t-il, parce que, d’une manière ou d’une autre, la fille en face de moi se sera déjà fait une idée sur moi avant que je n’ouvre la bouche. » afin de pallier son tout récent célibat, Zac a décidé de tester l’application Tinder, lui permettant de rencontrer des jeunes femmes célibataires près de chez lui. Un échec cuisant. « étonnamment, lorsque je me suis inscrit, personne ne m’a liké », ajoute l’acteur. Un triste constat qu’il s’explique en concluant : « Tout le monde pensait que mon profil était un faux.» Dur dur d’être une star célibataire... Et plus si AFFINITÉS ? Depuis le mois de mai, le torchon brûle entre Johnny Depp et amber heard. Dans les médias, les deux ex se sont envoyé des phrases et des accusations plutôt dures. visiblement, amber heard a besoin de prendre du recul sur tout cela, surtout pour se reconstruire. L’actrice a décidé de rejoindre son amie cara Delevingne pour faire une grande fête comme on peut le voir sur cette photo dévoilée par le Daily mail . Leur soirée entre filles risque cependant de relancer des rumeurs quant à leur relation... en juin en effet, une source proche de Johnny Depp avait confié au Sun que ce dernier soupçonnait sa compagne d’avoir une relation extraconjugale avec la jolie cara Delevingne. Les deux femmes sont ouvertement bisexuelles et cette infidélité aurait rendu « furieux » l’acteur qui estimait qu’elles le « prenaient pour un idiot ». La source précisait même : « elles faisaient beaucoup la fête ensemble et ne faisaient aucun effort pour cacher le fait qu’elles flirtaient . » affaire à suivre. BUSINESSWOMAN actrice, entrepreneuse, et... modeuse ! Jessica alba, souvent saluée pour son style impeccable, vient de créer sa première collection de jeans en collaboration avec la marque DL1961 Denim. et une vidéo de promo vient de tomber, alors que sa ligne est enfin disponible à l’achat. Superbe en denim, filmée en noir et blanc, la star des 4 Fantastiques dévoile son côté rock les cheveux au vent. Pas de doute, Jessica sait décidément comment vendre ses produits ! Déjà à la tête d’honest Beauty et d’honest company (cosmétiques et produits divers éco responsables), qu’elle a cofondées il y a quatre ans, Jessica alba est devenue une véritable businesswoman. Pour DL1961, Jessica a gardé son éthique puisqu’elle a choisi de collaborer avec la marque pour son engagement écologique. « Dans de nombreux domaines dans la vie, je m’inspire des super top models des années 90 : cindy crawford, naomi campbell, claudia Schiffer... ces corps ! Les jeans que je crée feront honneur aux corps des femmes et mettront leurs formes en avant », a expliqué Jessica alba à propos de son nouveau défi. on a hâte de voir ça ! 8 © Jeff Lipsky © Getty / David M. Benett Sources Voici, Purepeople

Quelques semaines après avoir mis un terme à sa relation avec ricky alvarez, le danseur qui l’accompagnait dans sa tournée et qu’elle fréquentait depuis plus d’un an, ariana grande n’est déjà plus un cœur à prendre. comme le révèlent des photos publiées par le site TmZ, la chanteuse de 23 ans fréquente aujourd’hui le rappeur mac miller. connu pour son style psychédélique, le jeune homme de 24 ans avait collaboré avec sa nouvelle petite amie en 2013, lors de l’enregistrement de la chanson The Way. ariana grande avait également fait appel à lui pour qu’il figure dans son clip, une vidéo lors de laquelle leur alchimie naturelle avait crevé l’écran. Près de trois ans plus tard, les anciens collègues sont visiblement devenus amants. Depuis quelque temps, des rumeurs persistantes faisaient état d’une idylle naissante, les tourtereaux ayant régulièrement publié des signes qui en disaient long sur les réseaux sociaux. Sur Snapchat, la chanteuse avait notamment publié quelques vidéos où le rappeur n’était jamais très loin. De son côté, mac miller avait dévoilé mi- août un petit clip où on le voyait glisser sur un toboggan, ariana grande tendrement installée sur ses cuisses. PEoPLE il nous les faut ! PUB 11 CONFIDENCES audrey Tautou se fait rare dans les médias, mais poursuit son chemin d’actrice et de femme sereinement. elle se confie dans les pages du magazine grazia. elle a joué des prétendantes ingénues, fragiles, fortes, sensibles, folles... mais hors caméra, quelle amoureuse est audrey Tautou, en couple avec yann Le Bourbouac’h, directeur marketing de gaumont ? « Je suis quelqu’un de très passionné. (...) Je ne suis pas forcément très romantique parce que j’ai trop d’autodérision pour me détacher des clichés. mais pour tomber amoureux, ce n’est pas compliqué : il faut juste beaucoup d’imagination. » Discrète, elle a accepté toutefois de répondre au sujet de la maternité : « J’en ai vraiment envie et j’espère que cela arrivera. J’adore les enfants, et j’ai toujours voulu en avoir. mais ce n’est pas du tout quelque chose qui m’obsède. et si cela n’arrive pas, ce ne sera pas un drame. Je pense qu’on peut s’épanouir dans la vie d’une manière différente. » LOVE IS IN THE AIR... PÉTAGE DE PLOMBS Il y a peu de temps de cela, le milliardaire James Packer a eu l’idée d’organiser un énième dîner romantique d’été pour sa fiancée, la diva pop mariah carey. Tout était prêt. afin de parfaire cette ambiance suave tant appréciée par sa moitié, James avait même concocté une playlist sur son ordinateur. à l’arrivée de sa chérie, tout a déraillé. en lançant sa sélection musicale avec le tube de Beyoncé crazy in love, mariah a vu rouge ! « c’était un réel désastre, confie une source. mariah a jeté l’ordinateur qui était connecté aux enceintes par la fenêtre ! elle est ensuite sortie du salon comme une furie ». Décontenancé, James Packer ne savait pas qu’il était fortement déconseillé d’écouter d’autres chanteuses que mariah en sa présence (seuls la musique classique et quelques morceaux de jazz sont vaguement tolérés). « c’est ainsi que s’est terminée la soirée, conclut le témoin du drame. Ils sont chacun allés se calmer dans les ailes différentes de leur demeure et mariah a bu quelques verres de vin pour décompresser » Qui a dit que la musique adoucissait les mœurs ? Stress, alimentation déséquilibrée, fatigue, votre corps ne suit pas toujours la cadence ? Pour retrouver la pêche de façon naturelle, nul besoin d’adopter le dernier régime tendance…La tisane suffit. Véritable remède naturel, la tisane permet d’éliminer les toxines et de retrouver la forme, la ligne ou le sommeil, tout en douceur. Ressourcez-vous avec les tisanes bien-être ELEPHANT. © Getty images

12 dossier Culture jeune Qui a dit que les jeunes ne se cultivaient plus ? Les jeunes aiment le rock, la musique et la danse hip-hop, le graff, le cinéma d’animation, Internet… Bref, toutes les cultures urbaines et numériques. Faire la promotion de ces cultures via des espaces socioculturels et des évènements dédiés, où les jeunes peuvent s’exprimer et développer leur créativité, favorise l’apprentissage du respect et de la tolérance, et au final, la compréhension et l’intégration dans la société. Et ça, les communes de Nouméa et du Grand Nouméa l’ont bien compris. Tour d’horizon des plans d’attaque de ces villes, qui ont décidé de faire de leurs jeunes une priorité. À noter Des animations et ateliers dédiés aux adolescents et jeunes adultes sont organisés tout au long de l’an- née dans les maisons de quartier, à la médiathèque de Rivière-Salée, ainsi que dans les douze espaces publics numériques de la ville de Nouméa. L’agenda des quartiers 2016 est téléchargeable sur : www. noumea.nc/actualites/lagendades-quartiers-2016 Inauguration du Big Up Spot de Dumbéa en juillet 2015. © Ville de Dumbéa

Espaces socioculturels dédiés, skate-parks, animations autour de l’art et de la culture : la Ville de Nouméa croit au potentiel de sa jeunesse et oriente sa politique en ce sens. Ainsi, les initiatives cultu- relles menées en faveur des 12/26 ans fleurissent un peu plus chaque année, à l’instar de spectacles gratuits, d’ateliers numériques, artistiques (danse, graff, musique) ou encore de projets touchant au patrimoine. « Faciliter l’accès à la culture aux jeunes Nouméens est essentiel, explique Thibaut Raf- fard, responsable du service de la Culture, du Patrimoine et du Rayonnement de la mairie de Nou- méa. C’est d’autant plus important pour ceux qui grandissent dans un environnement dit ‘’difficile’’. Ainsi, beaucoup d’actions de proximité sont menées dans les maisons municipales de quartier, dans une logique éducative et préventive. Encadrés par des animateurs, les jeunes peuvent participer à différents ateliers de création artistique, s’initier aux nouvelles technologies numériques, ou encore profiter des équipements de loisir en accès libre, tels que les baby-foot ou les jeux de société. Privilégier la communication et le ludique permet d’accompagner au mieux ces adolescents, tout en leur donnant les moyens de s’approprier leur quartier, et donc au final leur commune. » Ça bouge à Kaméré Les actions autour de la culture jeune se multiplient, tandis que les espaces dédiés sortent progressi- vement de terre. Dernier projet à avoir vu le jour : le centre socioculturel de Kaméré, partiellement ouvert au public depuis le mois de janvier. Cette structure moderne arrive à point nommé, en répondant à un besoin grandissant de la popu- lation de la zone, composée essentiellement de jeunes et de familles. « Il faut savoir que près de 40 % des habitants de la presqu’île de Ducos ont moins de 20 ans, précise Thibaut Raffard. Nous visions donc un public très jeune, ce qui a motivé le choix de l’emplacement de ce nouvel espace socioculturel. » Idéalement situé en face du collège de Kaméré, cet établissement vient faire le lien entre les différents équipements publics existants, dans une logique de cœur de quartier. « C’est une structure polyvalente, ouverte et très accessible, qui répond au mieux aux attentes des jeunes. » Un skate-park viendra prochainement compléter l’équipement de ce centre socioculturel et sportif, pour le moment composé d’un espace jeunesse, d’un local public numérique et d’une médiathèque. « Nous voulons créer une dynamique jeune, s’articulant autour des cultures urbaines, l’idée étant de valoriser les pratiques culturelles qui plaisent à la jeunesse, telles que la danse et la musique hip-hop, le graff ou encore les sports de glisse. » Un lieu dédié, invitant les adolescents et jeunes adultes à se cultiver, échanger, s’entraîner, pour leur permettre de trouver leur place dans la société. Nouméa : un programme riche 13 DOSSIER © NiKo VinCent Atelier synthétiseur à la maison de quartier de Montravel. «Danse ma ville » 5ème édition Jusqu’au mois d’octobre, la ville de Nouméa organise des ateliers gratuits de danses pour les 8-26 ans, encadrés par des danseurs professionnels. Danses traditionnelles, modernes, urbaines... Il y en a pour tous les goûts ! Avec à la clé, la création de chorégra- phies, présentées lors du Rex Contest le 2 septembre dernier, et surtout lors de la grande finale « Danse ma ville », qui se déroulera le 5 octobre, au kiosque à musique de la place des Cocotiers. Le but ? « Valoriser ces jeunes par une pratique artistique, créer des échanges et transmettre ainsi des valeurs éducatives et citoyennes », précise Sandra Moisdon, du pôle jeunesse de la mairie de Nouméa. Inscriptions et infos auprès des collèges et des maisons municipales de quartier. www.noumea.nc © NikO VinCent Le moins que l’on puisse dire, c’est que les adolescents et jeunes adultes nouméens ont plus que l’embarras du choix pour occuper leur temps libre.

Le dispositif Chèque Culture Mis en place en 2005 à l’initiative de l’Adamic, le Chèque Culture a pour objectif de faciliter l’accès des 12-26 ans à l’offre culturelle en Nouvelle-Calédonie. Simple et gratuit, ce dispositif incite les jeunes à effectuer des sorties culturelles. Avec ce chéquier, ceux- ci peuvent assister gratuitement à quatre évènements culturels dans l’année, proposés dans les différentes structures partenaires. Depuis 2015, il se commande directement en ligne via eticket.nc et est inclus dans le Rex-Pass. Infos et actus spectacles sur la page Facebook Chèque Culture. dossier 14 Géré par l’Adamic (l’Association pour le Développement des Arts et du Mécénat Industriel et Commercial) depuis le début de l’aventure, le Rex Nouméa a bâti sa renommée sur sa capacité à fédérer et à valoriser les jeunes de 12 à 26 ans autour d’activités artistiques et audiovisuelles. « Nous proposons un programme d’animations socioculturelles dans nos locaux tout au long de l’année, précise Manuel Touraille, directeur du Rex. Nous avons choisi d’axer cet espace sur l’art, et plus particulièrement sur les cultures hip-hop et numériques, car c’est ce qui intéresse les jeunes d’aujourd’hui. » Le pari du Rex était d’offrir un lieu de rencontres, d’échanges et de loisirs aux adolescents de Nouméa. Un espace leur donnant la possibilité de se retrouver entre copains après les cours et durant les vacances pour pratiquer une activité artistique, s’initier aux nouvelles technologies de l’information, aux outils numériques dédiés à la créativité (photo, son, vidéo) ou profiter de l’espace multimédia. Sept ans plus tard, l’objectif est plus qu’atteint : « Aujourd’hui, nos usagers se sont totalement approprié les lieux, sourit Manuel Touraille. La relation de confiance s’est créée au quotidien entre les jeunes et les intervenants du Rex. Il ne faut pas oublier que notre public est aussi constitué d’adolescents en difficulté d’insertion sociale, qui trouvent au Rex un point d’ancrage social. Ici, on les laisse s’exprimer et s’essayer à des pratiques culturelles et audiovisuelles auxquelles ils n’auraient pas eu forcément accès à la maison. » Le leitmotiv du directeur du Rex et de son équipe ? Désacraliser la culture et la créa- tion artistique. « Le plus gros du travail de nos animateurs est de faire passer le message que chacun est capable, quel que soit son milieu ou son niveau scolaire. » Rex Académie Depuis son inauguration, le Rex Nouméa a fait de la danse en général et des arts numériques son fil rouge. « Le Rex est aussi né d’une volonté d’encourager les pratiques artistiques et de créer une passerelle entre amateurisme et professionnalisme », poursuit Manuel Touraille. Résultat : l’espace accueille gratuitement de jeunes compagnies, en quête de salle, en résidence d’artistes. « C’est un bon moyen de créer des connexions entre jeunes adhérents et artistes, et d’ainsi susciter des vocations. » Les ateliers de pratique artistique représentent d’ailleurs l’attraction principale du Rex Nouméa. Au total, sept ateliers hebdomadaires sont proposés, à la carte, aux adhérents : danse, initiations multimédia (vidéo, musique assistée par ordinateur), slam/rap, DJ-ing, art graphique, le tout animé par des intervenants passionnés et motivés. Autre façon de créer le lien social et culturel : organiser des rendez-vous annuels permettant aux pratiques amateurs et professionnelles de se rencontrer. A ce titre, l’équipe du Rex programme tout au long de l’année des évènements artistiques et festifs, où la danse et les arts numériques ont la part belle. Méga Rex Party, Dance Hall Contest, Rex Contest... « Ces shows où nos jeunes se produisent contribuent à valoriser leur savoir-faire et à canaliser les bonnes énergies, tout en leur apprenant à participer de manière active et positive à la vie en société. » Dernière nouveauté de l’espace socioculturel : la mise en place le samedi après-midi d’ateliers de la Rex Académie. « La Rex Académie, c’est permettre à certains de nos adhérents ‘’confir és’’ de transmettre leur passion aux plus jeunes. » Ainsi, une équipe « de grands frères et sœurs » a été constituée dans différentes disciplines (hip-hop, ragga, etc.), pour partager leurs pratiques et passion avec leurs cadets. « Le Rex n’est pas qu’un espace socioculturel, conclut Manuel Touraille. C’est un lieu de vie, de découvertes et d’échanges extraordinaire pour les jeunes, permettant de valoriser leur image et leurs actions par le biais d’initiatives culturelles dédiées. » Pour plus d’informations sur la programmation du Rex, consultez la page FaceBook : Le Rex Nouméa ou le site www.lerexnoumea.nc Le Rex reconversion réussie ! Ancien cinéma emblématique de Nouméa, le Rex a réussi avec brio sa mutation en un espace socioculturel unique, dédié à la jeunesse. Depuis son lancement en 2009, le lieu est devenu une référence dans son genre. Troupe de jeunes danseurs du Rex. La Fabrique numérique du Rex. Le Rex-Pass Pour bénéficier de la gratuité de toutes les activités proposées par le Rex, il suffit de régler 1 000 F à l’année et fournir deux photos d’identité. © Le Rex Nouméa © One Pix

« Dumbéa est une ville jeune, où la moitié de la population a moins de 25 ans, explique Ericka Michel, deuxième adjointe à la mairie de Dumbéa, en charge de la jeunesse. Pourtant, jusqu’à la mise en place de notre politique jeunesse et la création du Big Up Spot, peu de choses étaient proposées pour que nos jeunes se sentent bien dans leur commune. Il devenait indispensable de leur créer un espace moderne et dédié. » Depuis le 25 juillet 2015, c’est chose faite. Idéalement situé entre la piscine, le parc de Koutio et le skate-park, le Big Up Spot se trouve également à proximité des équipements éducatifs, sportifs et culturels du cœur de ville (médiathèque, parc des sports, lycée, collège, etc.). L’assurance d’une fréquentation assidue par les jeunes de Dumbéa, renforcée par la thématique résolument urbaine du lieu. « Le hip-hop, la glisse, le graff... Ce sont des cultures à part, ‘’underground’’, mais qui plaisent terriblement aux jeunes ! » Ericka Michel et son équipe ont eu le nez creux : depuis son inauguration en grande pompe, le Big Up Spot fait un carton. Structure évolutive D’accès libre et gratuit tous les après-midi, le Big Up Spot dispose actuellement de plusieurs modules ouverts et créés sur mesure, destinés aux activités numériques. « Sous le regard bienveillant des deux animateurs sur place, les jeunes peuvent venir s’essayer à des Depuis un an, les jeunes de Dumbéa peuvent se targuer d’avoir un espace socioculturel original et ouvert, le Big Up Spot, lieu de rendez-vous des cultures urbaines et branchées. Le Big Up Spot : à fond dans les cultures urbaines ! Le Big Up Day revient ! Samedi 10 septembre, rendezvous au Big Up Spot pour une journée dédiée aux jeunes, sur le thème des cultures et des sports urbains. Au programme de cette deuxième édition : du hip-hop, du rap, du slam, du graff, du street-basket, du skate et de nombreuses surprises, le tout au son des meilleurs DJ locaux et de DJ Keshkoon, de renommée internationale. Démo de DJ Fly et DJ Netik lors de la Quinzaine du hip-hop. ••• © Ville de Dumbéa © Ville de Dumbéa dossier 16

Les jeunes ont leur mot à dire Depuis le 25 juillet 2015, les jeunes de Dumbéa prennent la parole au sein du Conseil des Jeunes de la commune. « Il s’agit d’une véritable instance consultative et participative, explique Ericka Michel. Les 34 conseillers, âgés de 12 à 25 ans, peuvent ainsi s’exprimer en toute liberté sur des sujets touchant leur commune, mais également proposer des projets les concernant au conseil municipal. Et croyez-moi, ils ont leur mot à dire ! » Elus pour deux ans, ces citoyens en herbe sont très investis dans cette nouvelle mission et font figure d’exemple pour leurs camarades. Un groupe de discussion dédié sur Facebook s’est même créé. Ouvert à tous les jeunes et géré par un animateur, il permet d’échanger au quotidien sur des sujets touchant de près cette jeunesse, toujours plus impliquée dans sa commune. Facebook Conseil des Jeunes de Dumbéa jeux vidéo interactifs tels que Guitar Heroe, apprendre à se servir d’une table de mixage ou encore utiliser les tablettes numériques à leur disposition, poursuit Ericka Michel. De même, des animations relayées par la page Facebook du dispositif sont régulièrement organisées, à l’instar des rendez-vous ‘’spécial DJ’’ ou de ‘’La nuit de la glisse’’ le 7 septembre prochain. » Et les projets d’équipements ne manquent pas ! Toiles ombrées, « arbre connecté » (borne Wifi stylisée), parcours VTT, mur d’escalade, skate-park rénové... La structure se veut résolument évolu- tive : « L’aménagement et la programmation du Big Up Spot ne sont pas figés dans le temps, précise Ericka Michel. Cet espace doit continuellement évoluer en fonction des goûts des jeunes et des nouvelles technologies. » Lieu de vie, de pratiques, de rencontres et d’apprentissage, le Big Up Spot a amorcé une dynamique culturelle jeune et positive dans la ville de Dumbéa, faisant d’elle un exemple à suivre pour les autres communes du Caillou. « Il est important de bichonner nos jeunes, d’être à l’écoute de leurs besoins, conclut l’adjointe au maire. Car ce sont eux, les citoyens de demain. » Programmation et infos sur la page Facebook Big Up Dumbea et sur le site de la mairie de Dumbéa, www. ville-dumbea.nc dossier 18 © Ville de Dumbéa Ateliers numériques et espace détente du site. ••• © Ville de Dumbéa

À La Foa, la glisse est au rendez-vous Si les travaux de construction du skate-park, débutés en juin dernier, se sont achevés il y a un peu plus d’un mois, cet ensemble situé dans le cœur de ville, à la sortie nord de La Foa, n’est pas totalement terminé dans sa partie aménagement extérieur. Il connaît pourtant déjà un réel succès auprès des jeunes et moins jeunes qui s’y côtoient dans un esprit sportif et amical. Sur ce site, de nombreux ados montés sur roulettes, sur trottinettes ou sur BMX, mais également des adultes, fréquentent assidûment cette nouvelle piste de glisse urbaine, la première en brousse. En 2015, le projet de construction d’un skate-park est né de la concertation des jeunes conseil- lers, du conseil municipal des jeunes. Marie ou encore Marius, ces jeunes du CMJ, ont su convaincre leurs copains de tout faire pour obtenir des instances communales la réalisation de l’ensemble. C’est donc une bonne nouvelle pour la jeunesse de la région, qui dispose aujourd’hui de cet espace de glisse qu’elle s’est déjà approprié. Le skate-park couvre une superficie de 300 m2 et il peut être utilisé par les habitués et pratiquants de glisse de longue date, mais également par des novices. « La philosophie de la commune est d’obtenir un espace de glisse convivial et familial où chacun peut trouver sa place et se croiser », explique Thierry Dombrowski, le secrétaire général de mairie. Un atelier graff, proposé aux jeunes de la commune, sera mis en place durant les vacances scolaires, afin de réaliser l’habillage de l’ensemble et un aménagement végétal sera effectué aux alentours du skate-park, entièrement pris en charge par la commune. Edmond Jarzabeck Mettre en lumière les artistes de demain et valoriser les pratiques culturelles des jeunes : tel est l’objectif du Tremplin Jeunes, manifestation gérée par le Dock socioculturel de Païta. « C’est une bonne opportu ité pour les jeunes talents de monter sur scène et de se mettre en conditions réelles de spectacle », explique Roselyne Jinakoa, animatrice socioéducative et culturelle, en charge de l’événement. Musique, danse ou encore arts plastiques : trois rendez-vous « Tremplin » dans l’année, durant lesquels le Dock se transforme en vitrine ouverte sur la créativité et la production artistique des jeunes de 11 à 18 ans. Le Tremplin musical est la première manifestation de l’année, avec en récompense pour les trois groupes lauréats, une prestation sur scène lors de la fête de la Musique. « Le Tremplin danse se déroulera le 14 septembre prochain, poursuit Roselyne Jinakoa. Les trois groupes de danseurs sélectionnés auront eux la chance de partir en création avec une professionnelle, Julia Bitton. Ils présenteront cette chorégraphie lors du dernier Tremplin, les 29 et 30 novembre. Il s’agit là d’une sorte de ‘’bouquet final’’, durant lequel toutes les productions et activités artistiques de l’année du Dock seront à l’honneur. » Un événement à ne pas manquer ! Plus d’infos sur la page Facebook Mairie Ville de Païta Officiel ou en appelant le Dock socioculturel au 35 44 04. 19 DOSSIER Païta : un tremplin pour les jeunes Depuis 2007, le dispositif Tremplin Jeunes de la ville de Païta permet aux artistes en herbe de la commune de se révéler. Focus. Jeunes danseurs lors du dernier Tremplin danse au Dock socioculturel de Païta. Le Dock a son Espace jeunes Tous les mercredis après-midi, l’Espace jeunes du Dock socioculturel de Païta propose des ateliers graff et danse hip-hop sur inscription. Le site dispose également d’un espace jeux (baby-foot, ping-pong, jeux de société) et d’un espace numérique dédiés. L’adhésion est de 200 F à l’année et donne également accès à la médiathèque ainsi qu’au Tremplin Jeunes. © Ville de Païta

Au Mont-Dore, proposer des dispo- sitifs d’accès à la culture pour les jeunes reste une priorité. « Nous n’avons malheureusement pas assez d’espaces socioculturels voués à la jeunesse dans la commune, constate Grégory Louzier, responsable du service culture de la Ville du Mont-Dore. Mais cela sera bientôt de l’histoire ancienne avec l’inauguration en fin d’année de la médiathèque, où les adolescents auront leur propre espace multimédia. » Une nouvelle réjouissante pour les jeunes Montdoriens, allant de pair avec l’ouverture à la rentrée prochaine du Lycée polyvalent du Mont- Dore. Pour le moment, tout est mis en œuvre pour inciter les jeunes à fréquenter les lieux de culture, comme les nombreuses anima- tions multimédia proposées à la bibliothèque Denise-Frey, au Pont-des-Français. « L’année dernière, l’association Manga NC avait réuni de nombreux jeunes autour de l’événement ‘’La Nuit des Ados’’. Une belle façon d’intéresser les adolescents à la lecture via le manga. » Couleurs et musique Dans un autre registre, le dispositif « Ma ville en couleurs » est un projet à double vocation : réintégrer des jeunes en difficulté via la culture du graff, tout en embellissant la commune. « Nous renouvelons l’expérience tous les ans, explique Grégory Louzier. Le but est de faire comprendre aux jeunes qu’on ne gagne rien à détériorer sa ville par des tags et autres dégradations. Au contraire : cette opération valorise leur talent de graffeur, tout en leur inculquant le respect des espaces de vie communs, et donc de la société en général. » Encadrés par des animateurs et le Programme d’Insertion Jeunesse (PIJ) de la ville, les jeunes recrutés donnent un nouveau look aux abribus et transformateurs EEC de la commune. « Nous avons un beau retour des administrés, très contents du résultat. Certains jeunes se découvrent même une vocation, et rejoignent des associations de graffeurs. » Mais l’activité fédératrice de la jeunesse par excellence reste bien évidemment la musique. D’où l’organisation cette année des premiers Tremplins de la musique, événe- ment destiné à révéler les jeunes musiciens de la commune. « Le but est bien sûr la valorisation de ces jeunes au travers d’une manifestation culturelle dédiée. Nous leur avons proposé de véritables conditions de scène professionnelle, ainsi qu’un travail de coaching pour les accompagner. » Au final, l’opération, qui devrait prendre de l’ampleur en 2017, n’était que la partie visible de l’iceberg. « Grâce aux ‘’Tremplins’’, nous allons pouvoir réaliser un autre projet, celui de monter une troupe artistique pluridisciplinaire composée de jeunes de 14 à 25 ans », confie Grégory Louzier. Objectif : la création d’un spectacle diffusé en octobre 2017 lors du Festival culturel du Mont-Dore. Et toujours donner plus de place et de valeur à la jeunesse de la commune. n Plus d’infos sur le site de le mairie du Mont-Dore - www.mont-dore.nc dossier 20 À l’instar des autres communes du Grand Nouméa, la ville du Mont-Dore doit elle aussi faire face à une population très jeune et aux problématiques qui en découlent. Comment lutter contre l’oisiveté et la délinquance ? En misant sur l’éducation culturelle, bien sûr ! Mont-Dore : la culture jeune s’installe Le groupe Yenza lors des Tremplins de la musique, le 19 août dernier. © Gaëlle Grès Opération « Ma ville en couleurs ». © Ville du Mont-Dore

NOS GOSSES Entre 3 et 6 ans, les enfants traversent une phase durant laquelle ils vivent, de façon plus ou moins intense, une passion exclusive vis-à-vis du parent du sexe opposé. « Je veux me marier avec toi ! », peut lancer une petite fille à son papa ou un petit garçon à sa maman. Sa préférence pour le parent de l’autre sexe l’amène d’ailleurs souvent à rejeter le parent du même sexe. L’enfant vit alors une étape normale de son développement, appelée le complexe d’Œdipe. L’œdipe en pratique Le petit garçon comme la petite fille va d’abord tenter de séduire le parent du sexe opposé en imitant le parent du même sexe. Il observe ses gestes, attitudes, les reproduit, et construit progressivement son identité sexuelle. Durant cette phase, le bambin va rechercher les contacts physiques avec son parent de sexe opposé, cela lui procurant du plaisir : la petite fille va embrasser son papa sur la bouche, le petit garçon va toucher les seins de sa maman, etc. L’enfant va alors expérimenter, à sa façon (très soft !), tous les plaisirs que nous appelons « sexuels » dans la vie adulte. Grâce au complexe d’Œdipe, le petit garçon sait pour la première fois ce que c’est que de se sentir garçon, tandis que la petite fille fait l’expérience de la féminité. L’enfant se reconnaît fille ou garçon, différent de l’autre sexe. Cette période est donc cruciale dans la construction de la personnalité de l’enfant et de sa sexualité future. Toutefois, ce n’est qu’au moment de l’adolescence que vont apparaître les premiers éléments concernant son orientation sexuelle. Plus compliqué pour les filles Pour les petits garçons, qui sortent tout juste d’une période d’attachement intense avec leur maman, l’entrée dans la phase œdipienne est moins pénible que pour les filles, puisqu’ils n’ont pas à changer « l’objet » de leur amour. La relation se poursuivra donc intensément avec la maman, mais davantage sur un mode de séduction que sur le besoin affectif d’un tout-petit. Ainsi, le petit garçon essaiera de démontrer à sa mère qu’il est grand et fort, il sera particulièrement affectueux avec elle : « C’est moi l’amoureux de maman ! » La petite fille, quant à elle, doit d’abord apprendre à s’éloigner et à se détacher de sa mère pour vivre son désir de fusion avec son père. Et ce n’est pas chose simple, tant pour elle que pour la maman : on ne se détache pas aussi facilement de son premier amour. Cette mère, qu’elle aime toujours profondément, devient « une rivale », le temps que son identité féminine s’affirme. La petite fille cherchera, par tous les moyens, l’attention et l’amour de son papa. La fin du complexe œdipien La période œdipienne cesse aux alentours de 6 ans, généralement à l’entrée au CP. L’enfant apprend la pudeur, s’investit dans les connaissances, mène une vie sociale riche, etc. Il s’agit du processus de « résolution » : le petit va progressivement renoncer à prendre la place du parent de même sexe, en refoulant dans son inconscient ses émotions et ses passions. C’est la période d’identification au parent du même sexe, où les petites filles veulent tout faire comme maman et où les petits garçons sont heureux de partager des activités « d’homme » avec leur papa. L’enfant est maintenant capable d’investir de nouveaux objets d’amour. A contrario, selon Freud, un œdipe vécu de façon compliquée, mal ou non résolu, pourrait conduire à l’émergence de névroses obsessionnelles, de comportements phobiques et de diverses angoisses à l’âge adulte. Comment réagir? Quelques pistes pour aider votre enfant à résoudre les conflits associés au complexe d’Œdipe. • Ne riez pas de ses tentatives de séduction et ne le laissez pas croire que ses désirs sont réalisables. Une telle attitude entretiendrait une confusion de rôles au sein de la famille. Cela l’encouragerait à poursuivre ses tentatives de séduction et l’empêcherait d’aller vers les autres. De plus, imaginer qu’il peut épouser son parent en éliminant l’autre pourrait inquiéter votre enfant. • Encouragez les activités père-fils et mère-fille, car il est souhaitable que votre enfant s’identifie au parent du même sexe que lui. • Aidez-le à avoir des repères dans votre famille qui lui font comprendre qu’il est encore un enfant. Par exemple : « Une maman et son fils ne peuvent pas s’aimer comme des amoureux », ou : « Il n’y a que papa qui a le droit de m’embrasser sur la bouche ». • Montrez-vous sensible aux gestes de votre enfant lorsqu’il cherche à affirmer son identité. Ainsi, n’hésitez pas à le complimenter. Cette attitude encourageante lui permettra d’être fier de sa féminité ou de sa masculinité. • Rassurez-le en lui disant que vous l’aimez très fort et que vous êtes très fière de le voir devenir grand. Un jour, il pourra lui aussi choisir un amoureux ou une amoureuse. • Ne vous fâchez pas devant ses attitudes de séduction ou d’opposition. Même s’il refuse vos consignes pour préférer celles de Qui n’a jamais entendu parler du complexe d’Œdipe ? Un sujet souvent abordé, mais qui reste perturbant et que de nombreux parents appréhendent. 22 Sources : Parents, Maman pour la vie, Magic maman, Naître et grandir, Psychologies Un œdipe sans complexe

À lire L’Œdipe. Le concept le plus crucial de la psychanalyse, Juan-David Nasio. Édition Petite Bibliothèque Payot. votre conjoint, il est inutile de vous remettre en question. Il s’agit de fantaisies, de désirs enfantins. Parent en solo, comment ça se passe ? Le principe du complexe d’Œdipe repose initialement sur le modèle de la famille nucléaire, dont le ménage est composé d’un homme et d’une femme. Néanmoins, cela ne veut pas dire pour autant que l’enfant ne pourra pas correctement vivre son œdipe dans une famille monoparentale ou homoparentale. Il y a toujours dans l’entourage proche une femme ou un homme qui va pouvoir jouer le rôle du partenaire œdipien. Pour le petit garçon, ce sera la nounou, la tante, la cousine, etc., et pour la petite fille, le grand-père, l’oncle, le parrain, etc. n Œdipe, de Sophocle à Freud Œdipe, héros mythique et tragique de la Grèce antique, a, sans savoir qui ils étaient, tué son père et épousé sa mère. Pour le père de la psychanalyse, Sigmund Freud - qui s’est inspiré de la pièce de Sophocle Œdipe-roi - ce personnage symbolise l’aboutissement de la sexualité naissante à un stade où l’enfant fait tout pour séduire son père ou sa mère, devient agressivement jaloux du parent de son sexe, et connaît ses premiers gestes incontestablement sexuels. Le complexe d’Œdipe, Mélanie Klein. Édition Petite Bibliothèque Payot.

24 Entre le couple, le travail, la maison, les papiers et les courses à gérer, pas facile de conserver son jardin secret. Et pourtant, s’accorder du temps en prenant en compte tous ces facteurs est la clé du succès. Pour y arriver, la confiance en la personne avec qui vous partagez votre vie est essentielle. Après quoi, un peu d'organisation suffit ! Même si le quotidien et son rythme effréné ne vous permettent pas toujours d'envisager le sujet avec légèreté, des solutions sont pourtant à votre portée. Parce qu'être bien à deux passe aussi par la liberté individuelle. Lâchez du lest Essayer de gérer sur tous les plans, c'est merveilleux mais difficilement réalisable, ou à quel prix ? Vous êtes en couple, alors acceptez de déléguer à l'être aimé. Demander un peu d'aide est généralement compris de l'autre. En revanche, si certaines personnes sont allergiques au produit vaisselle ou n’ont jamais plié de vêtement de leur vie, proposez une tâche plus accessible, les courses alimentaires par exemple. Vous risquez juste de retrouver des anomalies dans votre frigo, des aubergines à la place des courgettes demandées sur votre liste. Dans ce cas, oubliez la moussaka. Inspirez, expirez et changez de recette ! L’important est de trouver un terrain d’entente. Cette organisation vous permettra déjà d'entrevoir des espaces de liberté. Planifiez vos activités Vous êtes bénévole dans une association, prenez des cours de théâtre ou aimez lire ? Chaque soir, en rentrant du travail, prenez le temps de vous poser et de penser à votre organisation du lendemain. Si vous décelez un moment de libre, profitez- en pour casser la routine. Idem pour les sportives. On dit souvent que notre début de journée conditionne souvent la façon dont elle va se dérouler. Si vous êtes du matin et que vous n'avez pas d'enfants à préparer pour l'école, commencez par une séance de votre sport préféré. Rien de mieux pour vous vitaliser ! De même pendant la pause déjeuner. Prenez une heure pour enfiler vos palmes ou vos baskets et défoulez- vous. Efficacité double : vous coupez à la fois avec les soucis du travail et ne culpabilisez pas en fin de journée de ne pas vous motiver.…Bouger, c'est bien, mais à son rythme. Inutile de vous astreindre à nager tous les jours de la semaine si c'est pour vous dégoûter. Vous êtes humaine, souvenez-vous ! Prenez soin de vous On a toutes besoin de se sentir bien dans ses baskets. Alors, osez la nouvelle coupe de cheveux dont vous rêvez tant, faites-vous dorloter chez l'esthéticienne ou préparez votre rituel beauté maison préféré. Crèmes et rondelles de concombre sont vos alliées. Et même si cela fait sourire votre partenaire, je vous assure qu'il apprécie tout autant que vous de vous sentir épanouie. Définissez des projets Vous aimez voyager et voulez découvrir une nouvelle destination ? Vous pratiquez le yoga et rêvez de suivre des cours avec un professeur réputé ? Vous adorez la randonnée et vous vous imaginez parcourir des sentiers dans les quatre coins du globe ? Eh bien arrêtez de penser que ce genre d’envie n’est bonne que pour les autres. À votre départ, votre moitié fera sûrement un sprint vers sa console de jeux vidéo mais il se rendra vite compte du vide que représente votre absence et vos retrouvailles seront d'autant plus heureuses. (PS : Il appréciera, par la même occasion, de manger autre chose que des pâtes ou des plats faciles à réchauffer). Communiquez avec votre partenaire Échanger avec son partenaire ne se résume pas à discuter vite fait quand l'un est sous la douche et l'autre prêt à partir pour travailler. Il n'est pas non plus nécessaire de se regarder entre quatre yeux tous les jours pour parler de ses envies et frustrations. Mais, de temps en temps, s'accorder un moment pour se dire ce qui compte vraiment a du bon. Sans reproche ni énervement, la communication non violente n'est pas seulement efficace avec les enfants. Ça fonctionne aussi avec les grands. Alors, n'hésitez pas à mettre des mots sur vos émotions et livrez-vous. Vous serez peut-être même surprise de la réaction de votre moitié ! n COUPLE En relation, accordez-vous du temps Au début d’une histoire, notre cœur s’emballe et on se sent pousser des ailes. Vivre pour et à travers l’autre prend des airs de perfection. Avec le temps, on se surprend parfois à ne plus écouter ses envies, pratiquer ses activités ou profiter de ses amis comme on le souhaiterait. Si la vie à deux est importante, il faut aussi penser à soi. Texte : Émilie Harang

Avec des enfants, on fait comment ? On dit qu'être mère est le plus beau métier du monde. Certes, mais ce n'est généralement pas votre seul boulot.…Subvenir aux besoins de votre famille en est un autre et pas des moindres, sans parler des petits à-côtés qui prennent parfois la taille d'une montagne. Même si vos enfants sont incontestablement votre plus belle réussite, il n'en reste pas moins qu'ils accaparent vite tout votre temps. Une fois de plus, quelques moments pour souf- fler et vous ressourcer ne feront pas de vous une mauvaise mère pour autant. Bien au contraire ! Si vous êtes en couple, arrangezvous pour vous dégager des temps de répit. Si vous vivez seule, arrangez-vous avec vos amies. Chacun son tour. Confiez vos enfants et prenez le relais le week-end suivant chez vous pour une pyjama party !

On le sait, la mode est aux massages. Mais se faire masser uniquement le visage durant plus d’une heure trente est un plaisir sans nom. Ou plutôt si. Car ce massage pratiqué par Sara porte bien un nom : le massage style Kobido, véritable lifting naturel. J ’ arrive à mon rendez-vous en début d’après-midi, tendue et stressée par les petits problèmes du quotidien. Une ravissante jeune femme m’accueille : c’est Sara, qui m’expose tout de suite en quoi consiste ce fameux massage anti-âge : « C’est un assage style Kobido (voir encadré). Le but est de redonner une jeunesse à la peau avec des gestes mécaniques : lissage, percussions, effleurages, acupression… C’est un vrai soin de beauté, de relaxation et de détente. » Très bien, on va voir ça car j’en ai bien besoin ! Un paréo autour de la poitrine, je m’allonge sur la table de travail. Lumière tamisée, musique douce. C’est parti. Sara commence par me masser le cou et les épaules doucement. Au bout de quelques minutes, je commence à me détendre un peu. Un lifting naturel De subtiles senteurs captent mon odorat. « J’utilise une huile antirides à laquelle j’ajoute des huiles végétales et des huiles essentielles », me précise Sara. C’est délicieux. Les yeux fermés, je me laisse aller. La jeune femme remonte lentement vers mon visage. Elle travaille un côté puis l’autre. En effleurant la peau, elle la tire vers l’arrière. Elle se met ensuite à tapoter doucement puis de façon de plus en plus énergique. Un véritable ballet se danse sur mon visage ! « On travaille sur l’élasticité de la peau et on relance la circulation sanguine et énergétique. Les toxines sont drainées, la peau oxygénée », m’explique encore Sara. Un véritable lifting naturel ! J’ai ensuite droit à des points de pression, de pétrissage… La séance se poursuit avec un massage crânien. Lisser les rides d’expression Un rendez-vous dans la foulée m’oblige à interrompre ce pur moment de bien-être avant la fin. Quel dommage ! Je prends tout de même le temps de me regarder dans le miroir… J’ai bien meilleure mine, c’est même bluffant ! Je sens ma peau douce et plus ferme. Tonifiée. Normal car le massage Kobido stimule aussi la microcirculation cutanée et le flux lymphatique, pour un meilleur apport nutritif aux cellules et drainage des déchets métaboliques. D’où cet effet de « visage repulpé » et de teint éclairci à la fin du soin. Mais il a également une action sur les tissus cutanés, qu’il raffermit, et sur les muscles qu’il relaxe afin de lisser les rides d’expression. L’effet dure quelques jours. Bien sûr, pour un résultat durable dans le temps, surtout au niveau des rides, il est recommandé de se faire faire un mas- sage régulièrement, ne serait-ce qu’une fois par mois. Mais même en une seule séance, les résultats sont visibles. Comme le dit Sara : « Vous avez le visage qui sourit ! » n J'AI TESTé pour vous Le massage du visage anti-âge 26 Vous avez le visage qui sourit ! Un peu d ’ histoire Le Kobido est un massage ancestral japonais du visage. Son histoire a démarré il y a cinq cent quarante ans dans une petite auberge de Suruga (aujourd’hui Shizuoka, au sud du mont Fuji) lorsque deux des meilleurs maîtres de l’Amma (la toute première forme de massage avant le shiatsu) se sont affrontés autour d’une démonstration de « Kyoku-te », un soin du visage réalisé avec une technique de percussion particulière, la main pliée. À la fin de la compétition, aucun vainqueur n’a été désigné. Les deux maîtres qui se respectaient ont préféré unir leurs talents pour fonder une maison de beauté : la Maison Kobido. Texte : Patricia Calonne et photos : Aude-Emilie Dorion.

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