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«
J
e vous dépose
votre dessert juste
à côté de l’œuf au
plat, comme ça
vous aurez tout
sous la main quand je serai partie.
On se revoit demain pour votre ren-
dez-vous chez le coiffeur.
» Marie-Ro-
lande vient dix heures par semaine chez
Marcelle, pour s’occuper du linge, de
l’entretien de la maison et de la prépa-
ration des repas. Elle est aide à domicile
au sein de la société Âge d’or NC. L’en-
treprise emploie une cinquantaine de
salariés, des aides à domicile mais aussi
des accompagnatrices d’autonomie à la
personne (la nouvelle dénomination des
auxiliaires de vie), et des aides médico-
psychologiques. «
Notre société existe
depuis huit ans, mais notre activité
s’est beaucoup développée entre 2011
et 2015, lorsque le gouvernement a
mis en place les plans d’accompagne-
ment personnalisés. Aujourd’hui, le
nombre de bénéficiaires se stabilise
»,
explique Elisabeth De Pontlevoye, direc-
trice d’Âge d’or NC.
DE
NOUVEAUX MÉTIERS
Ces deux dernières années, six nou-
velles entreprises d’aide à la personne ont
vu le jour, portant leur nombre à 24 sur le
territoire, dont 17 en province Sud. Cela
représente plus de 450 emplois, dont un
grand nombre à temps partiel toutefois.
Dans le même temps, deux nouvelles
maisons de retraite ont ouvert. Elles sont
désormais 17, toutes en province Sud.
Conséquence : les entreprises
d’aide à la personne, tout comme les
maisons de retraite, peinent à recru-
ter. «
Nous avons notamment besoin
d’accompagnatrices d’autonomie à
la personne (AAP). Il y a eu des pro-
grès mais le nouvel hôpital va absor-
ber beaucoup de ces métiers. Pour
les infirmiers, nous avons déjà un
gros turnover car le métier en mai-
son de retraite est moins trépidant
que celui des urgences. Le salaire
est quasiment équivalent mais le
travail avec les personnes âgées est
très particulier, c’est beaucoup de
relationnel et moins de technique
»,
analyse Elsa Piraudon, directrice de
la maison de retraite Azur Santé de
Robinson et présidente de la Fédé-
ration des établissements accueillant
des personnes âgées (FEAPA). Dans
ces établissements, la réglementation
exige 0,5 salarié pour un résident, tous
métiers confondus. C’est donc un sec-
Le secteur des seniors
va grandir
En 2014, les plus de 60 ans représentaient 12,5 % de la population, contre
seulement 9,4 % dix ans auparavant. Le vieillissement de la population fait
naître de nouveaux besoins en termes de structures, mais aussi de métiers et
de services. Un changement qui s’anticipe dès aujourd’hui.
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