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centre de beauté et de coiffure, tout en

poursuivant sa licence de biologie, en

Métropole. Il reprend ainsi le pôle tech-

nique et produits de soin, avant même

d’avoir son diplôme en poche. «

Ma tante

était chef de laboratoire chez Pierre

Fabre, elle m’a énormément appris.

Dans mon centre de beauté, j’ai tra-

vaillé avec la marque Aveda et j’ai

découvert leurs standards d’exigence,

tant au niveau formulatoire que mer-

catique. J’ai été formé à l’utilisation

d‘huiles essentielles, à la science de la

parfumerie naturelle et du spa, aux

Etats-Unis, en Angleterre ou encore en

Allemagne.

»

E

N

PHARMACIE

Pendant ces dix années passées en

Métropole, Roderick mûrit l’idée d’une

gamme pour les Calédoniennes et Calé-

doniens. De retour au Pays, il crée donc

Botanik, en 2007. Ses échanges avec San-

drine Videault, « nez » calédonien, lui sont

précieux. Aujourd’hui, la gamme profes-

sionnelle est présente dans une douzaine

de salons, ses produits destinés aux par-

ticuliers sont vendus quasiment exclusi-

vement en pharmacie, sur une douzaine

de points de vente. «

Je ne voulais

pas faire un produit au rabais sous

prétexte qu’on est en Nouvelle-Calé-

donie. Soit on fait un produit au top,

soit on ne le fait pas

», martèle-t-il. Le

produit le plus vendu aux croisiéristes est

celui à l’aloe vera. Packaging blanc et noir,

minimaliste, on est loin des flacons bleus

aux étiquettes colorées de la gamme

grand public. «

C’est un excellent pro-

duit, c‘est pour cela qu’il se vend bien.

C’est vraiment un aboutissement d’être

reconnu à la fois sur la qualité des pro-

duits et sur l’identité de la marque.

»

L’

ÂME DE

LA MARQUE

Monsieur « Botanik » projette-t-il

d’ouvrir un jour une boutique à Sydney

ou à Paris ? «

Cela ne me fait pas rêver.

Je pense que les gens ne manquent

pas de gel douche dans le monde. Je

n’ai pas envie que mes produits soient

dilués sur le marché international.

Vendre les produits uniquement en

Nouvelle-Calédonie, cela fait partie de

l’âme de la marque. Quand un de mes

produits est présent dans une salle de

bain parisienne, cela veut dire qu’un

Métropolitain l’a ramené de voyage ou

qu’un Calédonien le lui a envoyé par

la poste. J’aime cette idée.

» Nager à

contre-courant, c’est un petit plaisir que

Roderick ne boude pas et qui lui réussit

plutôt bien. Pour un nouveau produit

mis sur le marché, le cosmétologue as-

sure avoir une dizaine d’autres idées en

tête. Botanik devrait donc continuer à

grandir.

De retour au Pays après dix

années passées en Métropole,

Roderick rencontre Sandrine

Videault, « nez » calédonien.

Elle lui fait bénéficier de son

expertise et lui fait découvrir

la haute parfumerie. «

Elle

m’a permis de progresser

énormément sur le long et

infini chemin de la création

olfactive,

se souvient Roderick.

Aujourd’hui, je lui dédis

ce showroom Botanik, c’est

l’aboutissement d’un travail

acharné de près de dix ans,

durant lesquels Sandrine

m’a distillé son savoir et

sa passion des senteurs

calédoniennes.

»

Hommage au « nez »

PORTR

AIT

PORTR

AIT

© Théo Rouby

Les clients peuvent remplir eux-

mêmes leurs flacons en boutique.

Un geste écologique et économique.