Previous Page  49 / 68 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 49 / 68 Next Page
Page Background

-

49

-

ACCUEIL

DE

JOUR

Selon les projections de l’Isee, en

2020, les seniors (plus de 65 ans) re-

présenteront 10 % de la population de

la province Sud (qui concentre la ma-

jorité des seniors). En 2030, le chiffre

s’élèvera à 14 % de la population de la

province Sud.

Les 765 lits existant actuellement

sur le territoire ne suffiront pas. Un

schéma directeur du handicap et de la

dépendance est en cours d’élaboration

sous la houlette du gouvernement.

Objectif ? Identifier les besoins afin

d’apporter les réponses adaptées. Les

conclusions devraient être connues

d’ici la fin de l’année.

Les besoins ne sont pas les mêmes

partout sur le territoire. La province

des Îles tient ainsi compte de la soli-

darité familiale et de la volonté de ses

habitants de rester à domicile le plus

longtemps possible. «

Notre projet,

c’est de développer l’accueil de jour

des personnes âgées, au sein de fa-

milles d’accueil formées pour cela,

afin de soulager les enfants. Le soir,

la personne âgée rentre dormir

chez elle, où la solidarité familiale

continue de jouer

», explique Emile

Gaz, chef du service de l’action com-

munautaire à la province des Îles.

D

ÉFI

À

RELEVER

«

Le modèle des accueillants

familiaux serait aussi bien adapté

dans les îles : une personne for-

mée accueille chez elle cinq per-

sonnes âgées, de jour comme de

nuit. C’est une solution pour les

personnes isolées

», estime Marielle

Hardjosalikoen, attachée des activi-

tés de protection sociale à la Dass. Du

côté de la province Nord, les choses

se structurent. La première maison

de retraite de la province va sortir de

terre d’ici quelques mois, à Koumac.

Elle accueillera vingt résidents. Pour

l’heure, quatre services d’aide à domi-

cile favorisent le maintien à domicile

des personnes âgées. Un cinquième

est en cours d’agrément. Le défi à

relever dans les prochaines années

sera celui de la grande dépendance.

La solidarité familiale ne suffira plus

et des structures adaptées seront né-

cessaires y compris dans les îles et le

Nord.

«

Ce qu’il manque, ce sont des activi-

tésde loisirsdestinéesauxpersonnes

âgées

», estime Elsa Piraudon, direc-

trice de la maison de retraite Azur

Santé à Robinson. Peu de structures

en effet proposent des sorties ou des

occupations aux seniors. La société «

Les ateliers de Manou

» s’est lancée

sur le créneau il y a deux ans. Elle

propose des ateliers créatifs aux han-

dicapés et aux personnes âgées. Mais

faute de convention, aucune prise

en charge financière n’est possible.

«

1 500 francs l’heure, cela représente

une somme importante pour les per-

sonnes âgées

», reconnaît Roselyne

Lamotte, la gérante. «

Je n’accueille

donc que deux personnes âgées. J’ai

surtout des jeunes handicapés qui

viennent le mercredi après-midi.

»

Delphine Herrmann, de la société

Handitour, propose à la location des

scooters adaptés aux personnes à

mobilité réduite au parc forestier. «

J’assure une permanence tous les

mercredis après-midi et les samedis

matin pour l’instant. Cela permet

aux grands-parents d’avoir accès

au parc aux côtés de leurs petits-

enfants par exemple. Sans matériel

adapté, le parc leur est inaccessible

étant donné sa superficie

», explique-

t-elle. Les scooters électriques sont

loués 3 500 francs pour une heure

trente. À terme, les seniors aus-

traliens pourraient également être

séduits par ce nouveau service qui

pourrait s’étendre au-delà du parc

forestier.

Les loisirs

comptent aussi

Marie-Rolande travaille comme aide

à domicile chez Marcelle, dix heures

par semaine.

FO

CUS

FO

CUS