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ACCUEIL
DE
JOUR
Selon les projections de l’Isee, en
2020, les seniors (plus de 65 ans) re-
présenteront 10 % de la population de
la province Sud (qui concentre la ma-
jorité des seniors). En 2030, le chiffre
s’élèvera à 14 % de la population de la
province Sud.
Les 765 lits existant actuellement
sur le territoire ne suffiront pas. Un
schéma directeur du handicap et de la
dépendance est en cours d’élaboration
sous la houlette du gouvernement.
Objectif ? Identifier les besoins afin
d’apporter les réponses adaptées. Les
conclusions devraient être connues
d’ici la fin de l’année.
Les besoins ne sont pas les mêmes
partout sur le territoire. La province
des Îles tient ainsi compte de la soli-
darité familiale et de la volonté de ses
habitants de rester à domicile le plus
longtemps possible. «
Notre projet,
c’est de développer l’accueil de jour
des personnes âgées, au sein de fa-
milles d’accueil formées pour cela,
afin de soulager les enfants. Le soir,
la personne âgée rentre dormir
chez elle, où la solidarité familiale
continue de jouer
», explique Emile
Gaz, chef du service de l’action com-
munautaire à la province des Îles.
D
ÉFI
À
RELEVER
«
Le modèle des accueillants
familiaux serait aussi bien adapté
dans les îles : une personne for-
mée accueille chez elle cinq per-
sonnes âgées, de jour comme de
nuit. C’est une solution pour les
personnes isolées
», estime Marielle
Hardjosalikoen, attachée des activi-
tés de protection sociale à la Dass. Du
côté de la province Nord, les choses
se structurent. La première maison
de retraite de la province va sortir de
terre d’ici quelques mois, à Koumac.
Elle accueillera vingt résidents. Pour
l’heure, quatre services d’aide à domi-
cile favorisent le maintien à domicile
des personnes âgées. Un cinquième
est en cours d’agrément. Le défi à
relever dans les prochaines années
sera celui de la grande dépendance.
La solidarité familiale ne suffira plus
et des structures adaptées seront né-
cessaires y compris dans les îles et le
Nord.
«
Ce qu’il manque, ce sont des activi-
tésde loisirsdestinéesauxpersonnes
âgées
», estime Elsa Piraudon, direc-
trice de la maison de retraite Azur
Santé à Robinson. Peu de structures
en effet proposent des sorties ou des
occupations aux seniors. La société «
Les ateliers de Manou
» s’est lancée
sur le créneau il y a deux ans. Elle
propose des ateliers créatifs aux han-
dicapés et aux personnes âgées. Mais
faute de convention, aucune prise
en charge financière n’est possible.
«
1 500 francs l’heure, cela représente
une somme importante pour les per-
sonnes âgées
», reconnaît Roselyne
Lamotte, la gérante. «
Je n’accueille
donc que deux personnes âgées. J’ai
surtout des jeunes handicapés qui
viennent le mercredi après-midi.
»
Delphine Herrmann, de la société
Handitour, propose à la location des
scooters adaptés aux personnes à
mobilité réduite au parc forestier. «
J’assure une permanence tous les
mercredis après-midi et les samedis
matin pour l’instant. Cela permet
aux grands-parents d’avoir accès
au parc aux côtés de leurs petits-
enfants par exemple. Sans matériel
adapté, le parc leur est inaccessible
étant donné sa superficie
», explique-
t-elle. Les scooters électriques sont
loués 3 500 francs pour une heure
trente. À terme, les seniors aus-
traliens pourraient également être
séduits par ce nouveau service qui
pourrait s’étendre au-delà du parc
forestier.
Les loisirs
comptent aussi
Marie-Rolande travaille comme aide
à domicile chez Marcelle, dix heures
par semaine.
FO
CUS
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