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des arbres situés dans les zones inon-
dables,
explique Lucienne, tout en arrê-
tant la voiture enbordde route
. Regardez
ces trois arbres, là, ils avaient perdu
toutes leurs feuilles. Sur une branche,
on trouvait jusqu’à cinquante che-
nilles. Aujourd’hui, les feuilles ont
repoussé, les che-
nilles ont quasiment
disparu, mais il en
reste quelques-unes
comme celle-ci
»,
explique-t-elle en dé-
signant une chenille
noire se déplaçant sur
une branche.
Mais une alerte pré-
coce n’empêche pas
les ravages. Face au
papillon piqueur, peu
d’outils sont dispo-
nibles pour lutter. La
pulvérisation
d’en-
grais de poisson permettrait de repousser
l’insecte, mais à chaque pluie le proces-
sus doit être renouvelé. «
En Australie,
les producteurs mettent des filets sur
leurs vergers. Mais ce sont des exploi-
tations immenses où tout est méca-
nisé. L’achat de ces filets représente
un investissement important pour les
producteurs. Avec l’IAC (Institut agro-
nomique néo-calédonien), il y a un
projet de verger témoin, pour évaluer
l’efficacité du filet contre le papillon
piqueur et son influence sur la matu-
rité des fruits
», explique Sophie Tron,
la coordinatrice du
GDSV. Avec le chan-
gement climatique, le
réseau d’épidémio-
surveillance s’attend à
devoir gérer d’autres
déséquilibres natu-
rels. Après le passage
d’El Niño qui a assé-
ché le Caillou, El Niña
pourrait arriver sur le
territoire d’ici la fin
de l’année
2
, appor-
tant de très fortes
pluies…
C’est le nombre d’orangers re-
censés chez les 88 producteurs
du pays qui commercialisent
régulièrement leur production,
selon l’inventaire 2010 du verger
calédonien (Davar
3
). 22 produc-
teurs d’oranges fournissent 90 %
du marché, et seulement trois
d’entre eux possèdent les deux
tiers du verger de rente.
La Foa, capitale
de l’orange
«
La Foa concentre 15 produc-
teurs et 25 600 pieds (d’oran-
gers), soit plus des trois quarts
du verger de rente, et fait figure
de capitale calédonienne de
l’orange
», rapporte la Davar dans
son inventaire 2010 du verger ca-
lédonien. L’essentiel du verger de
mandariniers se situe également
à La Foa (et non pas à Canala) :
la commune concentre plus de la
moitié des arbres.
34500
“
Dans la plaine,
les papillons
piqueurs ont tout
ravagé en trois
semaines
”
Lucienne Nemébreux,
technicienne du
Groupement de défense
sanitaire végétal.
REPORT
AGE
REPORT
AGE
Outre les agrumes,
Philippe Médiara
cultive aussi des
bananes poingo,
du chou kanak
ou de la canne à
sucre, ce qui lui
assure un revenu.
Les
producteurs
sont invités
à remplir un
formulaire
pour être
indemnisés
par l’Apican
1
.
Faute de prédateurs,
les chenilles du papillon
piqueur se sont
multipliées de manière
très importante cette
année.
Dans le verger de Charly Akinaga, les deux
tiers des oranges Navel ont été perdus.
1
Agence pour la prévention et l’indemnisation
des calamités agricoles ou naturelles
2
Selon la National Oceanic and Atmospheric
Administration (NOAA, la météo américaine),
il y a 75 % de risques qu’El Niña se forme d’ici
la fin de l’année 2016.
3
Direction des affaires vétérinaires, alimen-
taires et rurales.