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F

in octobre s’est déroulée la

Semaine de l’apprentissage.

À L i f o u , P o u emb o u t

ou Noumé a , l e s t r o i s

chambres consulaires du

pays ont parlé d’une seule voix pour

mieux faire connaître ce mode de

formation en alternance qui fait la

part belle à la pratique. Chambre de

métiers et d’artisanat (CMA), Chambre

de commerce et d’industrie (CCI)

et Chambre d’agriculture (CANC)

couvrent à elles trois tous les domaines

d’activités possibles, ou presque. Si

chacune possède son propre centre

de formation d’apprentis (CFA), à

Nouméa pour la CMA et la CCI, et au

Mont-Dore et à Pouembout pour la

CANC, le Caillou compte un autre CFA

moins connu, celui de l’Université de la

Nouvelle-Calédonie, qui propose deux

licences professionnelles : contrôle de

gestion et révision comptable.

Mais quels que soient le métier et le

lieu, le principe de l’apprentissage est

universel : il s’agit pour l’apprenti (de

16 à 25 ans) de recevoir des cours –

dispensés essentiellement par des

professionnels – et de les appliquer au

sein d’une entreprise selon un rythme

qui dépend de la formation choisie.

L’apprenti s’engage via un contrat

d’apprentissage et perçoit un salaire

qui varie selon l’âge de l’apprenti, le

niveau et la durée de la formation, de

40 à 100 % du salaire minimum

*

. Du

côté de l’entreprise, il s’agit d’intégrer

un jeune motivé (qu’elle aura choisi)

et de lui transmettre un savoir-faire

en échange d’une exonération des

charges sociales de son salaire et d’une

prime d’apprentissage (180 000 F pour

le premier, 100 000 F pour les deux

suivants).

«

U

N

DEUXIÈME

PÈRE

»

Un « ma î t r e d ’ app r en t i s s age »

accompagne le jeune durant toute

sa formation, de un à trois ans selon

le diplôme visé. «

C’est un coach,

presque un deuxième père

», illustre

Marie-Laurent Le Panse, élu de la CMA,

qui souligne la dimension humaine de

l’engagement. Tout comme Claudine

Verger, élue de la CANC et agricultrice,

qui parle d’«

un lien fort

» et de «

la

passion de transmettre

».

«

C’est une voie gagnante, une

voie d’excellence

», insiste Pierre

Kolb, élu de la CCI. Il en veut pour

preuve «

85 % de réussite en sortie

d’examen

» et «

un taux d’insertion

de 80 %

», pour ces formations qui

«

collent à la réalité du terrain et à

l’évolution des métiers

».

Si tous soulignent les réussites sans

omettre les difficultés (lire page

suivante), ils évoquent aussi les

«

restrictions

» des financements

publics qui limitent les ouvertures de

formation. «

On veut lancer un appel

aux institutions, pour qui le coût de

ce système de formation est plusieurs

fois inférieur à ce que peut coûter la

formation initiale. Reconnaissons ce

qui marche et mettons-le en avant !

»

À bon entendeur…

*

Le SMG est à 152 912 XPF/mois, le SMAG

(agriculture) à 129 977 XPF.

RENSEIGNEMENTS :

Point A (commun aux 3 chambres) :

24 69 49 ou

www.apprentissage.nc

UNC pour les formations universitaires :

29 02 90 ou

www.univ-nc.nc

QUELLES PERSPECTIVES

POUR L’APPRENTISSAGE ?

Conjuguer formation et immersion dans l’emploi. À l’heure où beaucoup de jeunes veulent entrer de

plain-pied dans la vie active en évitant l’écueil de formations stériles et où les entreprises cherchent

le moindre risque à l’embauche, l’apprentissage apparaît comme la voie du salut. Le point sur ce

mode de formation, où entrepreneur et apprenti font chacun la moitié du chemin.

LA QUEST

ION

LA QUEST

ION

L’apprentissage, c’est plus de 30 diplômes, 7 demandes pour 1 place,

700 apprentis formés par an (de 1re à dernière année) dans 500 entreprises,

218 apprentis diplômés en 2015 (chiffres Point A).

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