Previous Page  66 / 72 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 66 / 72 Next Page
Page Background

-

66

-

Transmettre

SON ENTREPRISE

La transmission-reprise d’entreprise n’est pas très ancrée en Nouvelle-Calédonie.

Au pays des « self-made men », où la création est très encouragée, le premier

réflexe ne va pas à la reprise d’une activité. C’est pourtant une voie d’où chacun

peut sortir gagnant. Premier volet : les clés pour réussir sa transmission.

PRA

TIQUE

PRA

TIQUE

A

nticiper la retraite ou

préparer un changement

d’activité sont deux raisons

qui doivent vous faire

envisager la transmission.

Passage en revue des principales étapes

pour la réussir.

1

RE

ÉTAPE

:

ÊTES

-

VOUS PRÊT

?

La démarche de transmission s’étale sur

trois à quatre années. Car elle ne se résume

pas à la vente – qui prendra elle-même un

ou deux ans. Elle nécessite de s’y préparer

«

plusieurs années à l’avance,

avertit

Grégory Armando, responsable de l’offre

de service aux entreprises à la Chambre

de métiers et de l’artisanat.

Le plus tôt

est le mieux.

» La phase de préparation

inclut la levée des freins psychologiques.

Il est important de se poser les bonnes

questions : pourquoi est-ce que je veux

vendre ? Quel est mon projet ? À qui suis-

je prêt à céder le fruit de mon travail ?...

2

E

ÉTAPE

:

LE DIAGNOSTIC

Il s’agit de préparer son entreprise à être

« vendable » en identifiant ses forces et ses

faiblesses. La CMA propose un diagnostic

et un accompagnement gratuits. Un plan

d’action peut consister,

par exemple, à mener

quelques travaux

pour rénover ses

locaux ou à formaliser

des relations non

contractuelles avec

clients et fournisseurs.

3

E

ÉTAPE

:

L

ESTIMATION

Le prix de l’entreprise

inclut deux éléments :

la valeur dite straté-

gique, qui dépend du

fichierclients, de l’em-

placement, du bail…, et la valeur financière,

où entrent en compte l’évolution du chiffre

d’affaires, le matériel, la rentabilité…L’esti-

mation du prix doit être réalisée par un ex-

pert-comptable ou un cabinet spécialisé. La

province Sud, via le dispositif Case (Code

des aides pour le soutien de l’économie),

peut prendre en charge la moitié du coût

de l’estimation.

4

E

ÉTAPE

:

LE STATUT

JURIDIQUE

Il faudra choisir le cadre juridique et fiscal

le plus adapté à l’entreprise. Soit une

cession du fonds de commerce (pour une

entreprise individuelle) soit une cession de

parts sociales. Un expert-comptable ou un

juriste vous accompagnera dans ce choix.

5

E

ÉTAPE

:

LA

RECHERCHE

DU

REPRENEUR

Si vous n’avez pas identifié de repreneur

dans votre famille ou parmi vos salariés,

votre chambre consulaire peut vous

aiguiller. La CMA diffusera votre annonce

dans ses locaux et sur son site Web (une

vingtaine d’entreprises actuellement à

vendre), ainsi qu’auprès de la Bourse

nationale d’opportunités artisanales

(BNOA). La CCI ne dispose pas de fichier

mais peut insérer une annonce dans la page

dédiée du CCI Info.

U

N CONSEIL

«

Ce n’est pas parce qu’on veut céder

son entreprise qu’il faut lever le pied

»,

prévient Grégory Armando. Au contraire,

il est essentiel de maintenir son chiffre

d’affaires pour préserver la valeur de votre

affaire.

PLUS DE RENSEIGNEMENTS :

CMA :

www.cma.nc

, section « créateurs-

repreneurs » (un guide de la transmission est à

télécharger).

Contact :

Christelle Vanhee,

au 28 23 37 ou

christelle.vanhee@cma.nc

CCI :

24 40 74 ou

conseil@cci.nc

|

CANC :

Ronan

Le Guen au 24 31 60.

Province Sud (aides) :

eprovince-sud.nc

|

DEFE

au 23 28 33.

UN AXE STRATÉGIQUE

Une centaine d’entreprises sont

cédées en moyenne chaque année

sur leCaillou–73 seulement en2015.

Sur les deux premiers trimestres

2016, 38 sociétés ont été reprises,

pour 1 726 créations pures. Ces

chiffres de l’Isee montrent que «

la

reprise n’est pas présentée comme

une alternative à la création

»,

souligne Grégory Armando,

responsable de l’offre de service

aux entreprises à la CMA. Or, «

dans

une situation économiquement

tendue, partir de zéro n’est pas

évident

», poursuit-il. La Chambre

de l'artisanat (ou CMA) a donc

fait de la transmission-reprise

son « axe stratégique ». D’autant

que les entreprises artisanales

ne représentent que 30 % des

entreprises cédées.