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capacité de produire 35 % des besoins

en électricité de l’île mais l’usine ne

fournit pas aujourd’hui la quantité

correspondante d’huile.

» Charles

Yeiwene, responsable d’exploitation de

la centrale, ajoute que «

l’utilisation de

l’huile de coprah répond au schéma

de développement économique de l’île.

Ça nous coûte de l’argent mais c’est

réfléchi pour soutenir l’activité

». Les

deux tiers de l’huile de coprah produite

sont destinés à la centrale.

La production a pourtant difficilement

dépassé les 57 000 tonnes en 2011, après

quelques années à 120 000 tonnes en

moyenne. Cette année-là, la province des

Îles prend la main sur la filière, via la Sodil,

mandatée pour conduire les actions de

développement économique des Loyauté,

qui crée début 2011 la Sapo, Société

agricole des producteurs d’Ouvéa, pour

remplacer à la tête de l’huilerie la Caapo

(Coopération agricole et aquacole des

producteurs d’Ouvéa). De 2012 à 2014, la

production a plus que triplé, passant de

117 à 395 tonnes, pour redescendre un

peu depuis.

D

ES PICS DE PRODUCTION

L’huilerie, c’est là que le coprah arrive,

trois fois par semaine, après avoir été

certifié à la sortie du four par un expert

qualité de l’Erpa. Il est pesé, puis réparti

sur une table de tri pour en extraire les

éventuels déchets. Il passe ensuite dans un

compresseur à couteaux puis un broyeur,

avant d’être chauffé à 90 °C puis pressé.

Il en sort de l’huile, qui est alors filtrée,

et du tourteau (les résidus) destiné à

l’alimentation animale. Voilà pour le

process.

Il faut actuellement 2 kg de coprah pour

faire 1 litre d’huile. Un rendement d’à

peine 50 % qui n’est pas satisfaisant. «

La

presse n’est pas spécifique au coprah,

c’est une machine qui sert aussi bien

au colza

», renseigne Sylvère Ouckewen,

responsable d’exploitation. Difficile

d’atteindre le rendement de 80 % des

Vanuatais dans ces conditions.

En 2015, un peu plus de 300 tonnes

de coprah ont été produites, et 2016

les atteindra difficilement. Un pic de

production est attendu en fin d’année

car «

l’huilerie ferme deux semaines

à Noël et les gens veulent des pièces

pour la rentrée

», indique Sylvère. C’est

que le rythme de production du coprah

est intimement lié à celui de la vie des

Iaaï, qui sont agriculteurs, pêcheurs,

coprahculteurs à la fois et selon leurs

besoins. La production est donc fluctuante.

Et pas que pour des raisons de calendrier

REPORT

AGE

REPORT

AGE

À l'huilerie.

Charles Yeiwene, centrale Enercal.

Albert Ouaiegnepe, mairie d'Ouvéa