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LE BTP, C’EST…

13 %

du PIB

11 %

des effectifs salariés, soit 7 661 salariés au

1

er

trim. 2016 (contre 8 314 au 1er trim. 2015 et

9 123 en 2012)

14 %

du parc d’entreprises, soit 939 entreprises

(hors EI) d’au moins un salarié au 1er juin 2016

(contre 1160 en 2012)

(Source BTP-NC)

Concernant les accords de filières

(2)

, où en est le BTP ?

On a décidé de retravailler sur la filière, mais on veut tous

les acteurs du logement autour de la table, acteurs politiques

et économiques. On est déjà en crise et on nous demande

encore de baisser nos marges, mais uniquement de notre

côté. Il faudrait quand même que le gouvernement fasse aussi

des efforts. Il peut nous aider, par exemple, en instaurant le

contrat de maison individuelle – un contrat signé par tous les

intervenants, c’est indispensable pour empêcher des margoulins

de sévir. Ensuite, on a demandé une garantie décennale avec

une double assurance (loi Spinetta), qui permet en cas de

sinistre de faire réparer tout de suite au lieu d’attendre la fin

du procès au bout de six-sept ans. Autre exemple, le prêt à

taux zéro, pour que les jeunes couples puissent accéder à la

construction. On a donné toutes ces pistes au gouvernement,

qui a accepté, mais ce n’est pas assez. Il faut du volume, donc il

faut débloquer le foncier. Et puis le foncier est beaucoup trop

cher, c’est n’importe quoi.

Le gouvernement évoque aussi les opportunités à l’export,

au Vanuatu, en Nouvelle-Zélande...

À quoi ça sert d’aller à l’extérieur ? Ici, on a tout à faire et tout

à construire, pourquoi on ne le fait pas ici ?

L’IDC-NC, dans son étude sur les métiers porteurs, pointe

une pénurie ou un manque de qualification sur plusieurs

types de postes. Estimez-vous que la formation est

suffisamment performante ?

Il n’y a plus une seule formation publique dans le BTP en

Calédonie depuis début 2015. Je suis aussi président de

l’AFBTP, l’Association de formation du BTP, un gros plateau

technique pour former à tous les métiers du bâtiment et des

travaux publics à Ducos, des formations financées en partie

par la puissance publique et en partie par les entreprises. Le

gouvernement a décidé de supprimer toute la dotation de

formation, alors que ce serait le moment de former tous les

gars en chômage technique. Pour pouvoir sauver notre outil,

on continue de former mais avec nos entreprises, ce sont elles

qui paient. Et difficilement.

Dans le BTP, on râle tout le temps, c’est vrai, mais on a toujours

proposé des solutions. Les mesures à court terme, c’est bien,

mais ce ne sont pas les vraies mesures.

(1)

Plan d’urgence local de soutien à l’emploi, lancé en septembre.

(2)

Volet « compétitivité » de la réforme fiscale, qui prévoit des

négociations interprofessionnelles dans les filières des biens de grande

consommation, du logement et de l’automobile d’ici au 1

er

avril 2017

visant à faire baisser les prix.