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CRYPTAGE

CRYPTAGE

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commercial démarre autour de

50 000 francs, sans compter la

f ormat ion e t l ’ as s i s tance à l a

mise en place : il faudra compter

entre 200 et 300 000 francs. Y a-t-

il des dispositions pour aider ces

entreprises ? Ou devront-elles

répercuter ces coûts sur le prix de

leurs produits ?

», pointe-t-il. À la

Chambre de métiers et de l’artisanat,

on se montre en revanche rassurant :

«

la Chambre a prévu les outils

et l’accompagnement, pour ceux

qui rentreront dans le champ de

la TGC

», et de citer notamment le

logiciel de gestion qu’elle a développé

«

à un prix peu élevé

» et qui sera

mis à jour, et l’accompagnement

gratuit des artisans.

Reste que les spécialistes, qui n’ont

plus que six mois pour satisfaire tous

leurs clients - même si c'est en juillet

2018 qu'il faudra vraiment être prêt -,

mettent en avant «

un gros boulot

».

Et les mises à jour ne sont possibles

qu’à condition que le logiciel ne soit

ni trop vieux ni fait sur mesure par

un développeur qui aurait disparu de

la circulation. Et s’il faut changer la

solution, le matériel sera-t-il adapté

à la nouvelle ? Autant de questions

qui réservent quelques surprises

aux entreprises qui devront régler la

facture.

« A

PPROCHE

BIENVEILLANTE

»

Du 1

er

avril 2017 au 1

er

juillet 2018,

les opérateurs économiques comme

le gouvernement auront 15 mois

pour se roder au nouveau système de

taxation. «

Les entreprises pourront

se t romper sans conséquences

dommageables, pour elles comme

pour le territoire

», rassure Lionel

Ba u v a l e t . L a DSF a u r a «

un e

approche bienveillante et une

action préventive

».

P o u r l e g o u v e r n eme n t , e n s e

projetant sur une assiette réelle,

il s’agira de «

fiabiliser le fichier

des redevables

» et de «

sécuriser

le rendement

», pas moins des 51

milliards annuels, mais pas plus non

plus. Des ajustements pourraient être

nécessaires.

(1)

À l’heure de boucler ces pages elle n’avait

pas été votée. Les taux pouvaient encore

varier.

Outre la formation et les logiciels

de gestion, Lionel Bauvalet met

en exergue un troisième enjeu :

«

la sécurité juridique des

opérateurs

». C’est une notion

nouvelle en Calédonie, née en

France au début des années 2000,

qui vise à faire du contribuable

un «

usager

» auquel on doit

une information claire qu’il

puisse opposer à l’administration

en cas de litige : «

le texte de

la TGC est très technique et

donc peu accessible. L’idée

est de le décliner de manière

intelligible, de créer une

doctrine qui commente le

texte et évolue en fonction des

questions qui se poseront.

»

Sécurité juridique