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SIER
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Pacific Plastic & Profile a 15 ans.
Installée sur la Ziza de Païta, l’entreprise
dirigée par Arnaud Gosse fabrique lambris
et profilés de clôtures en PVC, et lames
de deck en composite. Ce dernier produit,
qui a l’aspect du bois sans ses contraintes,
est entré en production en début
d’année, après cinq ans de recherche-
développement grâce auxquels le gérant
espère battre en brèche la mauvaise
réputation des produits importés. Ses
produits PVC sont en revanche déjà
bien ancrés en Calédonie. Certifiés Iso
9001 (qualité du process) et EnVol
(environnement), ils ont aussi décroché
la certification néo-zélandaise Branz, qui
a permis à 3P d’attaquer le marché kiwi,
où ce produit n’est pas fabriqué. Arnaud
Gosse, qui a travaillé personnellement
sur ce dossier, comme sur tout ce qu’il
entreprend, en est très fier. Une mission
de prospection accompagnée par
Ubifrance a ensuite permis de sélectionner
l’actuel distributeur, Ampelite, présent à
Auckland, Wellington et Christchurch.
Un succès encourageant qui pousse le
dirigeant à cibler maintenant l’Australie
et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Un déplacement il y a deux ans en terre
papoue lui a permis de constater la
prédominance des importations de Chine
et d’Australie. «
3P a une carte à jouer,
assure Arnaud Gosse
. Le lambris PVC
est peu représenté et avec les grands
projets structurants comme Total,
nous espèrons nous positionner, par
la prescription, pour la construction
des bases vie, comme nous l’avions
fait à Goro.
» L’Australie est l’autre
marché à atteindre. Mais la principale
contrainte réside dans les habitudes :
les Australiens utilisent le fibrociment.
Pugnace, Arnaud Gosse compte sur la
qualité de son produit, résistant aux UV
et garanti 10 ans, pour percer ce marché
«
très conservateur et protectionniste
».
C’est un enjeu important pour l’entreprise,
dont «
l’outil de production, très
performant, est sous-exploité
». L’export
représente aujourd’hui 8 à 10 % du chiffre
d’affaires, l’objectif est de monter à 30 %.
Le dirigeant se donne le temps. «
Une
démarche à l’export, c’est long, surtout
quand il s’agit d’implanter un produit
nouveau sur un marché.
»
C’est une entreprise discrète de
20 salariés,
spécialisée depuis 2007 dans
la découpe et la vente de poissons du large
pêchés par Navimon, essentiellement du
thon. Une pêche à la palangre (à la ligne),
seule technique autorisée en Nouvelle-
Calédonie, qui limite les prises accessoires
et juvéniles. Cet engagement
responsable
– labellisé depuis 2015 –les Japonais y sont
sensibles, même s’ils sont des partenaires
«
historiques
» de l’entreprise. Pacific
Tuna exporte au Japon essentiellement
du thon jaune et du thon obèse entiers,
mais uniquement lors des pics de pêche,
ce qui permet à l’entreprise de «
limiter
les pertes ou le stockage
», explique
Jessica Bouyé, directrice d’exploitation.
Cette capacité à exporter dans un
archipel très exigeant (35 % du chiffre
d’affaires), la jeune femme souhaite la
mettre à l’épreuve d’autres marchés, pour
un poisson disponible toute l’année et
qui représente 60 % de la pêche : le thon
blanc.
«
Le Japon reconnaît notre poisson
comme de très bonne qualité, pourquoi
pas d’autres pays de la zone Pacifique
et l’Europe ?
», lance Jessica Bouyé,
qui a engagé une démarche d’obtention
de l’agrément européen, et prospecte
aujourd’hui le marché australien, si
proche. «
On n’y trouve pas de thon
blanc sur les étals
», s’étonne-t-elle.
Une étude du bureau Business France
en Australie est en cours
via
l’Adecal
pour en avoir le cœur net, et le salon
Fine Food de Melbourne, en septembre,
avec le cluster Avenir Export, devait lui
permettre de «
tâter le terrain
». «
On
ne cherche pas de gros marchés mais
des clients à notre taille, grossistes ou
transformateurs, des marchés de niche
où la qualité prime sur la quantité.
»
Un moyen de stabiliser l’activité, soumise
à la surproduction et à la concurrence
locale, sur un marché intérieur limité.
Et puis vers l’Australie, l’opportunité est
aussi du côté du fret aérien : «
Ils ont
besoin de remplir leurs soutes
», croit
savoir Jessica.
Pacific Tuna
vise l’Australie
3P chez les Kiwis et au-delà