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Numeric développe depuis trois
ans une plate-forme Web innovante
dans le secteur éducatif :
Edsmile se
présente comme «
le premier assistant
numérique de préparation et de
pilotage pédagogique
». À l’origine de ce
projet, Michael Ramassamy, qui a enseigné
pendant treize ans dans le primaire
en Nouvelle-Calédonie. Passionné de
numérique, il a toujours fait en sorte que
ses élèves puissent bénéficier de ces outils.
«
C’est très motivant pour eux, et les
enseignants ont accès sur Internet à de
plus en plus de ressources pédagogiques
gratuites, mais comment gérer tout ça ?
»,
s’est interrogé l’enseignant qui, comme
ses collègues, passait beaucoup de temps
en préparation. Il a aussi fait le constat
que, pour les entreprises, toutes sortes
d’ERP, ou progiciels de gestion intégrée,
existaient. Celui qui «
adore apprendre
»
imagine alors un système collaboratif qui
permette aux enseignants du primaire de
préparer leurs cours, de gérer leurs outils
pédagogiques, leur planning, leur journal
de classe… de les partager, tout en ayant
une vision globale sur l’année, adaptée aux
différents profils d’élèves, et s’enrichissant
de ressources suggérées par un moteur
intelligent de recommandations. De la
science-fiction ? Non, mais de la science
informatique, assurément. Appuyée par
deux développeurs grâce à l’aide CASE
de la province Sud, la start-up a intégré en
2014 l’incubateur de l’Adecal Technopole
(lire en p. 62). «
Le projet est calédonien,
mais le marché français représente
deux cents fois la Calédonie.
» Voilà
une bonne raison de lancer le produit en
Métropole. Et la greffe a déjà pris puisque
la plate-forme est expérimentée dans la
région de Marseille. Pour autant, Michael
ne perd pas de vue le Caillou et ses
«
4 000 enseignants, souvent isolés
».
Et les provinces lui prêtent «
une oreille
très attentive
». L’objectif est aussi
de toucher le secondaire, en 2017, et
l’international, avec une version en anglais.
Devenir l’Amazon ou le Cdiscount
made in
Calédonie,
c’est l’ambition de
la plate-forme de vente en ligne gérée
par Nicolas Bremard, 33 ans (à g. sur
la photo), et Hatem Bellagi, 41 ans. Un
téléphone portable, du sirop d’hibiscus,
un bateau à moteur, un élixir anti-âge, des
menottes pour jeux intimes, on y trouve
(presque) tout. Lancé en 2014 sous le
nom de Tooyoo, puis refondu et rebaptisé
en septembre 2015,
Topmarket.ncn’a
qu’un concurrent et revendique 9 000
produits référencés pour 70 commerçants
ou artisans partenaires. «
On espère
monter à 100 avant la fin de l’année
»,
annonce Hatem Bellagi, qui s’est appuyé
sur le savoir-faire de sa société Skazy,
agence Web et opérateur numérique.
Pour convaincre les boutiques, qui sont
souvent novices en matière de vente sur
Internet,
Topmarket.ncs’occupe de tout.
«
On gère le site, les paiements en ligne,
la livraison
», explique Hatem Bellagi.
La société se rémunère
via
l’abonnement
que souscrit le commerçant – une
formule propose un site propre en plus
du référencement sur la plate-forme – et
un pourcentage sur les ventes, qui couvre
les frais bancaires et de livraison.
Le panier moyen se monte à 10 000
francs, avec une centaine de commandes
par mois, hors fêtes. Avec un effet
compétitivité intéressant : la proximité
de produits concurrents aurait un certain
effet sur les prix. La livraison est un service
stratégique, avec plusieurs transporteurs
partenaires, et cinq points-relais, à Koné,
Poindimié, Robinson, l’Anse-Vata et la
Vallée-du-Tir, détaille Nicolas Bremard,
ingénieur aux manettes de la plate-forme.
«
De plus en plus de commandes sont
passées en Brousse ou dans les îles.
Beaucoup nous remercient de leur
faire économiser de longs trajets
»,
indique-t-il. Un outil de tchat, qui permet
de questionner en direct, favorise aussi
la proximité. Parmi les projets, trois sites
thématiques sont annoncés pour les listes
cadeaux : de naissance, à la mi-octobre,
puis de mariage et d’anniversaire d’ici la
fin de l’année.
Numeric facilite la vie des profs
Topmarket.nc,
les achats à
portée de clic