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ATION
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I
ls sont une vingtaine d’étudiants à avoir intégré la deu-
xième année du master de droit, ouverte cette année
à l’université. La plupart sont passés par la première
année de ce master, mais ils sont aussi une dizaine à s’y
attaquer par le biais de la formation continue. Ces élèves
sont les futurs cadres des services juridiques des entreprises
ou des collectivités. Jusqu’à l’année dernière, faute d’un mas-
ter en droit local, les étudiants calédoniens partaient se former
en Métropole. Problème : une fois entrés dans la vie active, il
leur fallait environ un an pour être pleinement opérationnels
face à la spécificité du droit local. «
Plus la Nouvelle-Calédo-
nie va avancer dans son autonomie, plus il sera compli-
qué pour les employeurs de recruter des juristes formés
en Métropole. Par exemple, notre droit de l’entreprise est
différent, tout comme le droit commercial qui vient d’être
transféré. Il y aura de plus en plus de spécificités
», observe
Carine David, maître de conférences en droit public, en charge
du master aux côtés d’Isabelle Dauriac, professeur des univer-
sités.
« C
ONCRET
»
Les enseignants ont donc travaillé avec la Finc, le Medef et
l’ANDRH (Association des directeurs de ressources hu-
maines) pour répondre aux besoins des futurs employeurs. Le
programme du master est constitué d’un tronc commun
d’enseignement en droit, et de trois options : le droit des col-
lectivités (pour les futurs fonctionnaires), le droit privé et
économique (pour les futurs juristes d’entreprise) et le mana-
Des juristes formés
au droit local
L’Université vient d’ouvrir la deuxième année du master de droit, spécialité
droit etmanagement dans le contexte calédonien. Objectif ?Former des cadres
aux spécificités locales pour qu’ils soient immédiatement opérationnels.
© Aude-Emilie Dorion