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capacité d’accueil des croisiéristes, notamment avec l’éventuelle

création d’un deuxième débarcadère à Luecila, mais toujours

dans des zones spécifiques de mouillage pour ne pas impacter

les récifs coralliens.

Les revenus de la croisière s’élèvent à 200 millions par an à Lifou

et «

bénéficient à l'île dans son ensemble

», précise Josiane

Kaemo, qui détaille : «

Les gains bénéficient principalement

aux transporteurs et aux petits prestataires de services. La

société qui gère cette organisation redistribue 80 % de ses

revenus à la population, les 20 % restants étant destinés

à son fonctionnement. Elle emploie dix salariés et fait

travailler 120 prestataires de services. Les touristes paient

directement les prestataires sur le site.

»

D’ici 2024, l’objectif pour Mejine Wetr est de passer à 50 salariés

et de réunir 150 prestataires, en améliorant les services existants

et en s’ouvrant sur d’autres filières touristiques.

R

ÉGLEMENTATION EN DÉCALAGE

Au-delà, ce tourisme est aussi un puissant vecteur de politiques

publiques, à condition que les acteurs politiques s’en emparent.

Le discours des coutumiers du Wetr s’appuie sur une analyse

imparable : nous ne pourrons bénéficier totalement du boom des

croisiéristes qu’à condition de lever aussi certaines contraintes

que sont le faible roulement des avions pour nos îles au départ

de Nouméa et la réglementation souvent en décalage avec la

réalité des Loyauté. L’entrepreneur Jean-Paul Qenegei, qui

s’exprimait fin août sur le plateau décentralisé de NC1ère,

plaide ainsi pour adapter la législation du travail à la réalité des

îles, ou pour une meilleure organisation des transports et des

armateurs, qui permettrait le respect des règles sans freiner

l’activité.

Pour intégrer sa jeunesse, Lifou souhaite aujourd’hui favoriser

les initiatives privées en pérennisant les activités existantes. Que

ce soit dans le domaine de la formation ou dans celui du travail,

il s’agit d’imaginer de nouveaux modèles.

Le développement du

tourisme s’asseoit sur le

socle de notre organisation

coutumière