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faré
», explique le « ComDet » originaire
des Pyrénées, affecté une première fois
en Calédonie il y a seize ans, et revenu il
y a un an à Plum.
Ce père de deux jeunes enfants fait partie
de la quinzaine de « permanents », en
mission de deux à trois ans avec leur
famille, que compte le détachement,
en plus des jeunes engagés envoyés en
mission courte de quatre à six mois. C’est
le 92
e
régiment d’infanterie de Clermont-
Ferrand qui a ouvert le ban. Il sera relevé
ce mois d’octobre par le 126
e
régiment
d’infanterie de Brive. Ces jeunes soldats
– 25 ans en moyenne – sont envoyés
à Nandaï pour des «
préparations
opérationnelles
», explique leur
commandant. Des préparations difficiles
en Métropole, faute d’espace mais aussi de
temps depuis le lancement de l’opération
antiterroriste Sentinelle. À Nandaï, les
1 700 hectares de collines, achetés en
1960 à un propriétaire, forment «
un
espace d’entraînement remarquable
»,
où des exercices réguliers permettent aux
«
gars
» de rester en condition. L’espace
est en effet impressionnant, parcouru à
perte de vue d’une vingtaine de kilomètres
de pistes. Une entreprise de Nessadiou
y a été récemment mandatée pour les
passer au bulldozer. Visées : la sécurité
incendie, dans ce milieu très sec, et celle
des militaires.
L
E
RESTAURANT
,
STRATÉGIQUE
Outre les 140 hommes de la compagnie
– où l’on compte quand même deux
femmes –, 29 personnes complètent
l ’ e f f ec t i f , dont 12 à l ’ ord i na i re
(alimentation), deux au casernement
(travaux), une infirmière – militaire
aussi – et les hommes attachés au dépôt
de munitions. Bref, Nandaï, c’est 170
personnes à nourrir, loger, blanchir,
distraire… Si le gîte est, comme il se
doit, fourni – la « cité familles » accueille
les permanents, et les soldats occupent
plusieurs bâtiments où s’alignent des
chambres de six –, le couvert est à
réinventer chaque jour. Point stratégique
du camp : l’ordinaire, dont l’entrée
annonce « Restaurant Le Broussard ».
Et le commandant n’est pas peu fier
d’annoncer «
un très bon ordinaire
»,
sous la supervision d’un chef Bouraillais,
«
c’est important pour le moral des
troupes !
» Au menu, ce mardi de
REPORT
AGE
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