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interviennent bel et bien, comme

Bourail informatique, qui a installé

l’équipement télévisuel et gère les

accès Internet privés des soldats, ou la

société d’entretien dont deux employés

nettoient la salle de l’ordinaire, les

sanitaires… Et l’adjudant Jérôme, qui

rêve d’un deck et d’un faré devant le

restaurant, pense aussi local.

Tout compris, «

le fonctionnement du

camp réoccupé coûtera entre 55 et 65

millions en année pleine,

évalue enfin

le commissaire

. Il a déjà été investi près

de 50 millions pour la remontée en

puissance du site. L’impact est à ce

jour limité pour les entreprises de

la région de Bourail, mais pourra

augmenter progressivement au fur et

à mesure des marchés à passer dans

le futur, auxquels les acteurs locaux

pourront avoir accès.

»

L

A

PLAGE

À

P

Et puis, lorsqu’ils ne sont pas en

opération commando, les soldats

profitent des environs. «

Le week-

end , quand i l e s t l i br e , c ’ e s t

courses à Bourail et plage à Poé

»,

sourit le « ComDet ». Au foyer, une

table accueille les prospectus des

prestataires touristiques alentours. De

quoi inciter à découvrir la région, même

si, avoue le commandant, «

les jeunes

aspirent plus à sortir en boîte qu’à

profiter de la nature, qu’ils arpentent

toute la semaine

». De «

boîte

»,

point à Bourail, mais ils se rattrapent

sans doute lors des stages au centre

d’instruction nautique commando de

Nouméa. Reste que le lagon de Poé est,

a priori, un passage obligé pendant les

rares moments de détente.

Le snack L’Alizée n’a pourtant vu aucun

militaire «

depuis deux mois

». À

l’école de kitesurf, qui met davantage

en avant son bateau d’excursion à fond

de verre depuis l’épisode tragique du

requin, peu de fréquentation aussi.

Mais il est vrai que, sans son treillis,

difficile de différencier sur la plage un

militaire de Nandaï d’un touriste au

cheveu ras, fait remarquer Alan.

Le commandant Vandenborre relève

que «

les retombées se trouveraient

accrues si l’on pouvait trouver

une solution pour acheminer plus

facilement les soldats de Nandaï vers

Bourail ou Poé

». Il a ainsi demandé

à la société Bourail Bus d’étudier la

possibilité d’étendre sa liaison Bourail-

Poé jusqu’à Nandaï «

les mercredis

après-midi et le week-end

».

Si le repeuplement du camp de Nandaï

est loin de bouleverser l’activité de

la commune, il existe donc bien une

marge de progression. Car il n’est pas

exclu que des producteurs locaux

remportent des marchés de produits

frais. Et pour peu que la mobilité des

soldats soit facilitée, Poé pourrait

bénéficier d’une petite fréquentation

bienvenue en ces temps de disette.

D’ici là, c’est en tenue kaki que les

militaires pourraient parcourir les

sites du patrimoine, comme le phare de

Gouaro, que Brigitte El Arbi aimerait

voir remis en état par les hommes de

Nandaï.

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REPORT

AGE

REPORT

AGE

Les jeunes

aspirent plus

à sortir en boîte

qu’à profiter

de la nature