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confiance sur place, quand on ne

connaît pas le marché

», explique Karim

Morghati, responsable commercial de

Géocal, qui compte environ 500 clients en

Calédonie.

Toujours en novembre 2015, la troisième

foire du Groupe fer de lance mélanésien

(GFLM) a ressemblé une quarantaine

d’entreprises du groupe mélanésien et une

quarantaine d’entreprises calédoniennes.

«

Lyne Créations a plutôt bien vendu ses

robes mission, Teeprint a également fait

des affaires. Des entreprises locales ont

découvert de nouveaux fournisseurs de

kava au Vanuatu par exemple

», résume

le responsable d’Avex.

C

ORÉE DU

S

UD ET

C

HINE

«

En 2015, nous avons exporté pour

2 millions de francs de produits, en

Australie, au Japon et pour la première

fois en Métropole,

explique Sandro

Cargnelli, directeur de la FCTE, qui

exporte la gamme Saveurs Authentiques

(vanille, achards, confiture, etc.).

C'est

dans les salons que nous avons

rencontré nos clients. Cela permet à la

fois de se faire connaître et de mieux

appréhender le marché.

» Cette année,

le Foodex de Tokyo a notamment permis

à la FCTE d’avoir des pistes pour exporter

en Corée du Sud, voire en Chine. «

Notre

volume pourrait être en hausse au

Japon également, mais cela reste à

confirmer

», précise Sandro Cargnelli.

En 2016, Avex a poursuivi son activité

sur les salons internationaux. Mais pas

seulement. Le président du gouvernement,

Philippe Germain, souhaite multiplier les

missions diplomatiques et économiques

chez nos voisins. Avex en fait forcément

partie. En avril dernier, le Vanuatu a

donc reçu une mission calédonienne

rassemblant une dizaine d’entreprises

telles que Biscochoc, Lacroix Pacific,

Thésé ou encore Aqualone (voir encadré

ci-contre). En juin dernier, dix sociétés

ont accompagné la visite du président du

gouvernement en Nouvelle-Zélande. Parmi

elles, on trouvait notamment l’entreprise 3P

(produits PVC) qui exporte déjà chez nos

voisins kiwis mais qui cherche à étendre

sa notoriété et son chiffre d’affaires. Des

affaires pourraient se faire sur un créneau

inattendu : la Nouvelle-Zélande recherche

des entreprises et ingénieurs du BTP pour

l’aider à se reconstruire après le séisme

de 2011. Encore une fois, les contours

restent à affiner. Les promesses restent

à concrétiser, mais une chose est sûre,

l’export ne manque pas de projets.

FO

CUS

FO

CUS

La grappe d’entreprises Avenir

Export est aussi un outil

révélateur de synergies. Six

entreprises viennent de créer

un consortium autour des

problématiques de l’eau. «

Le

problème de la ressource

en eau est de plus en plus

important en Nouvelle-

Calédonie, mais aussi dans les

états insulaires du Pacifique.

Chez nous, la préoccupation

date de plusieurs années,

donc nous sommes montés

en compétence et en expertise

dans ce domaine,

analyse

Sébastien Sarramegna, directeur

de la société EMR, membre

du consortium

. De plus, nos

entreprises ont la nécessité

d’aller chercher des leviers de

croissance hors territoire.

»

Le consortium rassemble

Khan et Associés (stratégie de

développement), Bluecham

(mise en commun de données

pour fournir des indicateurs),

EMR (identification de la

ressource), Thésé (distribution)

et Aqualone (irrigation et

rationalisation). Toutes les

compétences sont donc réunies

au sein du consortium afin de

pouvoir répondre à un appel

d’offres ou travailler sur un projet

complet. «

À l’heure actuelle, ce

sont surtout les Australiens

et les Néo-Zélandais qui

occupent le terrain. Mais ils

font souvent un copier-coller

de ce qui se fait ailleurs.

Nous souhaitons proposer des

solutions adaptées aux petits

pays insulaires, acceptées par

les populations, et non pas des

usines à gaz

», présente-t-il.

L’idée du consortium a germé

lors du voyage d’une délégation

calédonienne au Vanuatu. Elle

a visiblement plu au Premier

ministre vanuatais, Charlot

Salwai, qui a demandé au

consortium de revenir pour une

présentation complète. «

La

Papouasie-Nouvelle-Guinée

serait également intéressée par

nos compétences, mais nous

allons d’abord nous concentrer

sur le Vanuatu. La proximité

culturelle nous aide, tout

comme le fait que plusieurs

ministres sont francophones

»,

explique Sébastien Sarramegna.

UN CONSORTIUM

AUTOUR DE L’EAU

Le plus

difficile est de

trouver des

partenaires de

confiance sur

place, quand on

ne connaît pas le

marché

© Blandine Guillet

La société Géocal, qui

propose la géolocalisa-

tion de véhicules, est

représentée en Guyane,

à Tahiti, au Vanuatu et

en Papouasie-Nouvelle-

Guinée.