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Comme

LES PROS

Au restaurant d’application du lycée Escoffier, les élèves

officient dans les conditions réelles de leur futur métier. Guidés

par leurs professeurs, ils apprennent le métier de cuisinier, de

serveur ou de pâtissier, tout en assurant le service aux clients.

REPORT

AGE

REPORT

AGE

Texte

Blandine Guillet |

Photos

Théo Rouby

«

T

onga, tu es le

maître d’hôtel

aujourd’hui.

Présente-nous

le menu du jour

s’il te plaît »,

interroge Patrick Dujardin,

professeur des élèves de première année

du bac technologique, responsables du

service en salle aujourd’hui.

« Salade

aux herbes…

», commence la jeune

fille. «

Fais des phrases complètes s’il

te plaît : ce midi, nous avons une

salade aux herbes, accompagnée de

tartines de chèvre

f r a i s . Que l l e e s t

l ’ a r g ume n t a t i o n

commerc ia l e ?

»,

demande le professeur.

«

C’est une tranche

de pain rustique

»,

répond l’élève. «

De

que l ma t é r i e l de

service aurez-vous

besoin ?

» «

Nous

ferons un service

au plateau, il nous

faudra des guéridons

p o u r p o s e r l e s

plateaux.

» «

Très bien. Quel accord de

vin pourriez-vous suggérer avec cette

entrée ? Hier, on a étudié l’Alsace,

citez-moi un vin blanc sec et vif.

»

Il est 10 heures dans le restaurant

d’application du lycée Escoffier. Les

tables sont dressées. Les élèves et

professeurs passent en revue les

derniers détails avant d’aller déjeuner

dès dix heures trente. CAP pâtisserie,

bac professionnel cuisine ou encore

BTS hôtellerie-restauration… Trois

cent cinquante élèves se relaient au

sein du restaurant, au cours de l’année,

dans près d’une dizaine de formations

différentes.

V

ERRINE

AU

CHOCOLAT NOIR

En cuisine, les élèves de deuxième année

du bac technologique ont tranché le

pain, précuit les magrets de canard

à la plancha et préparé la ratatouille.

«

On devait servir

de la pintade, mais

on n’a pas été livrés.

Nous officions dans

les vraies conditions

de la profession !

»,

souligne Bruno Mathis,

c h e f d e t r a v a u x .

La logistique y est

même encore plus

contraignante puisque

l e me n u p r o p o s é

change tous les jours,

et non pas toutes

les semaines comme

dans la plupart des restaurants. «

Nous

voulons que les élèves travaillent

un maximum de produits et de

techniques différentes

», explique-t-il.

Les desserts sont déjà au frais, les CAP

cuisine ont travaillé sur une verrine

chocolat noir, yuzu, et son sablé alsacien.

«

Je suis satisfait de ce qu’ils ont

fait ce matin,

se réjouit Gilles Walter,

Nous voulons

que les élèves

travaillent un

maximum de

techniques

différentes