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ambitieux, concerne le carénage de

nos gros navires. «

Sept bateaux ne

peuvent être carénés en Nouvelle-

Calédonie :

Betico, Vendémiaire,

D’Entrecasteaux

, etc. Or, ce serait

par exemple 20 à 30 millions

d’économies si le

Betico

était caréné

ici

», avance Lluís Bernabé, sans

compter le temps d’immobilisation

gagné pour les passagers s’il n’était

pas envoyé en Australie. Et toutes les

compétences sont là, assure-t-il.

H

UB

DANS

LE

P

ACIFIQUE

S

UD

D’où l’idée d’un dock flottant mutualisé,

dans la baie, qui permettrait de sortir

de gros navires et «

d’être en capacité

de répondre à des appels d’offres

»,

mais aussi de «

faire monter les

compétences des jeunes et de créer

une concurrence très intéressante

dans la région

». Un propos auquel a

fait écho le Fidjien Shiu Raj, directeur

de la gouvernance économique du

Forum des îles du Pacifique, invité le

3 novembre au Pacific Business Forum

à Nouméa, en soulignant combien

«

les entreprises [calédoniennes]

de construction navale constituent

une opportunité pour les îles qui ne

disposent pas de ce savoir-faire

».

La « croissance bleue

» n’est pas un

mirage.

Visés aussi, les « tourdumondistes »,

ces voyageurs au long cours, souvent

blogueurs, autorisés à rester trois

mois dans les eaux calédoniennes et

qui, «

si une incitation fiscale était

mise en place

», propose Alain Giraud,

feraient volontiers leurs réparations là

DOS

SIER

DOS

SIER

LE CLUSTERMARITIME

Le cluster maritime (CMNC)

a été créé le 5 août 2014 pour

rendre visible et audible tout un

pan de l’économie calédonienne

jusqu’alors passé sous silence.

«

La Calédonie, c’était le nickel.

Sauf que 99,7 % du territoire,

c’est un “maritoire”

», introduit

avec humour Lluís Bernabé, qui

a impulsé la création du cluster

et le préside.

«

Un cluster, ce sont des gens

qui font partie d’une même

chaîne de valeurs et qui se

mettent ensemble pour combler

les trous dans cette chaîne,

c’est un outil de développement

é c onomi qu e , p ou r f a i r e

grandir nos entreprises

»,

présente-t-il. Vingt-six sous-

secteurs maritimes ont été

identifiés, de la Marine nationale

à l’aquaculture, en passant par le

tourisme maritime, l’ingénierie

navale ou la recherche.

Le CMNC a organisé les 5 et 6

juillet 2016 les États généraux de

la mer, avec l’ambition de dresser

des perspectives et, à partir

des «

pièces d’un puzzle

», de

dessiner une image du secteur

qui soit «

claire pour tout le

monde

». De 32 membres lors

de sa création, l’association en

rassemble aujourd’hui 72.

Le 21 octobre, des membres

du bureau étaient invités au

Congrès en commission plénière

pour présenter les travaux et les

projets du CMNC, un premier

pas vers la «

reconnaissance

du fait maritime

», interprète

Lluís Bernabé, qui espère la

création d’une commission Mer

au Congrès.

(Re)lire aussi notre dossier d’avril

2016 « L’heure de la croissance bleue ».

Feuilletage numérique sur

www.lnc.nc,

onglet Mes Nouvelles/Magazines