

-
22
-
ambitieux, concerne le carénage de
nos gros navires. «
Sept bateaux ne
peuvent être carénés en Nouvelle-
Calédonie :
Betico, Vendémiaire,
D’Entrecasteaux
, etc. Or, ce serait
par exemple 20 à 30 millions
d’économies si le
Betico
était caréné
ici
», avance Lluís Bernabé, sans
compter le temps d’immobilisation
gagné pour les passagers s’il n’était
pas envoyé en Australie. Et toutes les
compétences sont là, assure-t-il.
H
UB
DANS
LE
P
ACIFIQUE
S
UD
D’où l’idée d’un dock flottant mutualisé,
dans la baie, qui permettrait de sortir
de gros navires et «
d’être en capacité
de répondre à des appels d’offres
»,
mais aussi de «
faire monter les
compétences des jeunes et de créer
une concurrence très intéressante
dans la région
». Un propos auquel a
fait écho le Fidjien Shiu Raj, directeur
de la gouvernance économique du
Forum des îles du Pacifique, invité le
3 novembre au Pacific Business Forum
à Nouméa, en soulignant combien
«
les entreprises [calédoniennes]
de construction navale constituent
une opportunité pour les îles qui ne
disposent pas de ce savoir-faire
».
La « croissance bleue
» n’est pas un
mirage.
Visés aussi, les « tourdumondistes »,
ces voyageurs au long cours, souvent
blogueurs, autorisés à rester trois
mois dans les eaux calédoniennes et
qui, «
si une incitation fiscale était
mise en place
», propose Alain Giraud,
feraient volontiers leurs réparations là
DOS
SIER
DOS
SIER
LE CLUSTERMARITIME
Le cluster maritime (CMNC)
a été créé le 5 août 2014 pour
rendre visible et audible tout un
pan de l’économie calédonienne
jusqu’alors passé sous silence.
«
La Calédonie, c’était le nickel.
Sauf que 99,7 % du territoire,
c’est un “maritoire”
», introduit
avec humour Lluís Bernabé, qui
a impulsé la création du cluster
et le préside.
«
Un cluster, ce sont des gens
qui font partie d’une même
chaîne de valeurs et qui se
mettent ensemble pour combler
les trous dans cette chaîne,
c’est un outil de développement
é c onomi qu e , p ou r f a i r e
grandir nos entreprises
»,
présente-t-il. Vingt-six sous-
secteurs maritimes ont été
identifiés, de la Marine nationale
à l’aquaculture, en passant par le
tourisme maritime, l’ingénierie
navale ou la recherche.
Le CMNC a organisé les 5 et 6
juillet 2016 les États généraux de
la mer, avec l’ambition de dresser
des perspectives et, à partir
des «
pièces d’un puzzle
», de
dessiner une image du secteur
qui soit «
claire pour tout le
monde
». De 32 membres lors
de sa création, l’association en
rassemble aujourd’hui 72.
Le 21 octobre, des membres
du bureau étaient invités au
Congrès en commission plénière
pour présenter les travaux et les
projets du CMNC, un premier
pas vers la «
reconnaissance
du fait maritime
», interprète
Lluís Bernabé, qui espère la
création d’une commission Mer
au Congrès.
(Re)lire aussi notre dossier d’avril
2016 « L’heure de la croissance bleue ».
Feuilletage numérique sur
www.lnc.nc,onglet Mes Nouvelles/Magazines