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15
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G
WENAËLLE
D
EVEAUX
,
CHARGÉE D
’
ÉTUDES
À
L
’IDC-NC
*
«
Sur le troisième trimestre, on ne voit pas d’amélioration
notable sur le marché du travail auprès des services de
placement. De par les données dont on dispose à l’heure
actuelle, il est difficile d’identifier des phénomènes
explicatifs. On peut citer la conjoncture économique,
l’incertitude qui plane et une précarité de l’emploi de
plus en plus marquée, plus de CDD, plus de missions
d’intérim, beaucoup de contrats aidés... Depuis peu,
l’IDC désaisonnalise les données pour lisser et avoir des
tendances hors phénomènes conjoncturels, et on voit bien
une augmentation constante, depuis 2010, de la demande
d’emploi.
»
*
Institut pour le développement des compétences en Nouvelle-
Calédonie, établissement public en charge des études relatives à
l’emploi et à la formation.
Le nombre de demandeurs d’emploi
au 2
e
trimestre 2016, contre
7 117
au 2
e
trim. 2015, soit
+10 %
.
Emploi :
la hausse des demandeurs va se poursuivre
L
INE
H
ADJIFRAN
,
CHEF DE
SERVICE
O
BSERVATOIRE DE
L
’
EMPLOI
,
DES QUALIFICATIONS
,
DES
SALAIRES
ET DE
LA
FORMATION
IDC-NC
«
On voit que la tendance à la hausse des
demandeurs d’emploi et à la baisse des offres
d’emploi va continuer en 2017, mais cela peut être
stabilisé par le soutien de la puissance publique.
Il y a néanmoins le problème de l’attentisme.
Personne ne veut se lancer dans des projets à long
terme avant 2018. Les investisseurs n’investissent
pas, les ménages reportent la consommation, les
entreprises embauchent de plus en plus en CDD,
ce qui augmente la précarité et notre nombre de
demandeurs d’emploi.
À la mi-février 2017 sera lancée notre étude sur
le marché de l’emploi en Nouvelle-Calédonie, avec
plus de 6 000 entreprises interrogées, pour 40 %
de taux de retour. L’indicateur essentiel dans cette
étude est les intentions d’embauche des employeurs.
On leur demande sur quels métiers ils comptent
embaucher dans les prochaines années. Sur la
dernière enquête, en 2015, on a vu une baisse des
intentions d’embauche de moitié par rapport à la
première enquête en 2011. Et pour la première
fois, les intentions d’embauche en CDD étaient plus
élevées que celles en CDI. Ce que l’on retrouve dans
les faits aujourd’hui.
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