

des étudiants calédoniens qui
auront du travail immédiatement,
car le numérique recrute. On ne
connaît pas trop la crise. La TGC,
avec tous les changements de logiciels
que cela implique, va nous donner
du travail
», prévoit-il.
Chez Skazy, le nombre d’employés
est passé de deux à cinquante en
dix ans. Développement de sites
Internet, communication digitale ou
encore conception de logiciels ou
d’applications… le numérique est le
cœur d’activité de la société. «
Nous
sommes de plus en plus amenés à
réfléchir sur la productivité. En
phase de crise les gens s’orientent
sur l’informatique pour faire des
économies
, analyse Hatem Bellagi,
directeur de Skazy.
Par exemple, nous
avons développé un site Internet
pour EEC, qui permet de créer un
compte en ligne, consulter et payer
sa facture. Au départ, EEC visait
5 000 paiements en ligne. Ils en ont
comptabilisé 10 000. Cela a permis
la fermeture d’un ou deux guichets.
Les agents ont été réaffectés sur des
postes qui créent davantage de valeur
ajoutée pour l’entreprise. Le logiciel
a coûté 2,5 millions de francs, le
retour sur investissement était donc
très rapide
», détaille-t-il.
V
EILLE
TECHNOLOGIQUE
Malgré la bonne santé du secteur,
la concurrence est bien là et les
entreprises se doivent de rester
dans la course. En guise de veille
technologique, Julien Chable, consultant
pour une société de développement
informatique, a donc mis en place des
« Afterwork Microsoft ». «
Le concept
existe partout dans le monde.
On ne parle pas que des produits
Microsoft. On est là pour faciliter la
veille technologique sur les produits,
renseigner sur la méthodologie.
On s’adresse à tout le monde à
travers un thème abordé au sein
de deux sujets différents, par deux
speakers différents, dans de courtes
sessions
», explique-t-il. «
Le niveau
de compétence a beaucoup augmenté
en trois ans sur le territoire.
Nous avons la même technologie
qu’à l’international
, estime-t-il.
Nous n’avons pas à rougir de nos
compétences, mais nous manquons
de pépinière ou de business angels.
Les gérants ont des idées mais pas
trop les moyens. Les pépinières
existent pour la création d’entreprise,
mais on ne construit pas de la même
manière un business plan d’une
entreprise de la Silicone Valley et
celui d’une entreprise lambda
. »
Au sein de sa nouvelle société
lecube.nc,
Pierre-Marie Mallet a justement prévu
un plateau technique pour accueillir
des start-up. «
On va « googliser »
l’état d’esprit,
promet-il.
C’est un gros
changement de philosophie : on agite
l’organigramme pour le mettre le
plus à plat possible. L’organisation
changera selon les besoins des
clients
. » Si les entreprises sont de plus
en plus pointues, c’est aussi parce que
les clients sont devenus de plus en plus
exigeants. Le numérique est devenu un
élément incontournable des stratégies
de développement.
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CUS
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“
Nous n’avons pas à rougir de nos
compétences, mais nous manquons
de pépinière ou de business angels
”
C’est le résultat bénéficiaire après
impôt de l’OPT, pour l’exercice
2015, soit une hausse de 15,7 %
par rapport à l’année passée. Une
évolution positive qui s’explique
notamment par un chiffre
d’affaires en hausse dans le
secteur des télécommunications :
(+ 0,7 %) lié à l’explosion des
usages en matière de téléphonie
mobile.
2 milliards
de francs
© Blandine Guillet
Chez Skazy, le nombre d'employés a été multipié par cinq en dix ans.