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Demain, ce seront plus de

400 substances actives et plus de

1 600 PPUA qui seront autorisés à

entrer de manière simplifiée. «

Cela

permet d’éviter la résistance de

certains nuisibles à certains

produits

», souligne le conseiller pour

le développement rural et la recherche.

• L

a réactivité

Actuellement, les substances actives

agréées en Calédonie le sont sans limite

de durée. Avec le projet de loi du pays,

l’agrément sera calé sur les durées

d’homologation en Union Européenne :

10 ans, renouvelable pour une période

de 15 ans. Si une substance venait à être

interdite en U.E., la Calédonie pourrait

alors rapidement suspendre son

importation. Le comité consultatif qui

examinera les demandes passe de 18 à

13 membres, incluant les importateurs

distributeurs, les agriculteurs, les

associations (consommateurs,

environnement, santé publique) et

les pouvoirs publics. Les discussions

seront mises en ligne pour davantage de

transparence.

• L

es aLternatives

La loi du pays ne portera pas

uniquement sur les produits chimiques,

elle visera aussi à simplifier l’achat et

l’utilisation de produits alternatifs.

«

Nous allons simplifier l’import de

substances de base comme le vinaigre

ou le sucre qui sont de très bons

herbicides. Elles seront désormais

dispensées d’homologation

. » Les

substances d’origine naturelle comme

l’argile ou l’extrait de graines d’agrumes,

seront homologuées par équivalence.

Objectif ? Faciliter le recours à des

moyens de lutte biologiques. Le

reconditionnement de ces produits

sera autorisé. Par exemple, un bidon

de 50 litres d’huile de paraffine – utilisé

pour traiter les agrumes - pourra

être reconditionné en 50 bouteilles

d’un litre. «

Il faut que ces produits

puissent être accessibles aux petites

exploitations familiales de la côte

Est par exemple

», estime François

Mademba-Sy.

• L

a

formation

Actuellement, la formation est

obligatoire uniquement pour manipuler

les produits les plus dangereux. Avec

la nouvelle loi du pays, la formation

Certiphyto deviendra obligatoire pour

tous les produits, et concernera les

agriculteurs, mais aussi les importateurs

distributeurs, les éleveurs ou encore

les entreprises d’espaces verts, soit

plus de 5 000 personnes à former.

Le gouvernement prévoit d’achever

le plan de formation d’ici cinq ans.

342 personnes ont déjà été formées

entre 2012 et 2015.

• c

ôté

jardin

Les produits phytopharmaceutiques à

usage « jardin » sont aussi concernés

par la future loi du pays. Ils feront

désormais l’objet d’une autorisation

administrative d’importation, ce qui

n’était pas le cas jusqu’à présent. Cela

permettra donc d’avoir une vision de

ce qui est utilisé sur le territoire. Seuls

les micro-organismes, les substances

naturelles et les substances de base

seront autorisés à l’importation. Les

vendeurs devront aussi recevoir la

formation Certiphyto.

C’est le poids des produits

phytopharmaceutiques à

usage agricole importés en

2015. Ce volume ne représente

que 5 % du total des produits

phytopharmaceutiques importés.

677 tonnes de pesticides à

usage non agricole ont été

importées en 2015. Il s’agit de

produits phytopharmaceutiques

à usage « jardin », mais aussi

des répulsifs, insecticides,

désinfectants, etc. Le projet de loi

du Pays ne les concerne pas (à

l’exception des produits à usage

jardin). Un prochain projet devrait

plancher sur cette problématique.

35 tonnes

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34

-

AGRI

CULTURE

AGRI

CULTURE

© Archives LNC

Source Davar

Selon la

Davar, les

importations

de produits

phytopharma-

ceutiques à

usage agricole

ont quasiment

été divisées par

cinq entre 2002

et 2015.