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conformes sont vendus 10 francs le

kilo. Par rapport à l’offre disponible,

sur le modèle des chefs cuistots qui

élaborent leurs menus en fonction

de ce qu’ils trouvent au marché

»,

estime-t-elle.

P

OULET BRÉSILIEN

Du côté de l’élevage, la production

de veau couvre quasiment tous les

besoins du pays. Mais la production de

bœuf est largement déficitaire. «

Le

veau est plus rentable car il produit

plus vite et sur des petites surfaces,

précise Nicolas Metzdorf, de la province

Sud.

On voudrait atteindre 40 % du

taux de couverture pour le bœuf, en

autorisant le marché du vif : pouvoir

vendre le veau à un emboucheur

qui le fait grossir jusqu’à ce qu’il

devienne un bœuf. Il faudrait aussi

réviser le prix de la viande bovine

»,

prévient-il. Autre filière d’élevage à

développer, celle du poulet moyenne

gamme. Les aviculteurs locaux sont

essentiellement positionnés sur du

poulet haut de gamme (poulet fermier,

poulet Agriculture responsable, etc.)

mais le créneau du moyen de gamme

est quasiment déserté. L’idée fera l’objet

d’un appel à projets lancé par la pro-

vince Sud dans les prochaines années

(voir encadré ci-contre).

«

Nous ne pourrons pas occuper le

segment de bas de gamme car nous

ne serons pas compétitifs face au

-

19

-

Dans sa politique agricole, la

province Sud a décidé de fonctionner

par appel à projets pour combler les

manques du tissu agroalimentaire,

et non plus financer sur demande.

Le premier appel devrait être lancé

d’ici la fin de l’année. «

Le premier

objectif est la diversification en

céréales,

annonce Nicolas Metzdorf,

en charge du dossier.

Nous avons

atteint des records de production en

maïs, en passant de 5 000 tonnes

à 10 000 tonnes prévues en 2017.

Nous serons donc autosuffisants

pour cette culture-là. Désormais, il

faut diversifier la production avec

du blé et du soja.

»

La diversification du verger

calédonien pourrait aussi faire

l’objet d’un autre appel à projet.

«

Les Calédoniens consomment

deux fois moins de fruits que les

Métropolitains car il n’y a pas assez

de choix ou de produits disponibles.

Le verger calédonien est vieillissant,

il faut relancer l’arboriculture. Selon

une étude fruitière menée par la

province Sud, les consommateurs

estiment par exemple qu’il manque

de bananes sur le marché. Pourtant,

c’est une culture que l’on maîtrise

»,

souligne l’élu de la province Sud.

D’autres appels à projets pourraient

être lancés pour une filière de

poulets moyenne gamme ou encore

une filière lait (voir aussi p. 22 « La

dernière des fermes laitières »).

«

En fruits, le taux de couverture est

de 60 % mais cela ne veut rien dire

car c’est l’offre qui fait la demande.

Si l’on met plus de produits cela

augmentera la consommation

»,

estime Nicolas Metzdorf de la

province Sud.

Combler

les manques

© Blandine Guillet

Les industries de

transformation entendent

jouer leur rôle pour

améliorer l’autonomie

alimentaire du pays.

Dans les années à venir, la province Sud aimerait

développer les élevages de poulets de moyenne gamme.

© Archives LNC

© Archives LNC