Previous Page  13 / 68 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 13 / 68 Next Page
Page Background

DÉCRYP

TAGE

DÉCRYP

TAGE

des gains de productivité sont dus

à l’informatisation ces dix dernières

années. Mais ce n’est pas le seul

levier. En matière de logistique, la

Calédonie accuse un certain retard.

Chaque entreprise gère sa logistique,

les coûts ne sont pas mutualisés.

Externaliser sa logistique (stockage,

livraison) peut permettre dans cer-

tains cas de réaliser des gains de pro-

ductivité (voir ci-dessus).

M

ODERNISER

>

Il s’agit d’optimiser l’organisation

afin de réaliser des économies. Par

exemple, deux industriels concur-

rents – qui ont besoin d’acheter la

même matière première – pourraient

passer leur commande ensemble, afin

de bénéficier d’un « prix de gros ».

>

Pour développer la concurrence, et

donc la lutte sur les prix, une poli-

tique favorable à l’implantation de

nouvelles franchises pourrait être

proposée.

>

La réduction des coûts pourrait aussi

passer par le développement des

énergies renouvelables afin de faire

baisser la facture d’électricité ou

par la création d’une réglementation

concernant le télétravail (voir aussi

p. 59).

S

IMPLIFIER

>

Il s’agit de mettre en adéquation

les textes et la réalité du terrain.

Aujourd’hui, par exemple, la même

réglementation s’applique aux hyper-

marchés et aux petits snacks. Consé-

quence : les coûts de mise en confor-

mité sont lourds à supporter pour

les petites structures et cela impacte

leurs prix.

>

La création d’un guichet unique

d’aide aux entreprises permettrait

de gagner du temps (et donc de l’ar-

gent).

>

Les protections de marché pour-

raient être liées à des contrats de

performance afin d’engager une rela-

tion « donnant-donnant ». Il s’agirait

d’instaurer des exigences précises

sur les prix, la qualité, l’investisse-

ment et l’emploi, en contrepartie des

mesures de protection.

L

E

VOLET

SOCIAL

>

Aux contrats de chacun des secteurs

concernés (logement, automobile,

biens de consommation et alimen-

taire), s’ajoute un cinquième contrat,

concernant le volet social cette fois.

Objectif ? Obtenir les premiers gains

de productivité d’ici douze à dix-huit

mois. Cela pourra passer par des

sanctions plus rigoureuses pour des

absences injustifiées, par une men-

sualisation des heures supplémen-

taires, une annualisation du temps

de travail ou encore un renforcement

du cadre légal des accords d’intéres-

sement. Un règlement intérieur in-

terbranches pour les entreprises de

moins de dix salariés pourrait sanc-

tionner les comportements inadaptés

(respect de l’autorité, consommation

de drogues et d’alcool sur le lieu de

travail…)

.

Avec l’instauration de la TGC et

les contrats de compétitivité,

un désaccord apparaît au sujet

des marges des entreprises. Les

acteurs économiques souhaitent

conserver le même volume de

marge. Prenons l’exemple théo-

rique d’une entreprise qui pra-

tique une marge de 20 % sur un

produit vendu 100 francs (soit 20

francs de marge). Lorsque le prix

du produit baissera à 90 francs

(hypothèse), l’entreprise veut

pouvoir conserver 20 francs de

marge, et non pas 20 % (ce qui

reviendrait à 18 francs de marge).

Le gouvernement, lui, souhaite-

rait que les marges soient conser-

vées en volume : selon notre

exemple, la marge reste fixée à

20 % du prix, soit 18 francs de

marge au lieu de 20 francs. Selon

certains acteurs économiques, ce

calcul menacerait directement

l’emploi au sein des entreprises

puisque les marges (à ne pas

confondre avec les bénéfices)

permettent notamment de payer

les salariés.

TGC : le calendrier

Valeur ou volume ?

-

13

-

>

Juillet :

débat et vote au Congrès

sur la TGC. Début de la prépa-

ration de l’administration et

formation des entreprises.

>

1

er

janvier 2017 :

début d’une

marche à blanc de dix-huit

mois, la TGC entre en applica-

tion mais à taux réduit (0,25,

0,5 et 1 %).

>

Janvier 2018 :

bilan de la marche

à blanc et ajustements éven-

tuels.

>

1

er

juillet 2018 :

entrée en vigueur

complète de la TGC à taux

pleins (3, 11 et 22 %). Suppres-

sion de la TSS, de la TGI, de la

patente proportionnelle et de

quatre autres taxes à l’import.