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«

S

ur un projet, on

conseille de partir

en groupe, car plus

on part en groupe,

plus on est aidé en

cas de problème.

» C’est un des conseils

qui ont été présentés à une vingtaine de

femmes, venues des trois provinces,

réunies début octobre à la tribu de

Ouaté, à Pouembout, pour une journée

de découverte de l’économie solidaire.

Elle s’est déroulée dans le cadre du

programme « Cent femmes leaders »,

initié par le gouvernement

*

.

En 2014, la direction de la condition

féminine a mis en place deux outils

dédiés aux femmes rurales et à cette

autre façon de concevoir l’économie :

la Banque d’économie solidaire des

femmes (BESF), adossée à l’association

Femmes entraide économique et

solidaire (FEES). Le premier projet à

s’être concrétisé est une table d’hôtes,

dans la tribu de Haut-Gélima, à Canala.

L

EADERSHIP

ET

AUTONOMIE

«

Dans l’économie solidaire, on

essaie d’être moins dépendant des

subventions, qui sont une sorte

d’assistanat,

défend Jules Menrempon,

chargé de mission à la condition

féminine.

Avec la BESF,

on peut aussi

agir sur l’apport personnel quand

les femmes qui montent un projet se

tournent vers les institutions pour

une demande d’aide et ont besoin

d’un garant.

» Les chargés de mission

du gouvernement apportent un «

appui

technique

» : l’aide financière est

possible grâce aux initiatives des femmes

de FEES. «

Il faut du leadership dans

cette association

», formule Ingrid

Gopoeia, chef de cabinet de Dewé

Gorodey, qui ajoute que l’objectif du

gouvernement est de «

se retirer

» de

ces deux outils. L’autonomie est en effet

visée.

Deux projets en cours témoignent du

dynamisme des femmes rurales. Le

samedi 10 décembre, les différents

groupes solidaires répartis en Calédonie

seront réunis à Ponérihouen pour une

journée d’animations, afin de récolter des

fonds et de présenter le projet de local

des femmes de la tribu de Ouérou-Pimet,

à Kouaoua. Autre projet aidé, citadin

cette fois : le futur local des femmes du

pays au quai Ferry, à Nouméa.

Céline Houillon

*

Ce programme a débuté en novembre 2015.

Il visait cette année les actions dans le domaine

associatif. En 2017 il concernera « les femmes qui

travaillent en entreprise » et en 2018, « les femmes

qui exercent des postes à responsabilité ».

qui fédèrent

La deuxième édition du programme de formation « Cent femmes leaders » s’est

déroulée à Ouaté du 3 au 7 octobre. Un programme qui vise «

une plus grande

implication des femmes dans le développement économique

».

ALTER

NATIVES

ALTER

NATIVES

CES FEMMES RURALES

© Céline Houillon