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CRYPTAGE

CRYPTAGE

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12

-

S

ON RÔLE

«

Le Cese est une courroie de

transmission entre la société civile et

les institutions,

résume François-Paul

Bufnoir, secrétaire général du Cese.

C’est la démocratie du premier mot,

celle du dernier mot revient aux

élus. Le rôle du Cese est d’alimenter

le débat public et politique.

»

S

ON

FONCTIONNEMENT

Le Cese travaille sur saisine du

gouvernement : tous les projets de

loi doivent d’abord passer par le Cese

avant d’être débattu au Congrès.

Le conseil émet un avis – favorable

ou défavorable – accompagné de

recommandations. Cet avis est

consultatif, pas contraignant. «

Après

une saisine du gouvernement, le

Cese a un mois ou quinze jours pour

donner son avis. Quand il s’agit de

plancher sur le code de l’urbanisme

ou le code rural, cela représente

du travail…

», explique le secrétaire

général. «

Chaque Calédonien est

libre d’écrire au président du Cese

pour l’inviter à se pencher sur un

sujet

», précise-t-il. Les conseillers

eux-mêmes peuvent saisir l’organisme

d’un sujet. «

Durant la dernière

mandature, nous avons pris à bras-

le-corps le droit des assurances

par exemple. Le transfert avait

été fait au pays, mais le droit était

vitrifié : il n’avait pas été encadré

par la Nouvelle-Calédonie. Le Cese

a donc travaillé dessus

», raconte

François-Paul Bufnoir. «

Nous avons

aussi travaillé sur le harcèlement

sexuel au travail, bien avant que le

gouvernement s’empare du sujet.

»

Lors d’autosaisine, le Cese s’appuie

sur l’expérience de ses conseillers

mais aussi sur les nombreux invités

auditionnés lors des réunions

de commissions. «

Souvent, le

gouvernement et les provinces n’ont

pas le temps d’écouter tout le monde.

Nous vérifions que la théorie colle

bien avec la pratique. Nous évaluons

l’impact des lois sur la société

civile.

»

S

ES MEMBRES

Tous les conseillers sont issus de la

société civile, ils ne sont pas des élus

politiques mais ils appartiennent au

milieu syndical, associatif, culturel,

etc. «

Ils représentent la Calédonie

dans sa diversité

», souligne

Judith Mussard, secrétaire générale

adjointe. Les provinces désignent des

organismes (associations, syndicats,

etc.) qui désignent eux-mêmes les

conseillers. Par exemple, la province

Nord a nommé l’Association patrimoine

et histoire de Voh (APVH) afin

que celle-ci désigne un conseiller

en son sein, Jacques Loquet en

l’occurrence. Aux 28 membres

nommés par les provinces, s’ajoutent

9 personnes qualifiées nommées

par le gouvernement, 2 personnes

nommées par le Sénat coutumier et

2 personnes nommées par le Comité

consultatif de l’environnement,

soit 41 membres au total. «

Le

mandat demande beaucoup de

disponibilité, mais le Cese ne peut

pas être composé uniquement de

patrons ou de retraités, les salariés

ne peuvent pas non plus être en

délégation syndicale. Chacun

doit prendre ses dispositions et

ce n’est pas toujours évident. Un

mandat au Cese demande beaucoup

d’investissement, de nombreux

Les rouages

du CESE

Le Conseil économique, social et environnemental a repris ses travaux

au mois d’avril dernier, après onze mois de paralysie. Cette 4

e

institution

de la Nouvelle-Calédonie émet des avis consultatifs, via ses 41 membres

désignés. Comment fonctionne-t-elle ?

C’est le montant en francs de

l’indemnisation touchée par les

conseillers pour les réunions

auxquelles ils assistent.

20 000