Une zone agricole
Elle serait aménagée à l’entrée du do-
maine, louée et gérée par la commune.
Cette zone permettrait notamment
à de jeunes agriculteurs de s’instal-
ler. Problème : il faut d’abord sécuri-
ser la ressource en eau. «
Un projet
de retenue collinaire est à l’étude,
afin de créer un lac de 750 000 m
3
,
puis le raccorder au réseau d’eau
brut
», annonce Antoine Borius. Des
travaux coûteux et complexes. Une
fois ce handicap levé, l’exploitation de
la zone pourrait commencer en 2020.
Une zone sylvicole
Un projet d’exploitation forestière
est porté par la Sem Sud Forêt. Elle
entend planter des essences endé-
miques et rares, telles que le santal,
dans la perspective d’une exploita-
tion future. Sur les 457 hectares de
la zone définie, 275 hectares seraient
exploitables. Un projet à long terme,
au rythme de ces espèces à croissance
lente.
Une distillerie
Dans un futur lointain, la distillerie
pourra produire des huiles essen-
tielles issues du bois de santal de la
zone sylvicole. Dans un futur plus
proche, elle pourrait distiller de l’es-
sence de niaouli issue du domaine et
TOUR
ISME
TOUR
ISME
Entrée payante…
ou pas
La gestion du domaine de Deva a
été confiée par la province Sud à la
Sem Mwe Ara pour la sécurisation
et l’entretien du site. Depuis l’an-
née dernière, son rôle s’est étendu
au développement économique
et touristique du domaine, avec
une dotation passant de 155 mil-
lions à 200 millions de francs. Une
somme insuffisante selon Bernard
Chérioux, le directeur de la Sem,
qui aimerait pouvoir faire payer
l’entrée du domaine. «
Tous les
autres parcs provinciaux sont
payants. Si l’on faisait payer
600 francs par voiture, cela per-
mettrait de financer des projets
d’aménagements. Sans cela,
nous ne pourrons pas concréti-
ser grand-chose
», estime-t-il. La
proposition est en délibération…
Le domaine de Deva
s’étend sur près de
8 000 hectares.
© WAIA Ito
-
36
-
vendue dans toutes les structures touris-
tiques voisines. Le projet serait piloté par
un partenaire privé.
Un espace hippique
Sur une zone louée par la commune de
Bourail, à l’entrée du domaine, un espace
hippique mettrait en valeur l’importance
du cheval dans la culture calédonienne.
Circuits en minibus
Dans le développement du tourisme sur
la zone, la province Sud entend inclure
La Roche et Poé. Un nouveau belvédère
pourrait voir le jour au-dessus de la baie
des Tortues. Des sentiers, tels que celui
des Trois Baies, pourraient être aména-
gés pour être desservis par des minibus
qui proposeraient plusieurs arrêts.
Le turtle watch
«
Nous aimerions travailler avec les
acteurs locaux, notamment l’asso-
ciation Bwärä tortues marines afin
d’améliorer la protection des tortues,
mais aussi de créer une activité touris-
tique autour d’elles
», explique Mireille
Münkel, secrétaire générale adjointe de
la province Sud, chargée de l’aménage-
ment du territoire. Pour l’heure, la plu-
part des activités proposées dans la zone
sont axées sur le sport (randonnée, golf,
VTT). La province Sud cherche à diversi-
fier son offre.
L’accueil en tribu
«
Nous voulons intégrer les tribus
kanak au développement de la zone
de Deva, particulièrement celle de
Gouaro qui est traversée chaque
week-end par un nombre impor-
tant de véhicules
», expose Mireille
Münkel. La CCI va proposer un accom-
pagnement afin de favoriser l’accueil
en tribu, l’organisation d’événements
ponctuels ou encore la visite de
certains sites.