Previous Page  14 / 68 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 14 / 68 Next Page
Page Background

DÉCRYP

TAGE

DÉCRYP

TAGE

-

14

-

RUAMM

les raisons d’un déficit

Débutmars, la direction de laCafat prévenait que leRégime unifié d’assurance

maladie maternité (Ruamm) était au bord de la cessation de paiement. Avec

des recettes qui stagnent et des dépenses en hausse, la caisse va devoir

rechercher une solution durable.

D

ES

RECETTES QUI

STAGNENT

En 2014, 62,9 milliards de francs sont entrés dans les caisses

du Ruamm. Le régime est financé à 87 % par les cotisations

sociales acquittées par les employeurs, salariés, travailleurs

indépendants et fonctionnaires, c’est-à-dire toutes les caté-

gories d’actifs qui cotisent et qui sont bénéficiaires de ce

régime. Onze pour cent du financement est assuré par les

recettes fiscales. «

Ces recettes d’origine fiscale se sont

composées, en 2014, exclusivement de compensations

versées par la Nouvelle-Calédonie par l’intermédiaire

de l’Agence sanitaire et sociale en manque à gagner au

Ruamm des effets de mesure que la Nouvelle-Calédonie a

pu prendre vis-à-vis de catégories d’actifs ou de secteurs

d’activité

», expliquait Xavier Martin, directeur général ad-

joint de la Cafat, lors de la conférence-débat sur le Ruamm or-

ganisée fin 2015. Par exemple, le Ruamm a reçu 4,5 milliards

de francs de compensations en 2014. Elles complètent les

taux de cotisations aidés des travailleurs indépendants.

Ceux-ci cotisent à des taux inférieurs aux autres catégories

de cotisants, la Nouvelle-Calédonie complète leurs cotisa-

tions (à hauteur de 4,5 milliards de francs sur l’année 2014).

«

Ce qu’il faut savoir, c’est que les recettes du Ruamm, no-

tamment les cotisations sociales, ont augmenté constam-

ment depuis sa création, en 2002. Nous constations,

jusqu’en 2013, des taux de progression de nos recettes

extrêmement significatifs. Depuis 2014, ce n’est plus le

cas

», précise Xavier Martin. Les recettes ont continué à sta-

gner en 2015. Ce sera encore probablement le cas en 2016.

Pourquoi ? «

Nous pensons que la stagnation est principa-

lement due au ralentissement de l’économie

», explique

Nathalie Doussy, directrice de la branche santé de la Cafat.

Les recettes stagnent, mais les dépenses, elles, augmentent.

Compensation RBS et

secteurs aidés 4,4%

Autres

produits

1,9%

Cotisations travailleurs

indépendants 10,4%

Cotisations

fonctionnaires

19,7%

Le Ruamm est

financé à près

de 87%par

les cotisations

11%de recettes

fiscales

Compensations

travailleurs

indépendants

7,1%

Cotisations salariés

et retraités 56,4%

Financement du Ruamm 2014

SOURCE : CAFAT