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La perspective de créer une appli qui

serve les gens de Nouvelle-Calédonie,

c’est très motivant.

» Du côté du monde

économique, Voung Vui Mu, de MVK

Trav’hauts, voit un partenariat « 80-20 »,

«

80 % dépendent du porteur de projet,

20 % de l’incubateur, mais ces 20 %,

c’est énorme ! Des portes s’ouvrent

qu’on n’imaginait pas

».

L

ES RAILS DEVANT

LA

LOCO

Les porteurs de projets sont suivis

de très près, avec une réunion par

semaine. Mais au premier rang des outils

d’accompagnement, bien sûr, il y a le

financement. Le premier vient du fonds

Sud Innovation, cofinancé par BPI France

(Banque publique d'investissement ) et

la province Sud (jusqu’à 10 millions de

francs de subvention ou de prêt à 0 %

selon le projet). Cette confiance accordée

par BPI est «

une vraie reconnaissance

de notre capacité et de la qualité des

projets. On n’est pas dans l’innovation

“cocotier”

», relève Christophe Carbou.

Le deuxième levier est le concours

i-Lab, porté par le ministère de la

Recherche (plus de 5 millions de francs

de subvention). Voilà pour l’amorçage.

Ensuite, ça se complique. Le capital

risque n’existe pas en Nouvelle-Calédonie,

le domaine de la recherche n’ouvrant

encore droit à aucun crédit d’impôt qui

inciterait les entreprises à investir dans

des projets porteurs (il est de 30 %

en France). Alors, «

on met les rails

devant la locomotive tous les jours,

souffle Doriane Sanchez-Lebris.

Il faut

qu’on soit innovants nous aussi, pour

imaginer des solutions qui viennent

combler ce vide.

» C’est ainsi qu’Adecal

Technopole vient par exemple d’intégrer

le grand réseau européen Enterprise

Europe Network,

via

Topic, «

le plus

gros consortium métropolitain, porté

par la CCI de Paris

».

T

APIS ROUGE

L’enjeu de cette turbine à projets

innovants ? L’émergence d’entreprises

à forte valeur ajoutée, qui génèrent

en Calédonie de nouvelles filières

de production, créatrices d’emplois.

La première préoccupation est donc

d’«

ancrer ces projets sur le territoire

»,

assène Christophe Carbou. Et c’est une

vraie gageure quand «

à Singapour ou

en Malaisie, on leur déroule le tapis

rouge

», sans parler de «

la compétition

très forte en Métropole pour les attirer

».

L’innovation est devenue une composante

forte du « marketing territorial », il faut

donc «

être attractif pour garder les

compétences, mais aussi les attirer

».

*

L’Adecal Technopole fournit, depuis 2011, un

appui en matière d’innovation et de transfert

technologique, et favorise l’émergence de projets

ou de filières innovants.

Delphine Mallet est entrée à l’incubateur en septembre

2015. Elle vient de déposer un brevet à l’INPI (Institut

national de la propriété industrielle).

• Depuis 2 ans, 10 projets

ont intégré l’incubateur,

2 sont passés en « accélération ».

• 21 dossiers sont en pré-

accompagnement.

• 6 brevets déposés (4 en

préparation).

• L’incubateur fonctionne sur

appels à projets : 2 par an.