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LA QUEST

ION

LA

QUEST

ION

Le niveau d’aide varie selon sa nature et

la taille de l’entreprise. Pour une étude de

diagnostic, la prise en charge des coûts est

de 50 % pour une grosse entreprise (de

50 à 250 salariés et un CA inférieur à 50

millions), 70 % pour une petite entreprise

(moins de 50 salariés et de 10 millions de

CA). Pour une aide à l’investissement, elle

va de 60 à 70 % sur les réseaux de chaleur

et de froid, de 30 à 50 % sur les économies

d’énergie, de 45 à 65 % sur les énergies

renouvelables.

L’Ademe a aussi par exemple renforcé sa

collaboration avec la grappe d’entreprises

Synergie, qui vise à «

augmenter les

moyens de production en énergie

renouvelable et à faire de l’efficacité

énergétique un levier d’économies

»,

selon son président Christophe Lapous.

G

ESTION DES DÉCHETS

L’ A d eme i n t e r v i e n t , v i a u n e

contractualisation avec les provinces,

à trois niveaux : la prévention, avec

notamment des projets de plates-formes

de compostage ; l’appui à la mise en

place de déchèteries et à la réhabilitation

des dépotoirs ; la collecte sélective et le

recyclage, qui incluent les filières dites REP

(

Responsabilité élargie du producteur

),

créées pour inciter les producteurs à gérer

collectivement la responsabilité des déchets

générés par les produits qu’ils fabriquent.

L’Ademe accompagne ces filières avec les

provinces. Plusieurs nouvelles sont en

réflexion : emballages dans le Sud, D3E et

papiers, cartons, journaux dans le Nord,

D3E et déchets dangereux dans les Îles.

É

CONOMIE CIRCULAIRE

À la croisée de la maîtrise de l’énergie

et de la gestion des déchets, l’ économie

circulaire vise à augmenter l’efficacité

de l’utilisation des ressources, donc

la productivité et la compétitivité de

l’entreprise, et à diminuer l’impact sur

l’environnement. L’Ademe s’implique,

avec la CCI et le gouvernement, à

travers un premier appel à projets,

qui vient d’être clôturé. La démarche

veut soutenir les initiatives et susciter

des innovations dans le domaine de la

valorisation des déchets et de l'énergie.

Au-delà, c’est une véritable réflexion

stratégique qui se poursuit pour favoriser

les synergies interentreprises. La mise

en place d’une plate-forme Web dédiée à

la mutualisation des flux, annoncée pour

mars 2017, en est un exemple. Ce projet

porté par la CCI – baptisé Act’if –, qui

devrait notamment inclure une bourse

aux déchets visant à économiser les

matières premières, est cofinancé par

l’Ademe.

É

COMOBILITÉ

C’est un des gros chantiers de l’Ademe,

en partenariat avec les acteurs locaux.

Une charte a été mise au point, d’ores

et déjà signée par sept structures, pour

promouvoir des modes de déplacement

plus respectueux de l’environnement. Et

l’Ademe va plus loin en 2016 : «

Avec nos

partenaires, nous souhaiterions lancer

des actions d’électromobilité durable,

c’est-à-dire accompagner les entreprises

et les collectivités qui voudraient se doter

d’une flotte de véhicules électriques

alimentés par le photovoltaïque

»,

indique Caroline Rantien.

P

ROGRAMME

I

NVESTISSEMENTS

D

AVENIR

L’Ademe est un des opérateurs qui gèrent

les appels à projets de ce programme de

l’Etat français. Caroline Rantien voit pour

la Calédonie deux domaines d’application :

« Initiatives PME », sur l’écoconception, et

le recyclage et la valorisation de déchets

qui ne font pas encore l’objet d’action

(clos en septembre), et « Industrie et

agriculture éco-efficiente » (clôture le

30/11), sur des projets dans le domaine

de la réduction de l’intensité énergétique

en matière et en eau. Les entreprises

peuvent prétendre de 35 % à 45 % de

financement.

Caroline Rantien (en bleu) est entourée de

Claire Tatin (à sa g.), chargée de mission

environnement et déchets, Pierre Brouillard (à

d.), chargé de mission énergie et mobilité

urbaine, et Cécilia Laudereau (à g.), en stage de

fin d’études d’ingénieur sur la problématique de

la transition énergétique à Wallis-et-Futuna.

En 2015, l’Ademe a soutenu 81

opérations : 38 dans le domaine

des déchets (252 millions de francs

engagés), avec le soutien à des

équipements structurants (déchè-

teries, collectes sélectives…) et

une «

implication croissante

des entreprises, qui contribuent

à la structuration de filières de

valorisation locales

», souligne le

rapport d’activité 2015, et 43 sur le

volet énergie (83 millions), majori-

tairement sur des projets de solaire

thermique à l’initiative des bailleurs

sociaux, mais de plus en plus d’en-

treprises sollicitent l’Ademe sur des

questions d’efficacité énergétique.

Les sommes engagées sont quasi-

ment doublées avec la participation

additionnelle du gouvernement

pour l'énergie et des provinces pour

les déchets.

Caroline Rantien, nouvelle repré-

sentante de l’Ademe en Nouvelle-

Calédonie, ne « débarque » pas

sur le Caillou. Elle y a passé une

partie de son enfance puis y a fait

son stage d’études d’ingénieur. Elle

a travaillé pendant quinze ans au

siège de l’Ademe, à Angers, notam-

ment sur la biomasse forestière.

Elle a coordonné par exemple le

projet Dynamik bois, avec 24 pro-

jets financés en 2015 pour 3,5 mil-

liards de francs, elle a aussi conçu

des programmes de formation ou

de R&D sur les déchets. Sa mission

en Calédonie est d’accompagner les

politiques de transition énergétique

et de croissance verte.

2015 en chiffres

Bio express

© Aude-Emilie Dorion