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«A

ujourd’hui, un

agriculteur est un

chef d’entreprise,

il doit adapter sa

production à la

demande du marché

. » Ce constat, c’est

Jean-Christophe Niautou, agriculteur à

Farino, qui le fait. L’analyse lui a plutôt bien

réussi puisqu’il a doublé sa production en

cinq ans. «

Avant, on avait la vision du

stockman de carte postale qui conduit son

bétail ou du planteur d’igname en tribu.

Aujourd’hui, il faut avoir une vision plus

économique de l’agriculture

», estime

lui aussi Nicolas Metzdorf, en charge de

l’agriculture à la province Sud. L’agriculture

n’est déjà plus seulement un mode de vie, elle

se professionnalise chaque jour davantage.

Les techniques de production ont beaucoup

progressé, le secteur s’ouvre aux innovations.

Mais cela risque de ne pas suffire. Les

agriculteurs vont aussi devoir se muer en

véritables chefs d’entreprise : analyser le

marché pour mieux se positionner, proposer

une offre différente à la clientèle, etc.

D’une part, cela leur permettra d’améliorer

leurs revenus. D’autre part, cela permettra

d’augmenter l’autonomie alimentaire du pays.

Mais l’on ne devient pas chef d’entreprise

sur une injonction. Encore faut-il pouvoir

s’installer sur des terres, encore faut-il avoir

les moyens d’investir pour proposer quelque

chose de différent, encore faut-il en avoir

envie… Face à ce nouveau visage du métier,

des candidats inattendus pourraient répondre

à l’appel de la terre, comme Jean-Christophe

Niautou, ancien salarié du secteur bancaire,

devenu maraîcher, ou une jeune génération

qui ne rechigne plus face aux labels. Le métier

change, les agriculteurs aussi, et peut-être un

jour, l’autonomie alimentaire du pays.

L’agriculteur

est un chef d’entreprise

comme les autres…

É

DITO

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DITO

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DITO

Blandine Guillet

Des candidats

inattendus pourraient

répondre à l’appel

de la terre

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