S
i on voulait résumer en
une phrase à quoi corres-
pond la MT10, on pour-
rait dire que c’est une
R1 avec un grand guidon. Elle
adopte le 4-cylindres Crossplane
de la SuperbikeYZF. Le roadster
en profite pour bénéficier d’évo-
lutions significatives afin de privi-
légier le couple à bas et moyen
régime.
Pour favoriser les reprises, la
transmission finale par chaîne a
été raccourcie. L’injection, éga-
lement travaillée, gérée par un
accélérateur électronique, béné-
ficie comme la R1 de trois modes
de conduite (Standard, A et B).
L’antipatinage est, sans sur-
prise, de série sur cette moto,
dont la puissance est de 160 ch.
Le système est paramétrable
sur trois niveaux même s’il
est moins sophistiqué que la
YZF. Même chose du côté des
aides électroniques au pilotage,
moins fournies sur la MT10. En
revanche, elle embarque le
même embrayage antidribble
que la sportive, tandis qu’un
régulateur de vitesse, qui fonc-
tionne sur les trois derniers rap-
ports, fait son apparition de série.
UNE ERGONOMIE
MODIFIÉE
Si le châssis est celui de la R1 en
aluminium Deltabox, quelques
modifications ont été appor-
tées un peu partout. La selle
plate est redessinée tandis que
les repose-pieds sont avancés
et abaissés par rapport à laYZF :
autant de modifications cou-
rantes et nécessaires pour trans-
former une moto sportive en un
roadster pour une position de
pilotage moins exclusive. Cinq
millimètres plus court que sur
l’hyper, l’empattement est réduit.
Un mètre quarante séparent l’axe
de chaque roue, soit 35 mm de
moins que ses concurrentes. Ce
qui devrait jouer sensiblement
sur l’agilité de la moto.
Les suspensions sont les mêmes
que sur la R1 : une fourche inver-
sée Kayaba de 43 mm réglable à
l’avant, ainsi qu’un mono amor-
tisseur relié au bras oscillant en
aluminium. Les lois d’amortis-
sement ont cependant été reca-
librées pour préserver une
certaine forme de confort.
Le freinage est confié à des
étriers radiaux 4-pistons et des
disques de 320 mm à l’avant et
220 mm à l’arrière. L’ABS est
de série, c’est obligatoire sur
les motos depuis cette année.
L’instrumentation est inédite et
renseigne notamment sur la
vitesse, le niveau d’essence du
réservoir de 17 litres, le rapport
et la cartographie moteur enga-
gée. Pour les jantes, il faudra se
contenter de l’aluminium dans
l’objectif de réduire les coûts,
même raison pour la boucle
arrière qui est en acier alors que
sur la R1, elle, est en magnésium.
Évidemment cela impacte sur
le poids de la moto (210 kg).
■
La Yamaha MT10 devrait être
visible dans le courant de mai
ou début juin, chez Royal Motors.
Avec cette machine qui aurait pu figurer dans le dernier opus de
James Bond
,Yamaha réinvestit
le domaine des roadsters sportifs 4-cylindres. Et de bien belle manière puisqu’elle est basée sur le
moteur et le châssis de la R1 2015.
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YAMAHA MT 10
PRÉSENTAT I ON
YAMAHA
MT10
Moteur :
4 cylindres 4-temps
Cylindrée :
998 cm
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Puissance :
200 ch à 11500 tr/min
Couple :
111 Nm à 9 000 tr/min
Transmission :
6 rapports, chaîne
Frein :
2 disques ABS couplé,
diamètre 320 mm et 1 disque
ABS, diamètre 220 mm
Poids :
210 kg
Hauteur de selle :
825 mm
Réservoir :
17 litres
Le roadster à l’ADN
d’hypersportive
Texte : Bruno Laurent